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Les braves gens n’aiment pas…

Le jugement sur les autres est fondé principalement sur notre point de vue, à aucun moment nous ne cherchons à comprendre le comportement de celui ou de celle que nous jugeons, notre sentence tombe comme le couperet de la guillotine, ne laissant à l’autre aucune chance d’exprimer son point de vue !

Qui sommes-nous pour condamner ;

Des demi-dieux sortis de la cuisse de Jupiter ?

Des omniscients ? Des omnipotents ? Des dieux incarnés ?

Pour qui nous prenons-nous ?

Nous sommes des êtres ordinaires n’ayant pas encore compris que notre point de vue sur l’autre ne dénonce pas les travers de l’autre, mais uniquement nos propres travers ?

L’autre est notre miroir, il ne nous renvoie que ce que nous devons corriger en nous et uniquement en nous !

La vie est un écho s’enrichissant de l’écho renvoyé par les autres !

L’autre n’a pas conscience que ses faits, ses gestes, ses paroles, ses attitudes… renvoient aux autres ce qu’ils doivent corriger. Ce n’est pas un jugement de leur part…

le miroir de notre salle de bain est-il responsable de l’image de nous qu’il nous renvoie ?

C’est bien nous que nous voyons dans notre miroir, et lorsque nous portons un jugement sur notre image et que nous la condamnons, c’est nous que nous condamnons, pas le miroir…

Nous ne sommes pas venus ici-bas pour corriger les errements des autres, mais pour essayer de corriger nos propres errements !

Nous devrions rendre grâce à celui ou à celle qui nous renvoie ce qu’en nous nous devrions corriger en nous, plutôt que de le condamner ou de rompre les ponts avec lui !

Au moment où l’on émet un jugement sur l’autre, c’est en fait un jugement sur nous que nous portons, en dévalorisant l’autre, en le méprisant, c’est nous que nous dévalorisons, nous que nous méprisons !

« Ce que nous faisons au plus petit d’entre nous, c’est à nous que nous le faisons ! (1) »

Ne nous étonnons donc pas que ce jugement, ce mépris de l’autre ne nous soulage pas, que nous ne nous sentions pas mieux après l’avoir émis… puisque nous ne corrigeons rien en nous.

Sachons aussi que nous n’arrêterons jamais de rencontrer d’autres « cons (2) » qui ne cesseront de nous renvoyer l’image de nos défauts et ceci tant que nous n’aurons pas compris !

Changeons le sens de notre regard sur l’autre et portons-le sur ce que l’autre essaye « inconsciemment » de nous faire comprendre !

Comprenez-vous ?

(1)On trouve cette citation dans la bouche de grands maîtres de sagesses, comme Bouddha, Jésus et d’autres, elle est reprise dans la Bible, le Talmud…

(2)Jugement à l’emporte-pièce où celui ou celle qui le profère oublie qu’on est toujours le « con » de quelqu’un !

Raymond MAGDELAINE