Le prisme de la souffrance

La souffrance ou la douleur sont les signes d’une « maladie » qui se manifeste, dans l’âme et qui se propage ensuite au corps physique, si elle n’est pas traitée rapidement.

Celui ou celle qui souffre, ne perçoit plus les choses comme celui qui ne souffre pas, un prisme s’intercale entre lui et les autres, le coupant progressivement de l’autre dans un premier temps puis de lui-même dans un second temps, ce qui augmente sa souffrance jusqu’à l’intolérable, l’insupportable !

Ce prisme déforme sa réalité, rendant toute communication impossible avec ceux qui ne souffrent pas comme lui, même si ce n’est pas vrai que l’autre ne souffre pas… c’est son ressenti !

Dans ce cas celui qui cherche à « aider » n’arrive pas à trouver les mots justes pour panser les maux, le prisme déformera les propos apaisants en propos blessants, celui qui est centré sur ses douleurs NE PEUT PAS, et non pas NE VEUT PAS, il NE PEUT PAS ENTENDRE ou COMPRENDRE nos paroles, un peu comme si nous lui parlions « chinois » !

D’ailleurs le problème d’incommunicabilité est symétrique, si pour lui ce que nous disons est du chinois, pour nous, ce qu’il dit est de « l’hébreu » ou y ressemble étrangement !

Cette maladie (mal a dit) de l’âme, signe et nous signifie que nous ne sommes plus sur notre chemin de vie, que nous avons emprunté une voie qui n’est pas la nôtre, que nous sommes peut-être dans un cul-de-sac, une impasse…

À ce stade de la « maladie » de l’âme qui s’est étendue au corps physique, il faut savoir que nous sommes impuissants à soulager les maux de ceux qui souffrent et que par conséquent les autres sont dans la même impuissance pour soulager les nôtres.

Le « mal a dit » exprimé par notre âme n’est pas la malédiction d’un Dieu « sans amour » qui nous punirait d’un pécher « mortel » que nous aurions commis, non, c’est simplement un mécanisme naturel qui devrait nous obliger, non, pardon, je devrais dire, nous inciter, nous inviter, à rechercher en nous les causes de ce mal être pour l’extraire, un peu comme lorsque nous incisons un abcès pour le vider de son contenu douloureux !

Même si pour nous c’est douloureux de vivre cette coupure avec celui qui est dans la souffrance, sachez que pour lui c’est encore pire, tant qu’il n’aura pas trouvé en lui LA FORCE (qu’il possède, mais qu’il ignore peut-être) qui lui permettra de guérir (d’être gai et d’en rire) et ainsi être libéré du prisme déformant engendré par sa souffrance.

Toi qui souffres, prends conscience que TOI, et TOI SEUL à la clef pour te guérir et que NOUS, nous ne pouvons que T’AIMER et te le répéter, parfois maladroitement !

Prisme de la souffrance !
Prisme de la souffrance !

Raymond MAGDELAINE

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