Chemin faisant

Depuis maintenant vingt ans, je chemine sur la voie du soi !

  • Ç’a y est Raymond est encore en train de fumer un joint !
  • Pense ce que tu veux, cela n’est plus mon problème !

Sur ce chemin, j’ai fait de nombreuses rencontres toutes plus lumineuses les unes que les autres et au fur et à mesure que ma lumière se renforce celle de mes rencontres est de plus en plus puissante !

  • Oui, j’entends, mais je viens de te dire que cela ne m’intéresse plus, tu es comme moi libre de penser et de faire ce que tu veux, c’est ton choix pas le mien !
  • Entends-tu ?

Les rencontres et les synchronicités croissent de manières exponentielles, c’est le côté merveilleux et miraculeux (en apparence) de la croissance, en apparence seulement, car rien n’est miraculeux, tout, absolument TOUT est possible !

Alors, ne me faites pas dire, ce que je n’ai pas dit, je ne suis ni Bouddha ni Jésus, je suis loin d’avoir atteint l’état de l’illumination, je dis simplement qu’à mon niveau j’avance à petits pas sur cette voie, dont je n’ai aucune idée du chemin qu’il me reste à y parcourir.

L’important pour moi c’est d’avancer, c’est de continuer à me nourrir de ce qui me fait croître et ce qui me fait croître s’offre à moi spontanément, sans que je cherche quoi que ce soit, c’est cela qui peut paraitre miraculeux, mais qui ne l’est pas, puisque c’est la voie que peut emprunter tout un chacun sans qu’elle ait pour vocation à faire de nous des Christs ou des Bouddhas !

« La force est en nous nous » dirais Maître Yoda et pour la révéler « il ne faut qu’une foi pas plus grosse qu’une minuscule graine de sénevé (moutarde sauvage) pour pouvoir déplacer les montagnes », rajouterais Jésus.

Oui, je sais, tu penses, parce que tu n’es plus croyant ne pas ou ne plus avoir de foi en toi, c’est là que tu te trompes, mon frère ou ma sœur, nous avons tous en nous le germe de cette foi, il fait partie de nous, quel que soit nos croyances, il est inné, c’est un don de la création.

Si toutes les espèces existantes sur la terre n’avaient pas cette graine de foi, elles ne se seraient JAMAIS adaptées aux évolutions successives de notre oasis et nous les humains nous ne serions JAMAIS apparues sur ce paradis terrestre, PARADIS que nous avons d’ailleurs transformé en ENFER, mais cela n’est pas le sujet de cette chronique, je pense y revenir plus tard, si nécessaire !

Je pense que le but ultime de la création TOUTE ENTIÈRE est d’atteindre le stade de l’ASCENSION, celui ou notre corps de matière se transmutera en un corps de lumière imputrescible, comme celui dans lequel le Christ se présenta à Myriam de Magdala et aux autres qui ont tous eu du mal à reconnaitre Jésus dans sa nouvelle apparence !

But ultime de la transformation ici-bas !

S’élever, croître n’est pas un choix du MOI, mais une nécessité du SOI, de notre âme, pour pouvoir un jour avoir la JOIE d’atteindre ce niveau ultime (ici-bas (1)) de l’ascension !

S’attarder sur un niveau, c’est stagner, stagner c’est souffrir, souffrir c’est retarder inutilement l’inéluctable !

Je ne souhaite plus retarder quoi que ce soit, surtout dans ce monde ou l’humanité souffre de ses stagnations dans un plan qu’elle a peur de quitter, mais surtout dans un plan ou les forces obscures que nous créons, cherchent à nous retenir !

Si souffrir fais partie de votre choix, alors acceptez-en toutes les conséquences peu réjouissantes, moi j’ai choisi la JOIE, celle de VIVRE et de croître !

(1) Il n’est ultime qu’ici-bas, car l’ascension se poursuit dans tous les plans les plus élevés, ce n’est pas une récompense, c’est un objectif, un plan inéluctable !

Raymond MAGDELAINE

La lumière

Si Dieu est la Lumière Lucifer est son ange ou un fils qu’il a envoyé ici-bas pour être le porteur de sa Lumière.

Seul l’homme a fait de Lucifer celui qu’il a diabolisé en rejetant sur lui toute notre noirceur et a laissé croire qu’il était le Diable, qu’il est un ange déchu de ses fonctions par Dieu pour avoir cherché à prendre sa place !

Ceci n’est qu’une histoire d’homme, ce n’est que le génie malfaisant de certaines de ses créatures qui n’ont aucun intérêt à laisser la lumière se propager ici-bas.

Il n’y a que l’homme pour croire que Dieu n’existe pas, il n’y a que l’homme pour croire ou plutôt pour faire croire que le Diable existe, pourquoi ?

La lumière que Lucifer est venu porter ici-bas est un révélateur des ombres qui nous habitent, de notre côté obscur, SA créature, la créature que nous sommes n’est pas parfaite, elle doit encore de nos jours corriger ses zones d’ombres, pour pouvoir atteindre, un jour, la perfection, ou plutôt l’harmonie.

Alors ! Déclin ou résurrection ? Libres nous sommes !

Oui, mais voilà, certains de nos frères ou certaines de nos sœurs (minoritaires), ne souhaitent pas que la lumière se propage, ils ne souhaitent pas qu’elle révèle aux yeux de tous leur côté machiavélique, celui du pouvoir sur les autres, celui de l’aliénation, de l’asservissement des autres, ils sont dans la logique paranoïaque et suicidaire du « pouvoir » envers et contre tous !

La haine, la violence, la terreur est leur arme ultime, lorsqu’ils se rendent compte que la lumière gagne de plus en plus du terrain. N’oublions pas qu’ils sont le bras armé par tous ceux qui dans l’ombre ont des intérêts à ce que la lumière ne se propage pas, cherchez et vous trouverez facilement qui ils sont, qui a intérêt à faire régner la terreur !

L’ère de la dualité, celles des Poissons, celle des guerres, de la domination, de la haine et des peurs entretenues est derrière nous, ce que nous constatons en boucle sur les médias ne sont que les scories d’un monde révolu, laissons sombrer corps et âmes dans l’oubli cette ère du passé, l’humanité va continuer à croitre envers et contre elle !

L’ère de l’unité, celle du Verseau, est déjà en place, elle agit, elle met en pratique les nouveaux paradigmes de la nouvelle société, une humanité plus juste, plus égalitaire, plus unitaire, plus sage, plus en harmonie avec la nature, unique planche de salut de toute forme de vie ici-bas.

L’eau de là-haut se déverse dans l’eau d’ici-bas !
Bien sûr, personne n’en parle, ceux qui devraient nous informer préfèrent nous maintenir dans la terreur, en parlant en boucle de tous ces derniers soubresauts de la fin d’un monde, bien sûr que ceux qui s’y accrochent encore ne se laisseront pas faire, bien sûr, qu’ils vont encore essayer de semer la terreur, mais la nouvelle humanité est là et bien là et n’a que faire des derniers soubresauts de la bête immonde qui meure, ils ne s’y apitoieront pas après tout le mal qu’elle a fait et quelle essaye encore de faire pour continuer à régner !

La terre est vivante, elle est comme un Saint Bernard qui serait envahi de puces et de parasites qui l’agresse, alors la Terre va faire comme ferais le Saint Bernard elle va se gratter vigoureusement pour s’en débarrasser.

Toi qui n’es pas croyant, tu as raison de dire que ce n’est pas une punition divine, puisque Dieu n’existe pas, c’est juste la conséquence de ce que nous semons ici-bas, la créature, toutes les créatures sont responsables de ce qu’elles sèment et récoltent ce qu’elles ont semé !

La violence signe la fin d’une ère, et annonce l’entrée dans la nouvelle ère, réjouissons-nous et devenons Cocréateur de cette ère de l’Unité !

Raymond MAGDELAINE

L’accomplissement

C’est le dernier repas du Christ, avec tous ses disciples et pas seulement les douze comme décris de manière classique par les évangiles canoniques, les femmes disciples sont aussi à ce dernier repas et la première d’entre-elles Marie Madeleine est à ses côtés, comme le tableau de Léonard de Vinci le suggère.

C’est important de le signaler, car ce n’est pas dit dans les textes qui ne nous disent pas tout, mais ce n’est pas le plus important.

Un disciple ce soir-là va faire ce que Jésus lui-même lui demande de faire et ceci est rapporté dans les évangiles canoniques, celle de Jean, qui n’a pas bien saisi la portée de ce que Jésus demande à Judas !

Le traitre ou celui qui va nous permettre de révéler le Christ en nous ?

Oui Judas s’entend dire par Jésus, ce soir-là, et que rapporte Jean dans son évangile ;

« Ce que tu as à faire fait-le, et fait le vite ! »

Ce qu’a fait Judas tout le monde crois le savoir, il aurait vendu pour trente deniers le Messie aux prêtres du Temple pour y être entendu, pourquoi fait-il cela ? Pour trente deniers ? Alors que la bourse commune au groupe et dont il est le dépositaire en contient plus de 300 ?

Judas est pratiquement le seul, peut-être même le seul, des disciples à être persuadé que son maître, comme ils l’appellent tous, est le Messie annoncé par les prophéties qu’il connait parfaitement et où il est écrit, cinq cents ans plus tôt, qu’il sera trahi pour trente deniers !

Judas est intimement persuadé que les prêtres du temple qui connaissent eux aussi la prophétie d’Isaïe, ne pourrons que le reconnaître comme étant le Messie et ne pourrons que le proclamer « Roi » des juifs, c’est ce qu’il pense et crois avoir compris de son maître lorsque celui-ci lui répète pour la seconde fois « Fait ce que tu as à faire et fait le vite ! » c’est ce second ordre de son maître qui est entendu par Jean, mais que Jean ne comprendra pas !

Plus de deux mille ans plus tard, Judas est toujours considéré comme le traitre, mais qui a trahi ?

Caïphe qui lui promet qu’il ne lui serait fait aucun mal, s’il le lui livre ?

Ou lui-même qui ne fait qu’obéir aux Écritures saintes et sur la demande réitéré de Jésus ?

Dois-je vous rappeler que le procurateur de Judée, Ponce Pilate, dans le premier interrogatoire de Jésus, ne trouve aucune raison pour le condamner, dois vous rappeler que c’est sur la pression du Sanhédrin (l’assemblée délibérative des Juges du Temple) qu’il le condamnera la seconde fois et qu’il s’en lavera les mains en signe de désapprobation ?

Peut-importe là aussi de savoir où sont les coupables de la mort de Jésus, l’important c’est de comprendre que sans ce que Judas avait à faire ;

il n’y aurait jamais eu la révélation du Christ par l’accomplissement de la prophétie d’Isaïe !

S’il n’y avait pas eu le supplice de la croix, son agonie, sa mort provoquée par la lance d’un Romain compatissant à sa souffrance et qui fut l’un des premiers convertis au christianisme, s’il n’y avait pas eu sa mise au tombeau et trois jours après sa résurrection, ne pensez-vous pas que la face du monde en eut été changé ?

Sainte Gertrude qui eut des dialogues avec Jésus rapporte ceci ;

« Ni de Salomon ni de Judas, je ne te dirais ce que j’ai fait, pour qu’on n’abuse pas de ma mansuétude ! »


Raymond MAGDELAINE

Mes chroniques

Je suis toujours dans la phase de l’inspiration, une nouveauté surprenante au début, accompagnée par celle du partage en essayant de rendre accessible à un grand nombre de personnes mes « Chroniques de l’âme hors » en les publiant au format numérique à la portée des jeunes générations et au format papier plus adapté pour d’autres !

Les textes de toutes mes « Chroniques » sont « inspirés », comme celui-ci, par « l’au-delà », je ne sais pas encore par qui, il ne s’est pas présenté, peut-être parce que je ne lui ai pas demandé qui il était ?

L’ancêtre du clavier !

Ce n’est pas le plus important, les textes que je tape sur mon clavier et qui s’affichent sur la page blanche de mon écran ne sont pas planifiés, le sujet m’arrive vers les quatre heures du matin sous la forme d’une ou deux idées « concises » et les phrases se forment au fur et à mesure que je les tape, le plan n’est pas de moi et certains termes employés ne sont pas de mon vocabulaire courant !

L’inspiration vient au fur et à mesure sous mes doigts, cela me demande tout de même de me relire, pour reprendre quelques tournures de phrases que ma dyslexie emmêle un petit peut, et aussi pour corriger quelques fautes orthographiques ou grammaticales que mon niveau scolaire me fait encore commettre malgré mon âge avancé, chassez le naturel et il revient au triple galop !

Écrire fut longtemps pour moi un obstacle occasionné par les critiques des autres, je suis du genre sensible aux regards et aux appréciations des autres sur moi-même, nature humaine oblige !

Je me suis décidé tout de même à essayer de surmonter ce handicap pour pouvoir transmettre ce que je pense indispensable de « partager » avec les autres pour que cet échange, inné à toutes les formes de vie, puisse murir dans d’autres esprits et ainsi les nourrir, contribuant ainsi à l’évolution de notre espèce qui n’est pas différente des autres et qui a besoin comme les autres de ces interactions pour croitre !

En me rendant sur la page d’un auteur, dont j’ai acheté le livre numérique, je suis tombé sur une évaluation de son ouvrage par un lecteur qui semble, c’est mon point de vue, s’être plus attardé sur la forme que sur le fond de son ouvrage.

J’y vois ici deux avantages ;

  • Celui de mettre le doigt sur le point faible de l’auteur, afin qu’il puisse le corriger, même si la critique était plutôt faite, de mon point de vue, pour démontrer la supériorité du lecteur sur l’auteur !
  • Celui de contraindre l’auteur à passer du temps sur la relecture de son ouvrage, pour que le lecteur ne se laisse pas distraire du fond par une forme pas bien maitrisée !

J’y fais aussi la constatation suivante ;
un texte, quel qu’il soit, offre au lecteur la possibilité de découvrir son niveau vibratoire ; «suis-je dans un niveau ou la forme à plus d’importance que le fond ou inversement ? »

Ce n’est pas à l’auteur d’en juger ni de le savoir, mais au lecteur de le percevoir !

Raymond MAGDELAINE

Nos amis sont de passage

Une nouvelle aventure

Extrait des «Chroniques de l’âme hors » de Raymond MAGDELAINE (page 87)

Tu vois encore une fois Raymond j’ai ouvert ton livre au hasard. Un peu comme un oracle il m’adresse une prédiction ou plutôt une révélation dans ma recherche intérieure.

Et il s’est ouvert à la chronique ; « Une nouvelle aventure».

Tu as écrit « Une porte se ferme en douceur »

Mais il arrive parfois qu’une porte ne se ferme pas doucement, mais qu’au contraire elle claque violemment. Elle provoque alors une sorte d’explosion et comme toutes les explosions, elle émet des résidus et obscurcit notre ciel.

Mais même s’il en est parfois ainsi, tu as tout à fait raison « Une aventure s’achève pour qu’une nouvelle aventure puisse débuter »

Cela m’évoque une autre citation ou plutôt le titre d’un livre que j’ai lu il y a fort longtemps. « Nos amis sont de passage ».

J’ai toujours aimé cette affirmation, car je la trouve empreinte d’une grande sagesse.

Bien sûr, on peut l’entendre avec un sentiment de tristesse. Nos amis nous quitteront un jour. Nous pouvons les perdre de vue, ils peuvent nous trahir, nous abandonner, ou même mourir avant nous. Cela est vrai aussi pour nos compagnons, compagnes, époux ou épouses.

Mais on peut aussi l’entendre avec un sentiment de gratitude qui nous conduira à la sérénité. Car tout est impermanence. Nous traversons tous des cycles de vie, travail, famille, amour amitiés plus ou moins facilement. Même si ces cycles peuvent être très longs, toute une vie pour certains, il n’en est pas moins vrai que tout cela s’éteindra sur cette terre quand viendra le moment de passer de l’autre côté. Nous sommes de toute façon soumis à l’impermanence dans cette vie terrestre.

Et puis il y a les personnes qui vivent des cycles plus courts, plusieurs métiers, plusieurs cercles d’amis, plusieurs partenaires amoureux. Faut-il qu’ils s’en désolent ? Ils peuvent parfois se sentir rejetés, isolés. Ils peuvent se penser instables pour peu que le jugement des autres les renvoie à cette image d’eux-mêmes. Et pourtant, on peut y voir l’apprentissage de l’impermanence.

Alors, revenons à notre maxime « Nos amis sont de passage » et demandons-nous :

Qui sont nos amis?

Nos amis. Ne serait-ce pas toutes ces personnes, toutes ces situations, toutes ces rencontres toutes ces expériences, toutes ces épreuves même qui jalonnent notre vie ?

Ne serait ce pas tout ce qui nous fait du bien, les expériences enrichissantes, les satisfactions, les gratitudes qui nous amènent sur le chemin de la sérénité, mais aussi les désillusions, les trahisons, les ruptures, les abandons, les maladies qui nous offrent la possibilité de nous remettre en cause, de nous recentrer sur nous même, d’accéder ou de revenir à notre monde intérieur ?

Oui ces amis, parfois à qui nous claquons la porte ou qui ont claqué la porte devant nous, nous poussent à un travail pour trouver en nous de la compassion, de la bienveillance et le pardon. Et après un cycle parfois empreint de colère et de ressentiment, nous choisissons soit de refermer cette porte avec douceur ou de l’entrouvrir. Elle nous permet alors de prendre un nouveau chemin pour une nouvelle aventure.

En prenant conscience que les autres, tous les autres sont nos amis, qu’ils sont placés sur notre route pour nous aider à nous accomplir, nous pouvons tous les remercier pour l’aide qu’ils nous apportent. Nous pouvons éprouver de la bienveillance pour tous ces amis qui ont été de passage ou qui le seront dans le futur et profiter pleinement de ceux qui nous accompagnent aujourd’hui.

Les nuages et les tempêtes du passé peuvent alors s’éloigner, nos souvenirs s’illuminent d’une lumière nouvelle et apaisante. Nous pouvons relire notre passé pour en tirer de la gratitude pour les épreuves que nous avons su surmonter.

Cela nous apprend aussi que tout ce qui vit, tout ce qui existe, meurt, se défait inéluctablement. Mais finalement c’est pour mieux renaitre. Ainsi nous apprenons et acceptons l’impermanence jour après jour sans nous sentir dépossédés.

À chaque fois que nous nous sentons dépossédés de quelque chose ou de quelqu’un, si nous ouvrons notre esprit, si nous savons faire preuve de curiosité, si nous restons reliés à l’instant présent, nous pouvons voir une porte qui s’ouvre à l’horizon. Porte que nous n’avons plus qu’à pousser pour que la nouvelle aventure commence.

Et puis parfois, dans cette nouvelle aventure, nous retrouvons des personnes que nous avions laissées sur le bord du chemin. Ces amis-là aussi ont été de passage et ils sont revenus pleins des expériences qu’ils ont vécues. Et nous pouvons à nouveau partager dans une plus grande joie, une plus grande sérénité et un plus grand Amour, car la vie nous a appris et nous avons appris de la vie.

Oui, « nos amis sont de passage » et c’est très bien ainsi.

Sybelliance

Dialogue avec l’âme

  • Que suis-je venu faire ici-bas ?

  • Qu’aurais-je dû faire d’important et que je n’ai pas pris le temps de faire ?

  • Pourquoi ne l’ai-je pas fait ?

  • Pourquoi l’ai-je toujours reporté au lendemain ?

  • Pourquoi, maintenant que le temps m’est compté je me sens si mal ?

  • Je suis en fin de vie, seul ou seule, avec moi-même, avec mes regrets, mon mal-être, mes maladies !

  • Que cherchent-elles à me dire ces maladies qui font souffrir autant mon âme que mon corps ?

L’âme, une connexion à l’énergie divine ?

Dialogue avec mon âme :

Moi : « Que puis-je encore faire ? »

L’âme : « Faire ce que tu aurais dû faire depuis longtemps et que tu as remis sans cesse au lendemain ! »

Moi (agacé) : « Qu’est-ce que j’aurais dû faire madame qui sais tout ? »

L’âme : « Tu aurais dû faire et aussi dire tout ce qui en toi te fait souffrir dans ta chair, des choses simples, mais essentielles, par exemple :

  • Dire je t’aime aux autres, à tous ceux qui te sont chers, bien sûr, mais aussi à tous les autres !
  • Demander pardon à ceux que tu as blessés, quelquefois, souviens-toi, volontairement, mais le plus souvent involontairement !
  • Pardonner aussi à tous ceux qui ton offensés, parfois volontairement, eux aussi, mais le plus souvent involontairement !
  • Et puis tu dois absolument te pardonner, de ne pas avoir été tout le temps parfait, tu dois accepter qui tu as été et qui tu es, c’est ce que tu as été qui a fait de toi ce que tu es devenue ! »

Moi : « Tu es inconsciente mon âme, ne vois-tu pas ce que je suis devenue avec le grand âge et mes maladies, comment veux-tu que je rattrape le temps que j’ai perdu… c’est trop tard ! »

L’âme : « Pourquoi crois-tu que ce soit trop tard, penses-tu vraiment que le temps qui te reste est un temps que tu dois consacrer à continuer à ne rien faire, ou un temps qui t’es offert pour que tu l’utilises, enfin à faire ce que tu n’as jamais trouvé le temps de faire ?

Vas-tu enfin te décider à comprendre que le temps qui nous est donné doit être employé à faire ce que nous avons à faire toi et moi ici-bas ! »

Moi (de plus en plus agacé) : « Oui parlons-en si tu veux bien ma chère âme qui ne cesse de me culpabiliser, qu’as-tu fait toi ici-bas de plus que je n’aurais pas fait, c’est facile ne trouve-tu pas de me culpabiliser, tu ne trouves pas que je souffre assez comme cela, non ? »

L’âme : « Sache d’abord que je souffre aussi de tout ce qui n’a pas été fait, je suis une âme qui est venue ici-bas pour animer un corps, le nôtre, ton rôle est d’utiliser tous les outils à ta disposition dans ce corps hyper perfectionné, je n’ai comme rôle en tant qu’âme, qu’a te rappeler sans cesse ce que tu dois faire, ce que nous sommes venus faire, je ne suis que ta petite voix intérieure.

Souviens-toi, c’est un contrat que nous avons accepté toi et moi avant de nous incarner, tu serais celui qui agit ici-bas et je serais celui ou celle qui te guide, dois-je te rappeler ce contrat que nous avons accepté ensemble ? »

Moi (énervé) « Je ne me souviens de rien, et puis je ne t’ai jamais entendu dans ma vie me donner un quelconque conseil, tu penses bien que si j’avais entendu quelque chose de judicieux, je l’aurais fait ! »

L’âme : « Je n’ai jamais cessé de te guider, tu ne m’as pratiquement jamais entendu, et tu n’as presque jamais suivi mes conseils, tellement tu étais centré sur ton petit moi et doutant sans cesse de ton moi supérieur, la petite voix que je suis et tu continues même aujourd’hui à ne pas entendre mes conseils !

Vois-tu mon cher moi, tant que tu seras sourd et aveugle je ne peux rien pour toi, mais dès que tu daigneras ouvrir l’oreille de ton cœur, même aujourd’hui, à l’âge que tu as, tu pourras, si tu le veux, faire ce que tu n’as pas encore réussi à faire, et tu pourras le faire dans ce laps de temps qui te reste encore !

Entends et tu apaiseras les souffrances de ton corps et les miennes par la même occasion, ou continue à faire la sourde oreille et tu continueras à souffrir !

Je ne peux pas faire les choses à ta place, ce n’est pas grave, nous nous réincarnerons dans un autre corps et nous terminerons, je l’espère, ce que nous n’avons pu réussir dans cette incarnation ! »

Moi : (après un long silence) « Je t’écoute, guide-moi ! »

L’âme : « Alléluia ! »

COMPRENEZ-VOUS ?

Raymond MAGDELAINE

Serions-nous la somme de nos peur ?

Ce que m’a inspiré la chronique intitulée ;

Qui suis-je ?

 

Après avoir passé la journée en compagnie de Maryse et Raymond, j’ai décidé d’ouvrir au hasard le livre « Les chroniques de l’âme-hors».

Surprise, je suis tombée sur la chronique, citée ci-dessus, à savoir : Qui suis-je

Coïncidence ou synchronicité?

Je te laisse choisir ta réponse Raymond même si je la connais déjà !!

J’ai relu cette chronique avec une grande attention.

Ce n’est pas la chronique la plus étonnante du livre, la plus révélatrice à la première lecture. Elle présente une courte biographie de Raymond. Elle peut apparaitre comme une transition. Mais dans un même temps, elle nous percute par son titre même :

Et je me demande si Raymond n’a pas placé là sa biographie pour nous mettre en confiance. À travers ce qu’il nous dévoile de sa vie passée, il nous invite à prendre notre courage et à avancer sur ce chemin de la connaissance de nous même.

À la fin de la lecture de cette chronique, je me trouvais bien en peine pour répondre à la question

Puis il m’est revenu une discussion que j’avais eue avec mon fils Cédric sur Skype. On n’arrête pas le progrès, mais il est parfois bien utile.

J’avais pu donc discuter en vis-à-vis avec mon fils et notre discussion avait porté sur la peur ou plutôt sur les peurs.

C’est ainsi qu’à la question : Qui suis-je? se superposa une autre question : ne serais-je pas la somme de toutes mes peurs?

Alors pour savoir vraiment qui je suis, ne devrais je pas me demander : De quoi j’ai peur?

Pour illustrer mon questionnement, et tenter d’y trouver une réponse, je vais prendre un exemple

Un matin, j’arrive au lycée en salle des profs et je discute avec une de mes collègues, Monique. Elle explique à un autre collègue qu’elle doit prendre sa classe la plus pénible dans quelques minutes. Classe composée d’affreux énergumènes qui posent des problèmes de discipline. Le mot problème relevant d’un euphémisme!!!

Quel processus mental se met alors en place dans son esprit et quelles conséquences cela engendre-t-il?

Propos : Je ne vais pas arriver à faire mon cours

Conséquence, pensée négative : Je suis un mauvais prof 

Propos : Je ne vais pas arriver à les faire taire

Conséquence, pensée négative : je suis un mauvais éducateur

Propos : Ils vont m’insulter, ne pas me faire obéir, refuser de travailler

Conséquence, pensée négative : Je n’ai aucune autorité, je ne sais pas me faire respecter

Propos : ils se défoulent sur moi, je suis leur tête de Turc

Conséquence, pensée négative : je suis une victime

  Propos : je vais renter en cours avec la boule au ventre. Je vais avoir un malaise.

Conséquence, pensée négative : Je suis malade.

Monique est ainsi devenue la somme de toutes ses peurs. Elle s’est identifiée à ses peurs. Elle est devenue victime, elle est harcelée, elle est malade… Elle est tout ce que son mental lui ordonne.

Et si toutes ces peurs renforçaient la situation dans laquelle elle se trouve ?   Elle subit bien tout ceci. Mais en même temps, un chien qui sent notre peur n’est-il pas plus enclin à attaquer ? La peur est une énergie qui se répand et que nous pouvons sentir de manière inconsciente. Elle peut devenir asphyxiante, paralysante, sidérante entrainant des troubles physiologiques (difficultés à respirer, incapacité de bouger, impossibilité de prendre une décision…).

La peur se nourrit, s’enracine dans des images, des souvenirs de situations que nous jugeons dangereuses ou invalidantes pour nous-mêmes. Les peurs se lient même entre elles pour se renforcer, se fortifier. Une peur est rarement isolée.

Si nous revenons à l’exemple de Monique, elle peut se laisser envahir par ses peurs jusqu’à penser :

  • Cette classe est ingérable
  • Je ne vais pas tenir le coup
  • Je vais être malade
  • On va me révoquer
  • Je n’aurais plus de travail, plus d’argent, plus de maison.

En quelques instants Monique est passée du statut de professeur qualifiée depuis plus de 20 ans à celui de futur SDF.

Cet enchainement de peurs la déclasse et modifie la perception qu’elle a d’elle-même.

On peut se demander quelle serait la réaction des élèves si Monique entrait dans sa classe en se plaçant devant ses élèves, quel que soit leur comportement, en pouvant faire taire ses peurs. Si elle pouvait laisser flotter, même passer ces pensées négatives et s’installer dans la certitude de ce qu’elle est, en faisant abstraction de l’opinion de ses élèves.

Bien sûr je me suis bien éloignée du sujet des chroniques de l’âme hors.

Quoi que. N’est-ce pas un peu le même mécanisme que l’on met en place quand on se laisse envahir par la peur de ce qu’il y aura après la mort ?

Ne rentrons-nous pas dans un mécanisme de peur.

  • Qu’y a-t-il après?
  • Et s’il n’y avait rien?
  • Vais-je retrouver ceux que j’aime?
  • Que va-t-il rester comme trace de moi sur terre?
  • On va m’oublier?
  • Je vais mourir seul?
  • Malade?
  • Est-ce que j’aurais mal?

Et bien d’autres questions angoissantes…

Alors si nous pouvons domestiquer nos peurs au jour le jour pour ce qui concerne le quotidien. Ne sera-t-il pas plus facile de dominer nos peurs face à cette grande question de notre devenir après la mort ?

Finalement, je me dis que cette réflexion n’est peut-être pas si éloignée des questionnements et des réponses que tentent d’apporter aux lecteurs les chroniques de l’âme-hors

Merci Raymond

Sybelliance

Mea Culpa !

Oui je l’avoue humblement je dois faire mon Mea Culpa.

Je croyais depuis très longtemps être devenu un « non-croyant ».

Trop d’épreuves douloureuses m’avaient fait renier ce « Dieu » que je croyais mort ou du moins… insensible à la douleur de ses enfants.

Quelle erreur de jugement ! Quel grand mécréant j’étais !

Que cette vision des faits était simpliste, aveuglé que j’étais par mes souffrances et mon ignorance !

Qu’il était puéril aussi de rejeter sur ce « Dieu d’amour », sur une simple impression, celle de mon incompréhension de la réalité de la vie, de mon manque de foi en mes capacités, de mon jugement crasse des faits ou des gens sans en connaître tous les tenants et les aboutissants… ou si peu !

Qu’il était puéril de croire en ceux qui rejetaient cette énergie divine, capable de miracles (il suffit d’ouvrir ses yeux ou mieux son cœur, pour s’en rendre compte), simplement parce que c’est l’idée dominante ou à la mode !

Il est tellement plus simple d’adopter les idées des autres plutôt que d’essayer de se faire les siennes !

Faut-il être aveugle, ou tellement malheureux pour ne pas se rendre à l’évidence, que quelque chose de grandiose, de mystérieux, d’inconnu… se cache derrière le miracle permanent de la vie, que l’homme appelle « Dieu » pour l’instant oui, car pour l’instant, l’homme n’a pas encore les capacités « scientifiques » de valider ou d’infirmer l’hypothèse de son existence !

Depuis que j’ai effectué une formation destinée à accompagner ceux qui vont quitter ce monde, ma perception de ce concept, que l’homme nomme Dieu, a complètement été bouleversée.

Oui, il m’est revenu en pleine conscience, réalisant qu’en fait il ne m’avait jamais quitté, qu’il demeurait toujours en moi et que son retour, qui m’a complètement pris au dépourvu, était encore plus puissant, car je peux bien vous l’avouer maintenant… je sais qu’il fait partie de moi, qu’il a toujours fait partie de moi… qu’il habite dans toutes les formes de vie.

Ce qui nous fait douter de lui c’est l’ignorance de cette réalité, qu’on le veuille ou pas… que l’on y croie ou pas… il est indissociable de toutes les formes de vie, c’est l’architecte de toute évolution… même si nous croyons en être les seuls créateurs (quel égo surdimensionné peut parfois avoir l’homme !), il est le grand chef d’orchestre de cette symphonie pastorale qu’est la vie, il est la « conscience de l’univers ».

Symphonie pastorale de la Vie !

Soyons humbles face à cette réalité et faisons notre « mea culpa » !

Raymond MAGDELAINE

Qui suis-je ?

C’est une bonne question, à laquelle je ne suis pas sûr d’avoir la réponse, je m’explique !

Pour répondre avec exactitude à cette question, il faudrait que je me connaisse parfaitement, ce qui n’est pas encore le cas, mais je découvre au quotidien des petits bouts de moi, cachés sous mes masques.

Des masques ? Oui, tout le monde se cache derrière un ou plusieurs masques, pour se protéger du jugement des autres ou de leurs regards. Pour se connaître pleinement il faut les ôter un, par un, pour se découvrir tel qu’on est, tel qu’on né !

Je vais essayer de te décrire qui je suis, du moins ce que j’ai découvert de moi, en ôtant quelques-uns des masques dont je m’étais affublé dans cette incarnation !

Je suis né en 1946, je suis Vierge ascendant cancer, dans la France profonde, à Gondrin dans le Gers, près de Condom, que j’ai quitté autour de 7 ans, pour effectuer ensuite de nombreuses migrations : Les landes, les landes de Gascogne, l’agglomération bordelaise, le Libournais, pour terminer ma migration dans le Vaucluse.

Enfant je voulais être instituteur, adolescent au moment de l’orientation vers une carrière, j’avais choisi d’entrer à l’école des beaux-arts, mes parents en ont décidé autrement et je suis devenus horloger !

Comme tous les chemins mènent à Rome, adulte je suis devenu enseignant d’Atelier dans deux Lycées Professionnels, un en Gironde, l’autre ici dans le Vaucluse. Vois, comme les voies du seigneur sont impénétrables, et son plan inéluctable !

Pendant plus de 32 ans, j’ai accompagné de jeunes garçons et des jeunes filles, vers une formation professionnelle, où je me suis épanoui et où j’espère qu’une grande majorité d’entre eux l’ont fait au fil du temps !

À 50 ans un grave accident sur le gros colon a failli m’envoyer ad patres, ce fut une renaissance et le début d’un parcours initiatique, qui se poursuit encore aujourd’hui !

La vie ne nous a pas particulièrement épargné, même si nous n’avons pas, ma compagne et moi, subit d’épreuves extrêmes comme la perte d’un enfant… elle n’a pas été non plus un long fleuve tranquille !

Une formation d’accompagnement de la fin de vie dans les unités de soins palliatifs, a complètement fait basculer ma vision de ce qu’on appelle le réel.

À partir de ce jour, tout est devenu plus clair, plus limpide, cela ne s’est pas réalisé en un jour, non bien sûr, et cela continue à se révéler encore aujourd’hui. Des pans entiers masquant ma personnalité véritable se sont effondrés et continuent à le faire !

J’ai apprivoisé ce que vous appelez encore « la mort » et que j’appelle « l’âme hors » du corps, ces chroniques vous en diront plus sur ce sujet et continuerons peut-être à vous dévoiler qui je suis vraiment.

« Mais je ne les ai pas construites pour cela, je désire simplement vous suggérer de laisser la voie vous trouver, ce qui vous permettra de vous révéler.

L’important dans les chroniques c’est de vous inciter à faire ici-bas ce que vous êtes venu y faire, et dont les masques successifs de protection vous en ont brouillé la claire vision et la claire audition.

Ce n’est pas toi qui cherches le chemin, mais le chemin qui te cherche, et il te trouvera si tu laisses couler la Vie en toi, sans chercher à la maîtriser ! »

Raymond MAGDELAINE

DU CÔTÉ DE JERICHO…

Pour mes amis impatients, ce nouvel extrait du Tome 2 du « Livre secret de Jeshua », en gestation…
Daniel Meurois

 

La demeure de Zakkaï se trouvait au coeur d’un assez riche domaine situé légèrement à l’extérieur de Jéricho, non loin du poste où les Romains avaient mis en place leur péage. Je me souviens avoir pris plaisir à parcourir sa plantation de cédrats. On pouvait y compter également des argousiers par dizaines… Je n’en avais pas vu d’aussi beaux depuis mes flâneries solitaires dans la montagne autour de Meruvardhana, du temps de Yosh-Héram.

Tandis que Taddée et Thomas se désaltéraient au puits, Myriam marchait à mon côté et moi je lui prenais la main sous l’œil stupéfait de Zakkaï qui gesticulait tout en vantant la générosité de ses arbres et arbustes.

  • « Et toi, ferais-tu un bon argousier au milieu de ceux-ci ? » lui ai-je tout à coup demandé.
  • « Un bon argousier ? »
  • « Oui… Non pas abondant – cela je le sais – mais… généreux en fruits… »

Zakkaï a esquissé un étrange sourire, un peu gêné, puis nous a invités à profiter de l’ombre de sa maison. Cette dernière, plutôt vaste, était organisée autour d’une petite cour pavée et d’un bassin, le tout plus ou moins inspiré du savoir-faire des Romains.

Dans un angle autour d’une table basse de bois ouvragé, quelques gros coussins en cuir de dromadaire ornés de motifs multicolores nous attendaient… J’avais vu une domestique les y disposer à la hâte sur un claquement des mains du maître de maison. Nous nous y sommes tous assis même si, je le devinais, ma présence seule y aurait été souhaitée.

  • « Rabbi… ainsi c’est notre montagne que tu as choisie entre toutes pour prier… Y as-tu vu le visage de Dieu ? »
  • « Pourquoi l’aurais-je vu ? Il n’en a pas… ou alors Il se trouve juste derrière chacun des nôtres. »

Zakkaï afficha à nouveau le même sourire un peu gêné.

  • « Beaucoup disent que tu es un prophète, alors je pensais que… »
  • « Et toi, qui penses-tu que je sois pour tant avoir insisté afin d’être mon hôte ? »
  • « Un prophète, Rabbi, bien sûr, un prophète ! »
  • « Et que penses-tu qu’un prophète puisse t’apporter ? »

Ma question a laissé coi Zakkaï quelques instants.

  • « Euh… une bénédiction, Rabbi, oui une bénédiction, bien sûr. »
  • « Tu viens de trouver cela à l’instant ? Non, mon frère, ce n’est pas pour cela que tu m’as appelé et ce n’est pas davantage à cause de cela que je t’ai entendu. »
  • « C’est pour quoi alors ? »

Dans l’espoir de faire diversion, le publicain a une fois encore claqué des mains et deux autres domestiques sont apparues, l’une porteuse d’une jolie aiguière de vin et l’autre d’un plateau de galettes et d’huile à la cannelle.

  • « Je t’ai entendu, Zakkaï, parce que la plus grande part de toi ne veut pas passer à côté d’elle-même. Tu as vu toutes ces personnes en haillons qui tendent la main sur le sentier qui conduit jusqu’ici ? »
  • « Elles sont là tous les jours… On dirait que c’est leur métier et qu’elles ne veulent pas en sortir. »
  • « Connais-tu au moins leurs noms ? »
  • « Mais… cela ne changerait rien, Rabbi… »
  • « Alors, c’est bien ce que je pensais… Tu les vois mais tu ne les regardes jamais… parce que pour tes yeux, ces hommes et ces femmes, ces enfants aussi, ne sont « personne ». C’est exactement comme Dieu, dont tu voulais pourtant connaître le visage. Lui aussi, vois-tu, n’est « personne ». »
  • « Il n’est pas « quelqu’un » ? »
  • « Il est cette Terre, Il est le monde, Il est l’Univers et plus encore. Et c’est pour cela qu’Il vit dans chacun de ceux que tu ne regardes pas… et qui, justement, te parlent de Lui puisqu’ils ne sont « personne ». Serais-tu sourd en plus d’être aveugle ? »

Daniel Meurois
( Extrait du tome 2 du « Livre secret de Jeshua » )
Parution prévue pour l’automne 2017

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