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Au fil du temps

Au fil du temps, sur cette terre, des êtres chers nous quittent, nous laissant seuls avec nos peines, notre chagrin et ce sentiment d’avoir été abandonné, complètement oubliés, d’être transparent, seul au monde…

Est-ce une vue de notre esprit, de notre égo ?

L’égo est-il un moteur que nous nous sommes fabriqué dans notre incarnation pour souffrir ou pour nous accomplir ?

Notre égo, qui construit notre personnalité unique, nous entrainerait-il volontairement vers la souffrance, vers le bas, le désespoir, la rupture du lien avec le « divin » (dans le sens de « mystère » qui dépasse notre entendement) … pour nous inciter à réagir, nous pousser à la transformation à l’élévation ?

J’ai la certitude maintenant que les êtres humains ont besoin de souffrir de l’absence, de la perte du lien, de la douleur du corps physique, de subir les peurs… pour pouvoir trouver au plus profond d’eux même une force insoupçonnée qui leur permettra de transformer leur souffrance en bonheur.

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J’ai la certitude que tout le monde peut réussir cette transformation, cette mutation, tout le monde sans exception, car nous sommes tous d’essence divine, que nous pouvons tous nous transformer petit à petit, pas à pas, au fil du temps, courageusement au début, car c’est le premier pas qui est le plus difficile à mettre en œuvre, pour qu’ensuite la dynamique de la transformation nous emporte sur la voie de la guérison de nos maux, de tous nos maux.

Cette transformation nous révèle, petit à petit, pas à pas… que nous ne faisons qu’UN avec TOUT, que nous ne sommes jamais seuls, que nous sommes tous liés les uns aux autres, avec les âmes incarnées comme avec celles qui ont rejoint l’autre rive.

Il n’y a pas de séparation, ce que nous appelons la mort, n’est qu’une illusion d’un égo qui a peur, parce qu’il s’identifie « uniquement » au corps et qu’il nie ou renie l’âme immortelle qui l’anime.

Telle la cigale qui sort de terre à la fin juin… s’extrait péniblement de sa mue et s’élève dans le ciel bleu des régions du sud, notre dernière épreuve n’est en fait que l’extraction, certes souvent douloureuses, de notre corps physique, à cause de nos peurs de nos craintes, d’un accouchement à l’envers, pour pouvoir nous élever vers un autre niveau de conscience, un autre plan de vie. Léger comme le papillon ou la cigale, car libéré d’un corps lourd, massif, qui, si nous sommes honnêtes, n’est plus qu’un véhicule hors d’usage, qu’il faut savoir quitter sans regret, pour continuer vivre autrement, sur l’autre rive, celles des âmes désincarnées

Raymond MAGDELAINE