Archives quotidiennes :

Je vais te faire un cadeau !

Le Petit Prince me dit :

  • « Cette nuit, ça fera un an. Mon étoile se trouvera juste au-dessus de l’endroit où je suis tombée l’année dernière…
  • Petit bonhomme, n’est-ce pas que c’est un mauvais rêve cette histoire de serpent et de rendez-vous et d’étoile… »

Mais il ne répondit pas à ma question. Il me dit :

  • « Ce qui est important ça ne se voit pas…
  • Bien sûr…le-petit-prince-sur-sa-planete
  • C’est comme pour la fleur. Si tu aimes une fleur qui se trouve dans une étoile, c’est doux, la nuit, de regarder le ciel. Toutes les étoiles sont fleuries.
  • Bien sûr…
  • C’est comme pour l’eau. Celle que tu m’as donnée à boire était comme une musique, à cause de la poulie et de la corde… tu te rappelles… elle était bonne.
  • Bien sûr…
  • Tu regarderas, la nuit, les étoiles. C’est trop petit chez moi pour que je te montre où se trouve la mienne. C’est mieux comme ça. Mon étoile, ça sera pour toi une des étoiles, tu aimeras les regarder… Elles seront toutes tes amies. Et puis je vais te faire un cadeau… »

Il rit encore.

  • « Ah petit bonhomme, petit bonhomme, j’aime entendre ce rire !le-petit-prince-dans-le-desert
  • Justement ce sera mon cadeau… ce sera comme pour l’eau…
  • Que veux-tu dire ?
  • Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes. Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d’autres elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d’autres, qui sont savants, elles sont des problèmes. Pour mon businessman elles étaient de l’or. Mais toutes ces étoiles-là se taisent. Toi tu auras des étoiles comme personne n’en a…
  • Que veux-tu dire ?
  • Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterais dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, des étoiles qui savent rires ! »

Et il rit encore.

Extrait de : « Le Petit Prince » de Saint-Exupéry

Si quelque chose existe !

Colette Victor, qui fut la femme du célèbre explorateur Paul-Emile Victor, rapporte dans son livre (Le cœur du couple) que son mari, matérialiste et athée, lui avait annoncé quelque temps avant sa mort :

« Je pars dans le vent et probablement dans le néant. Mais si ce néant s’avérait être un trésor, je me battrais contre les puissances des ténèbres pour faire entendre une voix enrichie de cette expérience nouvelle, pour vous dire la promesse arrachée au silence… afin que vous sachiez qu’après il y a quelque chose, autre chose. »

Il avait poursuivi avec force :

« Si quelque chose existe, je m’arrangerais par tous les moyens pour vous le faire savoir ! »

La marine nationale lui rendit les honneurs.

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Soyons attentifs aux signes qu’ils nous envoient !

Au moment où son corps fut jeté à la mer, selon ses volontés, dans le bleu immense du ciel dégagé de toute brume se dessina un nuage évidé en son centre d’une forme de cœur parfait.

Bien des années plus tard, Colette Victor garde entière l’émotion soulevée en elle par cette vision, qu’elle reçut comme le signe promis par son mari.

 

Extrait de « Le courage d’être soi »
de Jacques Salomé

Ouvrez vos yeux, ceux du cœur !

Quand ce vieil homme est finalement décédé dans la salle d’hôpital gériatrique d’un foyer apparencede soins infirmiers dans une ville australienne, on a cru qu’il n’avait plus rien. Plus tard, quand les infirmières fouillaient à travers ses maigres biens, elles ont trouvé ce poème. Sa qualité et son contenu impressionnèrent tellement le personnel, que des copies ont été faites et distribuées à chaque infirmière à l’hôpital. Le poème unique du vieil homme a depuis été publié dans les éditions de Noël des magazines dans tout le pays et est apparue dans des magazines consacrés à la santé mentale. Ce vieillard, avec rien à donner au monde, est maintenant l’auteur de ce poème « anonyme » célèbre sur internet…

Le vieil homme grincheux

«Que voyez-vous, infirmières?…

Que voyez-vous ?

À quoi pensez-vous…

quand vous me regardez ?

À un vieil homme grincheux…

pas très sage.

Habituellement incertain…

avec les yeux lointains ?

Qui évite sa nourriture…

et qui ne répond pas.

Quand vous dites à haute voix…

Je veux que vous essayez!

Qui semble ne pas remarquer…

les choses que vous faites.

Et qui perd toujours…

une chaussette ou un soulier ?

Qui, résistant ou non…

vous permet de faire ce que vous voulez,

Me lavant et me nourrissant…

longue journée à remplir ?

Est-ce à quoi vous pensez ?…

Est-ce ce que vous voyez?

Alors ouvrez donc vos yeux, infirmières…

vous ne me regardez pas.

Je vais vous dire qui je suis…

pendant que je suis bien assis ici.

Pendant que je fais ce que vous voulez…

que j’ai mangé à votre volonté.

Je suis un jeune enfant de dix ans…

 avec un père et une mère,

Des frères et sœurs…

qui s’aiment les uns les autres.

Un jeune garçon de seize ans…

avec des ailes au lieu des pieds,

Rêvant que bientôt…

une amoureuse je rencontrerai.

Un mari maintenant à vingt ans…

mon cœur fait un bond.

Me rappelant les vœux…

que j’ai promis d’honorer.

À vingt-cinq ans, maintenant…

j’ai un fils à moi,

Qui a besoin de ma guidance…

et d’un foyer heureux et sécurisant.

Un homme de trente ans…

mon fils maintenant grandi vite,

Liés l’un à l’autre…

avec des liens faits pour durer.

À quarante ans, mon jeune fils…

a grandi et est parti,

Mais ma femme est à côté de moi…

pour s’assurer que je ne pleure pas.

À cinquante ans, une fois de plus…

les bébés s’agrippent à mes genoux,

Encore une fois, nous connaissons l’enfance…

ma bien-aimée et moi.

Les jours sombres sont sur moi…

ma femme est maintenant morte.

Je regarde l’avenir…

je frémis d’effroi.

Pendant que mes enfants élèvent…

des jeunes qui leur sont propres,

Je pense aux années…

et à l’amour que j’ai connu.

Je suis maintenant un vieil homme…

et la nature est cruelle,

Faite pour rendre la vieillesse…

avoir l’air stupide.

Le corps s’émiette…

la grâce et la vigueur, parties.

Il y a maintenant une pierre…

où autrefois j’avais un cœur.

Mais à l’intérieur de cette vieille carcasse…

un jeune homme habite toujours,

Et de temps à autre…

mon cœur battu se gonfle.

Je me souviens de la joie…

je me souviens de la douleur,

Et j’aime et je vis…

la vie encore une fois.

Je pense aux années, trop peu nombreuses…

passées trop vite,

Et j’accepte le fait austère…

que rien ne peut durer.

Alors ouvrez vos yeux, les gens…

ouvrez et voyez,

Pas un vieil homme grincheux,

regardez de plus près, voyez…

Moi !»

Auteur inconnu

Derrière toutes les apparences se cache un mystère insondable, connu seulement par l’âme qui est derrière le masque !

Comment pouvons-nous juger ce que nous ne connaissons pas ?

  • En s’attachant uniquement à la forme ?
  • Sans essayer d’aller au-delà des apparences ?
  • En se centrant uniquement sur son nombril, pour éviter de voir en face son propre
    reflet ?

Toi qui travailles auprès de ceux dont l’apparence n’est plus que le reflet de leurs souffrances, ouvre les yeux de ton cœur et offre-leur la compassion qui y habite et qui pansera leur âme !

Raymond MAGDELAINE