Je te sens tendu comme un arc

A ce stade de ma narration sur ce sujet incontournable de la dernière transition, je te sens toujours aussi tendu, toujours aussi hermétique à t’ouvrir à ce sujet, je me trompe ?

C’est l’adjectif « dernière » transition qui te fait peur ?

Oui, c’est la dernière « ici-bas », mais ne t’ai-je pas parlé de « l’au-delà » et de ta « renaissance » dans celui-ci ?

Alors qu’est-ce qui te fait encore peur, qui te terrifie au point de ne pas vouloir en entendre parler, au point de fuir le sujet ? La mort de ton corps physique ?

Tu crois n’être qu’un corps physique et tu penses qu’à sa (ta) mort tu vas t’anéantir dans un néant glauque et putride ?

Tu es de ceux qui pensent que la chenille meure dans son cocon, que la mue d’une cigale meure et se dessèche au soleil dès sa sortie de la terre début juin.

Que fais-tu du papillon qui volette dans ton jardin ? Que fais-tu de la cigale que tu as entendue chanter tout l’été ?

Tu crois qu’ils naissent par l’opération du Saint-Esprit ? C’est cela ? Tu es donc croyant quelque part au plus profond de toi ? Tu espères, mais pour ne pas avoir l’air de paraitre un « cul béni » tu le caches au regard des autres, car tu crains leur jugement ?

Tu penses que vivre c’est cela, se voiler la face devant une réalité incontournable, c’est penser ce que pensent les autres pour ne pas être montré du doigt, tu penses que la fuite ou la politique de l’autruche te fera passer entre les mailles du filet de la vie ?

C’est cela le sens profond que tu trouves et que tu donnes à ta vie ?

Mais au fond de toi… sincèrement, sans faux semblant, sans te mentir, crois-tu que c’est cela vivre, sursauter à la moindre occasion, détourner sans cesse le regard de la réalité que tu croises au quotidien, changer de trottoir pour ne pas avoir à affronter tes peurs ?

Crois-tu que c’est cela vivre ?

Crois-tu vraiment que refuser d’accepter quelque chose d’aussi naturel, soit une solution, crois-tu que la graine enfouie dans le sol refuse de germer, que le bourgeon sur la branche de l’arbre refuse d’éclore, que le poussin dans l’œuf refuse d’en casser la coquille, le crois-tu vraiment ?

Alors pourquoi refuses-tu d’entendre parler de ta renaissance dans un autre plan que le plan terrestre ?

Tendu comme un arc

 Parce qu’au Catéchisme on t’a enseigné que tu étais poussière et que tu redeviendrais poussière. Mais monsieur le curé ne te parlait pas de la poussière de la terre, mais de la poussière céleste, celle des étoiles, celle de la lumière originelle, il utilisait une métaphore pour frapper les esprits !

Raymond MAGDELAINE

 

 

 

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