Archives mensuelles : octobre 2016

Thèse et Antithèse

Pour se faire une opinion il est toujours bon de comparer la thèse avec l’antithèse !

science

Dans son nouveau livre qui fait scandale, le biologiste Rupert Sheldrake remet en cause les dogmes de la science. et si nos certitudes n’étaient que croyances ? Décryptage.

Jusqu’où nos certitudes les plus ancrées sont-elles prouvées et comment être sûr qu’il ne s’agit pas de croyances ? Illustration de ce thème : l’affaire Sheldrake qui a fait du bruit en Angleterre, au printemps. Après l’intervention de deux scientifiques furieux, Chris Anderson, patron des conférences TED, a retiré la vidéo du biologiste Rupert Sheldrake de son site web pour la transférer sur un blog réservé aux « sujets controversés ». Le buzz a poussé des centaines de milliers d’internautes à visionner cette vidéo, mais le chercheur a râlé. Il faut dire que l’establishment scientifique le prend volontiers pour un farfelu à tendance créationniste, faisant passer ses croyances pour des découvertes. Or, comme dans la parabole de la paille et de la poutre, il n’est pas évident que la faute soit entièrement du côté supposé…

Si Rupert Sheldrake est effectivement chrétien et se plaint de l’« athéisme obligatoire » dont il faut faire montre pour être accepté par le système actuel, ce n’est pas un intégriste (lire son « Grand Entretien » dans CLES n° 73). Plutôt un romantique qui veut allier « l’enthousiasme de la science et la précision de la poésie » (Nabokov). Un émule de Goethe, Thoreau ou Bergson. Mais également de Darwin quand il accumule des milliers de données sur les pigeons voyageurs (comment retrouvent-ils leur chemin ?), les cristallisations de molécules inédites (pourquoi leurs formes, une fois trouvées, se stabilisent-elles partout dans le monde ?) ou la télépathie entre animaux et humains (sa collection d’histoires de chiens et de perroquets est époustouflante). Et s’il est « farfelu », c’est au sens où l’entendait Malraux dans « Royaume farfelu » : « Un personnage indispensable, se situant en marge ou en dehors des conventions, des normes, des règles, des régularités et des enchaînements, provoquant des failles dans des certitudes trop confortables. » Il faut de l’humour pour apprécier ce touche-à-tout. Et de l’audace pour accéder à sa vision.

Diplômé de Cambridge, il commence par travailler sur la « mort cellulaire » des végétaux. Très vite cependant, il sème la zizanie en professant des idées hétérodoxes : selon lui, tout dans l’univers, de la forme des galaxies aux comportements humains, évolue suivant des lois que notre science ignore et qui ressemblent grosso modo à la coutume, à l’habitude. Par exemple, si la lumière va à 300 000 km/seconde, c’est qu’elle a pris cette habitude. Toutes ses recherches convergent vers cette question : comment les êtres vivants (ou autogénérés, par exemple les étoiles, les molécules, les cristaux) mémorisent-ils les « habitudes » qui modèlent leurs formes et leurs comportements ? Depuis quarante ans, il explore une réponse possible, baptisée « résonance morphique » : les formes, les attitudes, les idées seraient générées par des sortes de champs informationnels qui rendraient les habitudes contagieuses à travers l’espace-temps.

Il n’est pas étonnant que cette hypothèse ait été aussitôt rejetée par le système : si elle s’avérait fondée, elle remettrait en cause TOUTES les sciences actuelles. C’est un peu gros, pour ne pas dire très mégalo. Pendant des années, Rupert Sheldrake s’est donc tourné vers des recherches de terrain sur les pigeons, les rats ou les cristaux de nouveaux médicaments. Mais aujourd’hui, il revient à la charge : pour comprendre scientifiquement la réalité, dit-il, nous manquons bel et bien d’une théorie capable d’expliquer les formes.

Son nouveau livre, « Réenchanter la science » (Albin Michel), reprend bien sûr l’hypothèse de la résonance morphique. Mais il décrit surtout l’establishment scientifique comme une nouvelle Église, non séparée de l’État, qui impose à quiconque veut y entrer l’idéologie matérialiste réductionniste, dont le paradigme repose lui-même sur des croyances, des affirmations non prouvées mais devenues des automatismes, des dogmes inconscients. Des tabous. Dans cet ouvrage qui fait scandale outre-Manche, le chercheur hérétique présente dix des plus grosses de ces croyances qu’il retourne en autant d’interrogations. En voici quelques-unes.

La nature n’est que matière 

A la Renaissance encore, on voyait toute la nature comme animée. Montagnes, arbres, animaux, humains avaient une âme qui liait leur corps à leur esprit. La révolution mécaniste du xviiie siècle a supprimé l’âme, laissant place à un dualisme corps-esprit abstrait que l’idéologie matérialiste du xixe siècle a ensuite fait voler en éclats. Depuis, pour un « vrai » scientifique, le réel n’est que matière : le vivant se réduit à des molécules et la nature à une machinerie, l’esprit se trouvant relégué au rang de phénomène secondaire, voire d’illusion.

La riposte de Sheldrake : La crise écologique menace cette vision. Gaïa, notre planète, est à nouveau considérée comme un être animé. La logique triangulaire (corps-âme-esprit) reprend du galon.

Seul l’homme a une conscience 

Même si l’écologie et l’éthologie nous obligent peu à peu à envisager les animaux comme habités par des embryons de conscience rudimentaire, le paradigme officiel considère que la conscience pleine et réfléchie est une spécificité humaine. Nous sommes les seuls à en disposer dans un univers globalement inconscient.

La riposte : Cette affirmation contredit la vision spirituelle du monde : le bouddhisme, par exemple, considère la matière comme un produit de la conscience et non l’inverse. Mais aussi les avant-gardes scientifiques : la physique quantique, notamment, réintroduit la conscience comme élément-clé du réel, découvrant que le regard de l’observateur est inséparable de l’objet observé, qu’il influence inexorablement.

Le cerveau produit la conscience et la contient 

C’est un dogme central en médecine : la conscience est le fruit de nos neurones. Toute cellule vivante a une « intelligence » instinctive, mais la conscience est un produit exclusif du cortex complexe d’Homo sapiens où elle reste enfermée – ne connaissant du monde que les représentations construites à partir des sensations venues du dehors.

La riposte : De nombreuses expériences, du « sentiment d’être observé » aux fameuses Near Death Experiences (NDE), semblent indiquer que la conscience peut s’affranchir des limites corporelles. Et si le cerveau était un récepteur plutôt qu’un producteur de conscience ?

Nos gènes expliquent  toute notre hérédité 

Nos chromosomes sont censés contenir 100 % de nos caractères innés. Evidemment : avoir les yeux bleus, de grandes jambes ou le crâne arrondi, être de type ­nerveux ou bénéficier d’un souffle de marathonien, tout cela est (ou sera bientôt) expliqué par la lecture de nos gènes.

La riposte : Depuis l’annonce euphorique, en 2003, du décryptage du génome humain, un certain flottement se fait ressentir. Si les gènes contiennent bien les « plans » de toutes les protéines, personne n’est capable de dire comment celles-ci s’organisent ensuite sous forme de tissus, d’organes, d’êtres vivants. Répondre « on saura bientôt » ne suffit pas. Avancer d’autres hypothèses est légitime.

La quantité globale de matière-énergie ne varie pas  

C’est une loi-clé de la thermodynamique, que toutes les sciences respectent : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme – de manière tantôt passive (matière), tantôt active (énergie).

La riposte : A mesure que l’on explore l’infini, micro ou macro, cette loi se trouve de plus en plus chahutée. La cosmologie moderne est en effet obligée de supposer que le vide est plein d’« énergie quantique » et que 96 % de l’univers est composé d’une « énergie noire » et d’une « matière noire » totalement mystérieuses. On ne connaît vraiment que 4 % de la matière-énergie du cosmos. Cela devrait susciter une curiosité enthousiaste. Et pas mal d’humilité.

Le paranormal n’existe pas 

S’il est un dogme que l’establishment défend avec passion, c’est bien celui-là. Car « les gens » sont prêts à croire n’importe quoi, persuadés d’avoir eux-mêmes vécu telle ou telle expérience paranormale. En réalité, télépathie, prémonition, voyance, médiumnité, divination sont des fadaises à rejeter sans discussion. Organiser la moindre recherche à ce sujet serait mettre le doigt dans un processus de crédibilisation des charlatans.

La riposte : Tous ces refus ne cachent-ils pas une peur rigide face aux mystères de la vie ? Et si abandonner le tabou qui frappe les phénomènes « spi » avait sur la science un effet libérateur ?

Vers une science holistique ?

Au temps où la religion régnait de façon omnipotente, l’idéologie scientifique matérialiste et réductionniste a joué un rôle libérateur, crucial et évident. Il se pourrait qu’avec le temps, elle soit devenue rigide et aliénante. Rupert Sheldrake voudrait étendre la séparation de l’Église et de l’État à la science : il sent celle-ci arrimée à une idéologie dominante qui finit par nous inhiber. Officiellement, la plupart des scientifiques qui tiennent à leur job se détournent de lui. Mais en privé, plus d’un donne raison à sa critique. L’avantage de notre époque, c’est que l’on peut avancer des vues hérétiques sans aller au bûcher.

Quant à l’hypothèse de la résonance morphique, rien ne dit qu’elle soit la clé que Sheldrake pense avoir trouvée. D’éminents penseurs, tel le mathématicien René Thom, en ont reconnu la pertinence… du moins en théorie. Peut-on la mettre en pratique ? Thom avait prévenu : « Ce sera à vos risques et périls. » L’hérétique biologiste britannique propose diverses façons de la faire tester par le grand public *. C’est un autre aspect du personnage : il aimerait que la science redevienne un peu plus populaire et que de nombreuses écoles s’épanouissent pour étudier le réel, dans la tolérance et la curiosité. Peut-être arrive-t-il trop tôt ? Les visions prémonitoires mettent toujours beaucoup de temps à s’imposer.

* Voir son site www.sheldrake.org

La croyance n’est jamais définitive, elle ne peut se construire sans étudier minutieusement la thèse et l’antithèse, l’affirmation péremptoire de l’une ou de l’autre ne formera jamais la Synthèse !

Raymond MAGDELAINE

Raymond or not Raymond

J’ai entendu et j’entends encore dire que l’égo serait une entité de type parasitaire extérieure à nous qu’il faut absolument éradiquer de nous, pour nous permettre de redevenir « normal (1)» !

L’ange de Gitta Mallasz, à propos de son égo dont elle veut se débarrasser, lui répond ;

« Enfant stupide, ne voit donc tu pas que c’est l’un de tes plus grands maîtres ? »

Bernard Montaud nous dis qu’il se construit en quatre étapes fondamentales de notre personnalité,

  • la première, à la naissance,
  • la seconde étape, autour de 3-4 ans,
  • la troisième, autour de 7-8 ans,
  • la dernière, vers 12-14 ans,

A chacune d’elles nous perdons 50 % de nos super capacités, ce qui a l’âge adulte, faites le calcul, ne nous en laisse plus que 6,25 % !

Ce qui explique notre aveuglement et notre surdité !

À ses étapes d’oublis de qui nous sommes, notre personnalité va ajouter des armures pour se protéger des autres dont elle pense qu’ils lui veulent du mal, nous ressemblons ainsi à l’âge adulte à un chevalier Bayard « peureux et pas du tout sans reproche », si vous voyez ce que je veux dire ?

Tout ce que je viens de décrire ci-dessus, correspond au plan mis en œuvre par notre âme incarnée, appliqué à la partie visible que l’on nomme le MOI, et que surveille avec une grande attention la partie invisible de notre âme que l’on nomme le SOI ou le maître intérieur.

Le Moi est aussi nommé la partie consciente, et le Soi la partie inconsciente de notre âme, le Soi est cette partie de nous qui connaît parfaitement notre chemin de vie et cherche sans cesse à essayer de nous ramener sur notre voie.

Au plus profond de nous nous avons relégué inconsciemment notre enfant intérieur « ce-que-dit-legodivin » en l’étouffant, non pas que nous soyons des brutes, mais parce que notre programme d’apprentissage ici-bas a besoin d’être coupé du divin pour expérimenter ce qui le nourrit et éliminer ce qui le détruit.

De mon point de vue, au fil de mes expériences, j’ai de plus en plus la conviction, que notre égo est ce petit garçon ou cette petite fille que nous avons été et qui ne demande qu’une seule chose au travers de toutes ses manifestations, à être aimé, plutôt qu’à être étouffé.

Ses manifestations parasitaires qui polluent considérablement notre conscience, nous empêchant d’être dans l’instant présent et de le vivre pleinement, n’est que le fruit de notre surdité.

  • Il cri !
  • Il hurle !
  • Et il criera et hurlera tant que nous ne prêterons pas attention à ses appels à
    l’aide !

Surtout ne le tuez pas, surtout n’essayez pas d’étouffer ses cris, surtout ne le considérez pas comme une entité externe à vous, il est vous, il est ce qu’il y a de plus précieux en vous, il est ce Graal que vous cherchez à l’extérieur, il est la lumière de votre âme qui cherche à vous éclairer !

Ouvrez votre oreille, ouvrez votre œil, ouvrez votre cœur, prenez le dans vos bras, consolez-le, rassurez-le, aimez-le, et tel le bébé qui pleurait la nuit il va se calmer dans les bras de sa maman.

La voie de l’éveil ou plutôt du réveil c’est aussi simple que cela ; écoutez ses pleurs, prenez-le dans vos bras, consolez-le et aimez-le !

Notre carburant c’est l’Amour, sans amour nous sommes en panne des sens !

Alors oui Raymond c’est moi et parfois, je suis conscient que je peux vous agacer vous décevoir…

Il faut me prendre tel que je suis, avec mes défauts et mes quelques qualités ou me tourner le dos… ce n’est pas mon problème, c’est le vôtre !

Je vous accepte bien tel que vous êtes moi !

Alors, Raymond or not Raymond ?

 

(1) Normal : rêve fou de tous ceux qui cherchent à nous faire entrer de grès ou de force dans un cadre, défini par eux, pas pour notre plus grand bien, comme ils le prétendent, mais pour mieux nous asservir. Choisis ta norme camarade ! moi j’opte pour la hors-norme ! Électron libre je suis !

Raymond MAGDELAINE

La mort c’est quoi au juste ?

D’après nos traditions, c’est une forme de « vie harmonieuse et remplie d’amour », dans ce que l’on nomme le « Royaume des cieux », offerte à tous ceux qui « aiment leur prochain ! » Uniquement ?

D’après les expérienceurs, dont tous les témoignages se recoupent, c’est une autre forme de vie dans un corps subtil, dans une « Lumière » jamais vue ici-bas, où un « Amour inconditionnel » règne, où nous sommes tous omniscients des choses du passé du présent et du futur… un monde que nous n’avons plus envie de quitter !

Que ce soit sous l’une ou l’autre vision de ce passage, je suis preneur… enfin lorsque mon heure sera arrivée sans crainte… après avoir réglé mes dernières affaires courantes, dit aux autres combien je les aime, après avoir pardonné à ceux qui m’ont offensé et demandé le pardon à ceux que j’ai offensés !

Venons-en maintenant à des choses essentielles et posons-nous la question sur la signification profonde des deux épreuves communes à tous les êtres humains, que sont la naissance et ce que nous appelons ici-bas la mort?

La naissance c’est, en simplifiant à l’extrême, le passage, d’une autre forme de vie, la vie intra-utérine, à une vie dans un monde plus vaste. Au moment de la naissance (de ce passage donc) l’enfant perd une partie importante et vitale de lui-même, le placenta, qui lui permettait de vivre dans ce monde aquatique. Il passe avec beaucoup de difficultés de douleurs et peut-être de souffrance par un tunnel sombre (l’utérus), accompagné de ses parents et de soignants, tunnel où il peut percevoir tout au bout une lumière (celle de la salle d’accouchement).

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Ce que nous appelons ici-bas la mort, là aussi en simplifiant et en employant le conditionnel, ne serait-ce pas aussi le passage du monde de la matière, vers le monde plus subtil de la lumière… si l’on en croit les expérienceurs et même les livres des grandes traditions. L’agonisant, vas perdre l’équivalant du placenta, son corps physique, passer souvent dans la douleur et la souffrance un tunnel, il sera lui aussi accompagné par sa famille, ses proches décédés, des soignants… Ce tunnel au bout duquel il accédera à un autre univers fait de lumière.

 

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Univers duquel si j’en crois d’autres traditions que la nôtre (taoïsme) nous venons tous !

Si tout ce que j’ai lu sur le sujet de la mort à la moindre chance d’être vrai, que cette dernière épreuve soit un passage vers autre chose et pas l’anéantissement du corps et de la conscience, même si cette hypothèse a une probabilité incertaine par notre connaissance, ce qui est moins le cas aujourd’hui. Doit-on empêcher un processus par un moyen ou par un autre d’aller à son terme pour une raison de croyance ou d’éthique personnelle ?

Aurions-nous l’idée d’empêcher les contractions d’avoir lieu sous prétexte qu’elles sont douloureuses pour la mère et le bébé ?

Pourquoi alors vouloir retarder ou pire arrêter un processus naturel que nous appelons la mort, sous prétexte que nous n’avons pas assez d’information pour être sûrs que c’est un processus d’anéantissement ou de vie sous une autre forme ?

Soulager la douleur est une chose, empêcher le processus en est une autre !

Raymond MAGDELAINE

À Grand-Mère et à Grand-Père

Je ne t’ai pas connu du tout mon Grand-Père, j’ai quelques vagues souvenirs de toi ma Grand-Mère, pendant longtemps (trop longtemps) j’ai cru que ce n’était pas important, jusqu’à ce que je devienne Grand-Père à mon tour.

Je sais maintenant le bonheur que vous avez eu lorsque votre fils (Papa) vous a annoncé ma venue au monde, j’ai vécu la même joie… je sais aussi que depuis là-haut, dans la lumière d’Amour ou vous baignez, vous ressentez toutes mes joies lorsque je suis avec mes deux petits bonheurs !

Dimanche 12 août 2012, alors que je me recueillais sur votre tombe, des larmes pleins les yeux, avec le désir profond de retrouver mes racines, votre maison, la rue, le jardin, le lavoir… vous m’avez envoyé un signe en m’indiquant l’emplacement de l’ancienne église de Gondrin, puis, de là-haut, vous avez semé sur la route de la quête que j’accomplissais, avec votre petite fille Collette (la pisseuse, comme l’appelait Papa avec tendresse), deux personnes qui nous ont guidés vers les lieux où Henri Colette et moi avons passé une partie de notre enfance.

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La maison familiale de Gondrin (rénovée)

J’aurais tant voulu vous rencontrer, vous serrer dans mes bras, vous embrasser, vous entendre raconter les histoires de la famille au coin de la grande cheminée de la maison familiale… et faire bien d’autres choses avec vous…

C’est avec Matt et Jodie que je comprends l’importance pour des enfants d’avoir un grand-père et une grand-mère et le bonheur que vous auriez pu éprouver avec les vôtres, avec nous…

La vie est ainsi faite… ce manque, chez moi, est aujourd’hui complètement comblé et je suis intimement persuadé qu’à travers moi et à travers eux (mes petits enfants) vous éprouvez les mêmes joies, le même bonheur que moi !

Je vous aime !

J’ai compris !

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Comprends-tu ?

J’ai compris qu’il y a des priorités dans la vie.
Que les gens que tu rencontres ne sont pas forcément tes amis.

J’ai compris que dans la vie on n’a pas toujours ce qu’on veut.

J’ai compris qu’on n’est rien sur terre, en une seconde tout peut s’écrouler, rien n’est jamais acquis.

J’ai compris qu’il ne fallait pas être prétentieux ni incapable. Mais se préserver de ce qui est blâmable.
Que certains sujets importants font réfléchir.
Jusqu’à atteindre l’endroit sensible qui parfois nous déchire. Responsable je le suis et des choses j’en prends conscience. Par cette cause je sais très bien à qui j’accorde ma confiance.

J’ai compris que faire du mal aux gens n’était pas bien.
Que les regrets ne sont plus utiles quand la mort te parvient. Que chaque seconde nous est enlevée de notre crédit de vie.

J’ai compris que sans patience, courage & volonté, on n’arrive à rien. Qu’il ne faut pas se fier à l’apparence ni à la grandeur.

Car j’ai enfin compris, que l’important c’est ce qu’il y a dans le cœur.

Auteur inconnu.

Un sujet toujours tabou

Témoignage

temoignageJe suis élève infirmière et je suis en train de mourir. J’écris cette lettre pour vous toutes qui vous préparez à devenir soignantes, dans l’espoir de vous faire partager ce que je ressens, afin qu’un jour vous soyez peut-être mieux capables d’aider les mourants.

J’ai encore entre un et six mois à vivre, un an peut-être, mais personne n’aime aborder ce sujet. Je me trouve donc en face d’un mur qui est tout ce qui me reste. Personne ne veut voir le malade mourant en tant qu’être humain et par conséquent ne peut communiquer avec moi.

Je suis le symbole de votre peur, de ce que nous savons pourtant que nous devrons tous affronter un jour. Ne nous disait-on pas, dans les cours de psychologie, que si on approche la pathologie du mourant avec sa propre pathologie, cela ne peut que nuire à la relation d’accompagnement ? Et que pour pouvoir être au clair avec l’autre, il faut connaître ses propres sentiments ?

Vous vous glissez dans ma chambre pour me porter mes médicaments ou prendre ma tension, et vous vous éclipsez une fois votre tâche accomplie. Est-ce parce que je suis élève infirmière que j’ai conscience de votre peur et sais qu’elle accroît la mienne ? Pourquoi avez-vous peur ? Après tout, c’est moi qui meurs !

J’ai conscience de votre malaise, que vous ne savez que dire ni que faire. Mais croyez-moi, vous ne pouvez pas vous tromper en montrant de la chaleur humaine. Laissez-vous toucher. C’est de cela que nous avons besoin, nous les mourants. Nous pouvons vous poser des questions sur l’après et le pourquoi, mais nous n’attendons pas vraiment de réponse. Ne vous sauvez pas, j’ai simplement besoin de savoir qu’il y aura quelqu’un pour me tenir la main, le moment venu. J’ai peur. La mort est peut-être devenue une routine pour vous, mais à moi, ça n’est encore jamais arrivé. Pour moi, c’est un moment unique.

Vous parlez de ma jeunesse; mais quand on est en train de mourir, on n’est plus tellement jeune. Il y en a des choses dont j’aimerais parler. Cela ne vous prendrait pas tellement plus de temps car, de toute façon, vous en passez pas mal avec moi.

Si nous pouvions seulement être honnêtes, admettre nos peurs, nous toucher mutuellement. Votre professionnalisme serait-il vraiment menacé si vous alliez jusqu’à pleurer avec moi ? Est-il vraiment exclu que nous communiquions vraiment pour qu’à l’heure où ce sera mon tour de mourir à l’hôpital, j’aie auprès de moi des amies ?

 

Célèbre lettre, anonyme, écrite en février 1970.

Sagesse amérindienne

Texte d’Oriah Mountain Dreamer

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Toute la sagesse amérindienne exprimée ici !

Je ne m’intéresse pas à la façon dont tu gagnes ta vie,
Je veux savoir à quoi tu aspires,
et si tu oses rêver de réaliser le désir ardent de ton cœur.

Je ne m’intéresse pas à ton âge.
Je veux savoir, si pour la quête de l’amour et de tes rêves,
Pour l’aventure de te sentir vivre,
tu prendras le risque d’être considéré comme fou.

Je ne m’intéresse pas aux astres qui croisent ta lune.
Je veux savoir si tu as touché le centre de ta propre souffrance,
si les trahisons vécues t’ont ouvert,
ou si tu t’es fané et renfermé par craintes de blessures ultérieures.

Je veux savoir si tu peux vivre avec la douleur, la tienne ou la mienne,
sans t’agiter pour la cacher, l’amoindrir ou la fixer.

Je veux savoir si tu peux vivre avec la joie, la tienne ou la mienne,
Si tu oses danser, envahi par l’extase jusqu’au bout des doigts et des orteils
sans être prudent ou réaliste et sans te souvenir des conventions du genre humain.

Je ne m’intéresse pas à la véracité de l’histoire que tu racontes.
Je veux savoir si tu es capable de décevoir quelqu’un pour rester fidèle à toi-même,
si tu supportes l’accusation d’une trahison, sans pour autant devenir infidèle à ton âme.

Je veux savoir si tu sais faire confiance, et si tu es digne de confiance.
Je veux savoir si tu peux voir la beauté, même lors des jours sombres
et si tu peux trouver la source de ta vie dans la présence de cette beauté.

Je veux savoir si tu peux vivre avec l’échec, le tien ou le mien,
Et malgré cela rester debout au bord du lac
et crier: « Oui ! » au disque argenté de la lune.

Je ne m’intéresse pas à l’endroit où tu vis ni à la quantité d’argent que tu as.
Je veux savoir si après une nuit de chagrin et de désespoir,
tu peux te lever et faire ce qui est nécessaire pour les enfants.

Je ne m’intéresse pas à ce que tu es, ni comment tu es arrivé ici.
Je veux savoir si tu peux rester au centre du feu avec moi, sans reculer.

Je ne m’intéresse pas à ce que tu as étudié, ni où, ni avec qui.
Je veux savoir ce qui te soutient à l’intérieur, lorsque tout le reste s’écroule.
Je veux savoir si tu peux être seul avec toi-même,
et si tu aimes véritablement la compagnie de tes moments vides. »

oriah

« If I keep a green bough in my heart the singing bird will come.»

« Si je garde un rameau vert dans mon cœur l’oiseau chantant viendra. »

Proverbe Chinois

Myriam de Magdala

Ma relation avec celle que j’appelle Myriam de Magdala et que vous appelez Marie Madeleine, me titille depuis pas mal de temps, et encore plus fort depuis mon pèlerinage à la Sainte Baume.

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Un des rares tableau de la Cène avec Marie de Magdala

Des scènes du film « Jésus de Nazareth » provoquent toujours chez moi des émotions disproportionnées par rapport à la situation, des passages du livre « Le testament des trois Marie » de Daniel Meurois et Anne Givaudan, occasionne aussi des émotions, certaines m’indignent, d’autres m’émeuvent et d’autres me bouleversent, et à chaque fois lors d’une scène ou Myriam de Magdala participe, pourquoi ?

Pourquoi ? Du plus profond de moi surgissent, sans crier gare, ses émotions provoquées par des passages qui racontent les relations de celle qui fût d’après les évangiles canoniques le disciple préféré de Jésus avec Jean ! Oui ! pourquoi ?

Le hasard ici n’a rien à voir, c’est un phénomène plus profond et plus subtil encodé dans mes cellules qui réagissent, mais à quoi ?

À force de relire ou d’entendre ces passages, qui déclenchent à chaque fois les émotions et celle-ci avec une intensité toujours constante, je me suis enfin dit qu’il fallait, peut-être, que j’y réagisse posément.

Ce qui me gêne et m’agace aussi, dans les faits énoncés dans les textes, les films qui évoquent cette Sainte, c’est la dissonance que je ressens entre ce qui est rapporté et ce que je perçois ou pressens !

Ce qui va suivre ici n’est que le sentiment que j’en ai, ce n’est qu’une vue de mon esprit…dérangé dis tu… oui, si tu veux Édouard.

Premièrement, cette Marie Madeleine ne peut pas être celle que les évangiles canoniques présentent comme l’une des sœurs ainées de Lazare, Marie, qui soit dit en passant devrait porter le prénom hébreu de Myriam, plutôt que celui de Marie.

Les deux sœurs de Lazare (Marthe et Marie) comme lui sont originaires du petit village de Béthanie, jouxtant celui de Jérusalem. Si c’est bien d’elle qu’il s’agit, on devrait la désigner sous le vocable de Marie de Béthanie et pas celui de Madeleine, sorti d’où ?

Madeleine, rajoutée au prénom signifie que celle-ci est originaire de Magdala ou Migdel petit village de la Galilée, ou est née Myriam ou du moins y résidait ses parents. Madeleine est un nom francisé dérivé de Magdala. Au prénom de Jésus on rajoutait de la même manière celui de Nazareth lieu ou habitais Marie et Joseph, même si lui est né à Bethléem ou ailleurs!

Deuxièmement, ce qui me bouleverse encore plus, c’est la présentation de Myriam comme la femme adultère des évangiles canonique, évangiles qui la dissocient, nettement, de Marie (sœur de Lazare), c’est ici que je ressens les émotions les plus fortes, car cette assertion me semble entachée de contre-vérités, qu’heureusement le livre « Le testament des trois Marie » rétablit.

Si cette Marie Madeleine, comme vous l’appelez, et comme je le pense, est bien née à Magdala, elle est l’épouse de Paul de Tarse dit Saül, qui deviendra plus tard « Saint Paul », ils eurent un enfant du nom de Marcus, puis elle le quitta, car il buvait et la brutalisait. À cette époque quitter un homme pour retrouver son intégrité était considéré comme l’acte d’une femme aux mœurs dissolues, une femme adultère… le divorce est encore de nos jours très « mal vu » par l’église apostolique et romaine, et provoquait, il n’y a pas encore si longtemps, l’excommunication des divorcés !

Je vous livre mes sentiments, car la mémoire de celle qui m’habite ou viens me visiter, attends de moi un rétablissement de la réalité, c’est ce que je pense, et ce que je fais aujourd’hui, même si vous devez me regarder avec suspicion ou porter sur moi un jugement de valeur !

Peut-être que ce qui me gêne, gêne aussi Myriam de Magdala ? J’ai dernièrement éprouvé ce malaise, le jour de notre pèlerinage lorsqu’avec une amie qui m’est chère j’ai écouté la lecture faite par l’un des frères dominicains, chargés de garder et d’animer le sanctuaire !

Je vais peut-être passer pour un schizophrène, mais cela ne me dérange plus, j’avais ce poids sur le cœur, et j’ai ressentis la nécessité de m’en délivrer ouvertement, c’est aussi, je pense, ce que voudrais Myriam de Magdala.

Ceci me rappelle l’un des nombreux dialogues de Gitta Mallasz avec son ange, celui en particulier où elle lui demande si elle peut ou doit les transmettre à d’autres « Transmet mes messages… mais surtout… ne me défigure pas ! »

Depuis tout petit cette Sainte s’est déjà manifestée à moi au travers d’un curé qui m’enseignait le catéchisme et qui prétendait que mon nom de famille, Magdelaine, était issu de Marie Madeleine !

Mon prénom, Raymond, contient toutes les lettres pour écrire phonétiquement, Marie ou Myriam ! Curieux non ?

Récemment, en faisant des recherches sur les capacités médiumniques et de décorporation, de Daniel Meurois et de sa première femme Anne Givaudan, je suis tombé, comme par hasard, sur une canalisation dite « inattendue » de Myriam de Magdala ! Comme c’est étrange mon cher cousin !

Tout dernièrement, en lisant le livre « Sur les pas de Marie Madeleine », acheté dans la boutique au pied de la Sainte Baume, j’ai été révolté par certains passages qui me semble défigurer celle qui fût, j’en suis intimement convaincu, l’épouse de Jésus, lors des noces de Cana, noces uniquement évoquées dans les évangiles canoniques, pour le miracle la transformation de l’eau en vin réalisé par Jésus !

Les Romains, par précaution, filtraient rigoureusement les personnes autorisées à être présentes au pied de la croix, nous y retrouvons bien sûr sa Mère, Marie, Joseph d’Arimathie (1), Marie Salomé (2) (elle est la demi sœur de Marie ; mère de Jésus), Jean (3), et Marie de Magdala !

Pourquoi Marie de Magdala, si elle n’est pas l’épouse de Jésus ?

Oui, pourquoi les Romains, qui ont des consignes très strictes, laissent-ils passer Myriam ? Pourquoi ?

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Photo empruntée à Fabienne, qui montrent les personnages proches de Jésus

Les papes successifs qui ont décidé sur tous les évangiles retrouvés de n’en accréditer que quatre, qui évitent de parler de ce que les autres évoquent, les regardes et leurs raisons ne m’intéresse pas, elle fait partie de ces dogmes de l’église qui, c’est mon point de vue, discréditent la religion en entrainant la raréfaction des croyants et une crise des vocations !

Cela les concerne, et ne m’empêche pas de trouver avec d’autres la voie de ma foi, ailleurs.

Il est salutaire pour soi, lorsqu’on a un poids sur le cœur de le déposer, c’est ce que je viens de faire aujourd’hui, libre à toi de me croire ou de ne pas me croire, mais si toi aussi tu as un poids quel qu’il soit, dépose-le d’une manière ou d’une autre, pour le bien-être de ton corps et la croissance de ton âme (4) !

 

(1) Joseph d’Arimathie est le père adoptif de Myriam de Magdala, il va aussi prêter à ce titre une sépulture provisoire pour Jésus.

(2) Marie Salomé (Shlomith en hébreu) est avec Marie Jacobée l’une des deux Saintes vénérées aux Saintes Marie de la Mer.

(3) Jean est le seul disciple présent, il est considéré par Jésus comme l’un de ses fils, à qui il demande, sur la croix, de prendre soin de sa mère.

(4)Le bien-être du corps et la croissance de l’âme sont deux principes si intimement liés qu’ils ne peuvent être dissociés, du moins jusqu’à l’âme hors de celui-ci !

Raymond MAGDELAINE