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Nos amis sont de passage

Une nouvelle aventure

Extrait des «Chroniques de l’âme hors » de Raymond MAGDELAINE (page 87)

Tu vois encore une fois Raymond j’ai ouvert ton livre au hasard. Un peu comme un oracle il m’adresse une prédiction ou plutôt une révélation dans ma recherche intérieure.

Et il s’est ouvert à la chronique ; « Une nouvelle aventure».

Tu as écrit « Une porte se ferme en douceur »

Mais il arrive parfois qu’une porte ne se ferme pas doucement, mais qu’au contraire elle claque violemment. Elle provoque alors une sorte d’explosion et comme toutes les explosions, elle émet des résidus et obscurcit notre ciel.

Mais même s’il en est parfois ainsi, tu as tout à fait raison « Une aventure s’achève pour qu’une nouvelle aventure puisse débuter »

Cela m’évoque une autre citation ou plutôt le titre d’un livre que j’ai lu il y a fort longtemps. « Nos amis sont de passage ».

J’ai toujours aimé cette affirmation, car je la trouve empreinte d’une grande sagesse.

Bien sûr, on peut l’entendre avec un sentiment de tristesse. Nos amis nous quitteront un jour. Nous pouvons les perdre de vue, ils peuvent nous trahir, nous abandonner, ou même mourir avant nous. Cela est vrai aussi pour nos compagnons, compagnes, époux ou épouses.

Mais on peut aussi l’entendre avec un sentiment de gratitude qui nous conduira à la sérénité. Car tout est impermanence. Nous traversons tous des cycles de vie, travail, famille, amour amitiés plus ou moins facilement. Même si ces cycles peuvent être très longs, toute une vie pour certains, il n’en est pas moins vrai que tout cela s’éteindra sur cette terre quand viendra le moment de passer de l’autre côté. Nous sommes de toute façon soumis à l’impermanence dans cette vie terrestre.

Et puis il y a les personnes qui vivent des cycles plus courts, plusieurs métiers, plusieurs cercles d’amis, plusieurs partenaires amoureux. Faut-il qu’ils s’en désolent ? Ils peuvent parfois se sentir rejetés, isolés. Ils peuvent se penser instables pour peu que le jugement des autres les renvoie à cette image d’eux-mêmes. Et pourtant, on peut y voir l’apprentissage de l’impermanence.

Alors, revenons à notre maxime « Nos amis sont de passage » et demandons-nous :

Qui sont nos amis?

Nos amis. Ne serait-ce pas toutes ces personnes, toutes ces situations, toutes ces rencontres toutes ces expériences, toutes ces épreuves même qui jalonnent notre vie ?

Ne serait ce pas tout ce qui nous fait du bien, les expériences enrichissantes, les satisfactions, les gratitudes qui nous amènent sur le chemin de la sérénité, mais aussi les désillusions, les trahisons, les ruptures, les abandons, les maladies qui nous offrent la possibilité de nous remettre en cause, de nous recentrer sur nous même, d’accéder ou de revenir à notre monde intérieur ?

Oui ces amis, parfois à qui nous claquons la porte ou qui ont claqué la porte devant nous, nous poussent à un travail pour trouver en nous de la compassion, de la bienveillance et le pardon. Et après un cycle parfois empreint de colère et de ressentiment, nous choisissons soit de refermer cette porte avec douceur ou de l’entrouvrir. Elle nous permet alors de prendre un nouveau chemin pour une nouvelle aventure.

En prenant conscience que les autres, tous les autres sont nos amis, qu’ils sont placés sur notre route pour nous aider à nous accomplir, nous pouvons tous les remercier pour l’aide qu’ils nous apportent. Nous pouvons éprouver de la bienveillance pour tous ces amis qui ont été de passage ou qui le seront dans le futur et profiter pleinement de ceux qui nous accompagnent aujourd’hui.

Les nuages et les tempêtes du passé peuvent alors s’éloigner, nos souvenirs s’illuminent d’une lumière nouvelle et apaisante. Nous pouvons relire notre passé pour en tirer de la gratitude pour les épreuves que nous avons su surmonter.

Cela nous apprend aussi que tout ce qui vit, tout ce qui existe, meurt, se défait inéluctablement. Mais finalement c’est pour mieux renaitre. Ainsi nous apprenons et acceptons l’impermanence jour après jour sans nous sentir dépossédés.

À chaque fois que nous nous sentons dépossédés de quelque chose ou de quelqu’un, si nous ouvrons notre esprit, si nous savons faire preuve de curiosité, si nous restons reliés à l’instant présent, nous pouvons voir une porte qui s’ouvre à l’horizon. Porte que nous n’avons plus qu’à pousser pour que la nouvelle aventure commence.

Et puis parfois, dans cette nouvelle aventure, nous retrouvons des personnes que nous avions laissées sur le bord du chemin. Ces amis-là aussi ont été de passage et ils sont revenus pleins des expériences qu’ils ont vécues. Et nous pouvons à nouveau partager dans une plus grande joie, une plus grande sérénité et un plus grand Amour, car la vie nous a appris et nous avons appris de la vie.

Oui, « nos amis sont de passage » et c’est très bien ainsi.

Sybelliance

Dialogue avec l’âme

  • Que suis-je venu faire ici-bas ?

  • Qu’aurais-je dû faire d’important et que je n’ai pas pris le temps de faire ?

  • Pourquoi ne l’ai-je pas fait ?

  • Pourquoi l’ai-je toujours reporté au lendemain ?

  • Pourquoi, maintenant que le temps m’est compté je me sens si mal ?

  • Je suis en fin de vie, seul ou seule, avec moi-même, avec mes regrets, mon mal-être, mes maladies !

  • Que cherchent-elles à me dire ces maladies qui font souffrir autant mon âme que mon corps ?

L’âme, une connexion à l’énergie divine ?

Dialogue avec mon âme :

Moi : « Que puis-je encore faire ? »

L’âme : « Faire ce que tu aurais dû faire depuis longtemps et que tu as remis sans cesse au lendemain ! »

Moi (agacé) : « Qu’est-ce que j’aurais dû faire madame qui sais tout ? »

L’âme : « Tu aurais dû faire et aussi dire tout ce qui en toi te fait souffrir dans ta chair, des choses simples, mais essentielles, par exemple :

  • Dire je t’aime aux autres, à tous ceux qui te sont chers, bien sûr, mais aussi à tous les autres !
  • Demander pardon à ceux que tu as blessés, quelquefois, souviens-toi, volontairement, mais le plus souvent involontairement !
  • Pardonner aussi à tous ceux qui ton offensés, parfois volontairement, eux aussi, mais le plus souvent involontairement !
  • Et puis tu dois absolument te pardonner, de ne pas avoir été tout le temps parfait, tu dois accepter qui tu as été et qui tu es, c’est ce que tu as été qui a fait de toi ce que tu es devenue ! »

Moi : « Tu es inconsciente mon âme, ne vois-tu pas ce que je suis devenue avec le grand âge et mes maladies, comment veux-tu que je rattrape le temps que j’ai perdu… c’est trop tard ! »

L’âme : « Pourquoi crois-tu que ce soit trop tard, penses-tu vraiment que le temps qui te reste est un temps que tu dois consacrer à continuer à ne rien faire, ou un temps qui t’es offert pour que tu l’utilises, enfin à faire ce que tu n’as jamais trouvé le temps de faire ?

Vas-tu enfin te décider à comprendre que le temps qui nous est donné doit être employé à faire ce que nous avons à faire toi et moi ici-bas ! »

Moi (de plus en plus agacé) : « Oui parlons-en si tu veux bien ma chère âme qui ne cesse de me culpabiliser, qu’as-tu fait toi ici-bas de plus que je n’aurais pas fait, c’est facile ne trouve-tu pas de me culpabiliser, tu ne trouves pas que je souffre assez comme cela, non ? »

L’âme : « Sache d’abord que je souffre aussi de tout ce qui n’a pas été fait, je suis une âme qui est venue ici-bas pour animer un corps, le nôtre, ton rôle est d’utiliser tous les outils à ta disposition dans ce corps hyper perfectionné, je n’ai comme rôle en tant qu’âme, qu’a te rappeler sans cesse ce que tu dois faire, ce que nous sommes venus faire, je ne suis que ta petite voix intérieure.

Souviens-toi, c’est un contrat que nous avons accepté toi et moi avant de nous incarner, tu serais celui qui agit ici-bas et je serais celui ou celle qui te guide, dois-je te rappeler ce contrat que nous avons accepté ensemble ? »

Moi (énervé) « Je ne me souviens de rien, et puis je ne t’ai jamais entendu dans ma vie me donner un quelconque conseil, tu penses bien que si j’avais entendu quelque chose de judicieux, je l’aurais fait ! »

L’âme : « Je n’ai jamais cessé de te guider, tu ne m’as pratiquement jamais entendu, et tu n’as presque jamais suivi mes conseils, tellement tu étais centré sur ton petit moi et doutant sans cesse de ton moi supérieur, la petite voix que je suis et tu continues même aujourd’hui à ne pas entendre mes conseils !

Vois-tu mon cher moi, tant que tu seras sourd et aveugle je ne peux rien pour toi, mais dès que tu daigneras ouvrir l’oreille de ton cœur, même aujourd’hui, à l’âge que tu as, tu pourras, si tu le veux, faire ce que tu n’as pas encore réussi à faire, et tu pourras le faire dans ce laps de temps qui te reste encore !

Entends et tu apaiseras les souffrances de ton corps et les miennes par la même occasion, ou continue à faire la sourde oreille et tu continueras à souffrir !

Je ne peux pas faire les choses à ta place, ce n’est pas grave, nous nous réincarnerons dans un autre corps et nous terminerons, je l’espère, ce que nous n’avons pu réussir dans cette incarnation ! »

Moi : (après un long silence) « Je t’écoute, guide-moi ! »

L’âme : « Alléluia ! »

COMPRENEZ-VOUS ?

Raymond MAGDELAINE