Depuis la nuit des temps de l’humanité, l’homme a ressenti le besoin de créer des rites, des rituels, de réaliser des sépultures, de transmettre par le biais des peintures rupestres ou de gravures sur la pierre son émerveillement ses émotions face à la nature, aux astres, aux mystères de la vie sous toutes ses formes. Il était relié ou se sentais relié à cette énergie foisonnante et créatrice qui l’entourait et qui le questionnait au plus profond de son être.
Dès qu’il a commencé à perdre le lien avec tout ce merveilleux qui l’entourait et influençait sa vie, il a perdu sa capacité à l’émerveillement, son aptitude à ressentir les forces mystérieuses qui l’entourent et qui le maintiennent en osmose avec son environnement. Il s’est cru supérieur aux autres espèces de la création, il s’est même pris pour « Dieu » alors que paradoxalement il rejetait loin de lui toutes ses croyances.
Lorsque l’homme a perdu toute forme de foi, toute forme de croyance, il a perdu tout espoir !
À quoi bon alors se soucier du lendemain quand on n’a plus d’espoir, ce qui a fait dire à Louis le quinzième « Après-moi le déluge » ou à Jésus qui souffrait le Martyre sur la croix « Père, pourquoi m’as-tu abandonné ».
L’indifférence a remplacé l’espoir, l’espoir a laissé la place au désespoir, ce qui explique, à mon sens, l’énergie inconsciente pour certains et consciente, pour d’autres à détruire toutes les ressources de notre planète nourricière, alors qu’aucune autre alternative ne s’offre à nous dans le désert sidéral de notre galaxie pour la survie de l’espèce.
J’ai l’impression que l’humanité cherche désespérément, consciemment ou inconsciemment, à mettre un terme à son existence ici-bas.
L’espoir est semblable à un boomerang, lorsqu’on le jette au plus loin de nous, il engendre, en toute logique, le désespoir. Mais quelle n’est pas notre surprise, lorsqu’à « l’insu de notre plein gré », on le voit revenir à toute allure vers nous, tout en prenant conscience que son absence nous a cruellement manqué, ce qui procure à l’instant de son retour une joie ineffable.
Espérons que l’humanité prendra conscience, RAPIDEMENT, car il y a URGENCE, que la foi en l’énergie universelle, source de toutes les formes de vie, est génératrice d’espoir, que cet espoir est à l’origine de la créativité positive, indispensable à toute évolution en harmonie avec toutes les autres formes de vie.
Raymond MAGDELAINE