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La vie un long fleuve tranquille ?

J’aime beaucoup cette expression « la vie n’est pas un long fleuve tranquille ».

Qui peut penser « sérieusement » que la vie d’un être humain est un long fleuve tranquille à part celui qui croit, parce qu’il souffre, qu’il est le seul à subir une malédiction divine, et que tous les autres sont touchés par une sorte de grâce !

Qui peut le croire ? Toi qui es dans la souffrance ?

On pourrait, par analogie comparer la vie à un fleuve ou à la tristement célèbre Ouvèze, une petite rivière affluant du Rhône, qui passe à Vaison-la-Romaine…

 »Vous commencez à percevoir où je cherche à vous entrainer ?’

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L’Ouvèze en temps normal !

Sous le pont Romain de Vaison dite la Romaine, coule l’Ouvèze une « belle » petite rivière qui suivant la saison, et en particulier au début de l’été, ressemble à un ruisseau translucide, « clean », me disait le principal d’un Collège d’Oxford venu nous rendre visite au Lycée professionnel de l’Argensol à Orange (Vaucluse).

Souvent cette rivière, à la même période, est complètement à sec, plus en aval, du côté de Jonquière, où je demeure, et il y a quelques jours seulement avant l’arrivée des orages, le lit était couvert par une végétation éphémère qui lui donnait l’aspect d’un chemin de randonnée caillouteux.

Aujourd’hui après les orages de l’avant-veille le lit charrie une eau boueuse dans un courant de type torrentueux, mais son niveau est en dessous du seuil de la crue centennale, alléluia !

En 1992 alors que j’étais dans la cour de récréation du Lycée, pour récupérer mes élèves, un orage violent, comme il en arrive couramment en cette saison, en Provence, nous a contraints à rentrer précipitamment et en désordre dans nos classes, où nous avons assisté, impressionnés et impuissants, au ciel qui nous tombait sur la tête… vieil héritage de nos ancêtres gaulois !

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La crue centenale !

Ce n’est que le lendemain matin, le 22 septembre, en écoutant les actualité que nous avons vraiment réalisé que le ciel nous était tombé sur la tête, et rien qu’à vous évoquer ce triste événement, j’en éprouve, encore aujourd’hui, des frissons qui traversent tout mon corps !

Je ne vous raconte pas l’horreur, je vous laisse l’imaginer en regardant les deux photos, de cette petite rivière, prise au niveau du pont Romain de Vaison, ouvrage antique qui a résisté à la pression incroyable exercée en amont, contrairement aux ouvrages plus modernes qui l’enjambaient, en aval, à cette époque !

Qui peut encore prétendre que la vie de l’autre est un long fleuve tranquille ?

Celui qui ignore tout de sa vie, celui qui le juge uniquement sur les apparences, celui qui souffre tellement qu’il ne voit pas la souffrance de l’autre et la galère qu’il traverse sur sa rivière devenue torrent tumultueux…

Dimanche 13 septembre, j’ai assisté à la conférence de Claire Bazin maman d’un petit garçon de 8 ans et d’une petite fille de 4 ans (à l’époque des faits), qui a perdu Pierre, il y a trois ans, son compagnon le père qu’elle souhaitait pour ses enfants.

Elle nous a raconté avec une grande émotion contagieuse, le tumulte subit par les trois embarcations (la sienne et celle de ses deux enfants) sur le tsunami de cette vague ravageuse qui a détruit beaucoup de certitudes et a plongé les trois âmes dans des périodes de désarroi et de désorientation à la limite du désespoir. À ce moment-là, elle avait le sentiment d’une « malédiction divine » s’abattant injustement sur elle et ses enfants, malédiction qu’elle n’avait pas le sentiment d’avoir méritée !

En fait, ce dimanche, nous avons rencontré, la nouvelle Claire Bazin, celle qui venait de renaître, grâce à cette épreuve, ce n’est pas moi qui le dit, mais Claire, épreuve qu’elle considère être aujourd’hui, une grâce divine.

Je peux témoigner que ses fondations d’aujourd’hui sont construites sur des bases très stables, sur une autre vision de la vie et une nécessité de gouverner son « embarcation », en accompagnant ses enfants et ceux des autres sur cette voie, au travers de son association « l’enfant et le deuil » celle d’une autre vision de ce qu’elle croyait être la Vie et la Mort, avant la grande crue initiatique !

Je ne suis pas le Christ ni ne me prends pour lui, mais comme lui, aujourd’hui j’ai utilisé la parabole pour vous inciter à vous réveiller et vous engager à réfléchir, sur le « sens profond » que vous voulez donner à votre « Nouvelle Vie » et aussi sur ce que vous devez impérativement changer en vous pour qu’elle devienne, comme celle de Claire Bazin, une « Bénédiction divine » !

C’est ton choix, qui est en jeu ici, pas le mien… le mien est en chantier !

Nota bene :

Maintenant tu dois te dire, Raymond est encore une fois sorti du sujet annoncé sur son Blog, « l’âme hors » !

Détrompe-toi, je suis en plein dedans !

Souviens-toi, ou imagine, si tu n’as pas vu les informations de l’époque, ce jour-là, une vague monstrueuse a tout emporté sur son passage, même des ponts, tu imagines sa puissance ? Mais aussi et surtout des âmes, qui ce jour-là ont été littéralement éjectées de leurs corps, sans crier gare, certaines ont à peine eu le temps de réaliser ce qui leur arrivait, elles sont peut-être encore dans le bas astral, n’ayant pas encore compris que leur corps physique a été emporté par ce tsunami.

Tu es toujours aussi sûr(e) que je ne te parle pas de l’âme hors, au travers d’une allégorie, qui ressemble étrangement à ce que peut être la vie pour certains d’entre nous ?

Demande donc à Claire Bazin si sa vie est un long fleuve tranquille ?

Sache que toutes mes chroniques ont un lien très étroit avec l’âme hors, sache que ton quotidien est rempli de « petites morts », qui, comme celle de « l’âme hors » te conduisent toutes à te transformer en « Papillon », tu commences à comprendre ?

… Non ?
Rassure-toi je reviendrais sans cesse sur le sujet pour que toutes tes cellules finissent un jour ou l’autre par l’intégrer !

Raymond MAGDELAINE