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Myriam de Magdala

Ma relation avec celle que j’appelle Myriam de Magdala et que vous appelez Marie Madeleine, me titille depuis pas mal de temps, et encore plus fort depuis mon pèlerinage à la Sainte Baume.

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Un des rares tableau de la Cène avec Marie de Magdala

Des scènes du film « Jésus de Nazareth » provoquent toujours chez moi des émotions disproportionnées par rapport à la situation, des passages du livre « Le testament des trois Marie » de Daniel Meurois et Anne Givaudan, occasionne aussi des émotions, certaines m’indignent, d’autres m’émeuvent et d’autres me bouleversent, et à chaque fois lors d’une scène ou Myriam de Magdala participe, pourquoi ?

Pourquoi ? Du plus profond de moi surgissent, sans crier gare, ses émotions provoquées par des passages qui racontent les relations de celle qui fût d’après les évangiles canoniques le disciple préféré de Jésus avec Jean ! Oui ! pourquoi ?

Le hasard ici n’a rien à voir, c’est un phénomène plus profond et plus subtil encodé dans mes cellules qui réagissent, mais à quoi ?

À force de relire ou d’entendre ces passages, qui déclenchent à chaque fois les émotions et celle-ci avec une intensité toujours constante, je me suis enfin dit qu’il fallait, peut-être, que j’y réagisse posément.

Ce qui me gêne et m’agace aussi, dans les faits énoncés dans les textes, les films qui évoquent cette Sainte, c’est la dissonance que je ressens entre ce qui est rapporté et ce que je perçois ou pressens !

Ce qui va suivre ici n’est que le sentiment que j’en ai, ce n’est qu’une vue de mon esprit…dérangé dis tu… oui, si tu veux Édouard.

Premièrement, cette Marie Madeleine ne peut pas être celle que les évangiles canoniques présentent comme l’une des sœurs ainées de Lazare, Marie, qui soit dit en passant devrait porter le prénom hébreu de Myriam, plutôt que celui de Marie.

Les deux sœurs de Lazare (Marthe et Marie) comme lui sont originaires du petit village de Béthanie, jouxtant celui de Jérusalem. Si c’est bien d’elle qu’il s’agit, on devrait la désigner sous le vocable de Marie de Béthanie et pas celui de Madeleine, sorti d’où ?

Madeleine, rajoutée au prénom signifie que celle-ci est originaire de Magdala ou Migdel petit village de la Galilée, ou est née Myriam ou du moins y résidait ses parents. Madeleine est un nom francisé dérivé de Magdala. Au prénom de Jésus on rajoutait de la même manière celui de Nazareth lieu ou habitais Marie et Joseph, même si lui est né à Bethléem ou ailleurs!

Deuxièmement, ce qui me bouleverse encore plus, c’est la présentation de Myriam comme la femme adultère des évangiles canonique, évangiles qui la dissocient, nettement, de Marie (sœur de Lazare), c’est ici que je ressens les émotions les plus fortes, car cette assertion me semble entachée de contre-vérités, qu’heureusement le livre « Le testament des trois Marie » rétablit.

Si cette Marie Madeleine, comme vous l’appelez, et comme je le pense, est bien née à Magdala, elle est l’épouse de Paul de Tarse dit Saül, qui deviendra plus tard « Saint Paul », ils eurent un enfant du nom de Marcus, puis elle le quitta, car il buvait et la brutalisait. À cette époque quitter un homme pour retrouver son intégrité était considéré comme l’acte d’une femme aux mœurs dissolues, une femme adultère… le divorce est encore de nos jours très « mal vu » par l’église apostolique et romaine, et provoquait, il n’y a pas encore si longtemps, l’excommunication des divorcés !

Je vous livre mes sentiments, car la mémoire de celle qui m’habite ou viens me visiter, attends de moi un rétablissement de la réalité, c’est ce que je pense, et ce que je fais aujourd’hui, même si vous devez me regarder avec suspicion ou porter sur moi un jugement de valeur !

Peut-être que ce qui me gêne, gêne aussi Myriam de Magdala ? J’ai dernièrement éprouvé ce malaise, le jour de notre pèlerinage lorsqu’avec une amie qui m’est chère j’ai écouté la lecture faite par l’un des frères dominicains, chargés de garder et d’animer le sanctuaire !

Je vais peut-être passer pour un schizophrène, mais cela ne me dérange plus, j’avais ce poids sur le cœur, et j’ai ressentis la nécessité de m’en délivrer ouvertement, c’est aussi, je pense, ce que voudrais Myriam de Magdala.

Ceci me rappelle l’un des nombreux dialogues de Gitta Mallasz avec son ange, celui en particulier où elle lui demande si elle peut ou doit les transmettre à d’autres « Transmet mes messages… mais surtout… ne me défigure pas ! »

Depuis tout petit cette Sainte s’est déjà manifestée à moi au travers d’un curé qui m’enseignait le catéchisme et qui prétendait que mon nom de famille, Magdelaine, était issu de Marie Madeleine !

Mon prénom, Raymond, contient toutes les lettres pour écrire phonétiquement, Marie ou Myriam ! Curieux non ?

Récemment, en faisant des recherches sur les capacités médiumniques et de décorporation, de Daniel Meurois et de sa première femme Anne Givaudan, je suis tombé, comme par hasard, sur une canalisation dite « inattendue » de Myriam de Magdala ! Comme c’est étrange mon cher cousin !

Tout dernièrement, en lisant le livre « Sur les pas de Marie Madeleine », acheté dans la boutique au pied de la Sainte Baume, j’ai été révolté par certains passages qui me semble défigurer celle qui fût, j’en suis intimement convaincu, l’épouse de Jésus, lors des noces de Cana, noces uniquement évoquées dans les évangiles canoniques, pour le miracle la transformation de l’eau en vin réalisé par Jésus !

Les Romains, par précaution, filtraient rigoureusement les personnes autorisées à être présentes au pied de la croix, nous y retrouvons bien sûr sa Mère, Marie, Joseph d’Arimathie (1), Marie Salomé (2) (elle est la demi sœur de Marie ; mère de Jésus), Jean (3), et Marie de Magdala !

Pourquoi Marie de Magdala, si elle n’est pas l’épouse de Jésus ?

Oui, pourquoi les Romains, qui ont des consignes très strictes, laissent-ils passer Myriam ? Pourquoi ?

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Photo empruntée à Fabienne, qui montrent les personnages proches de Jésus

Les papes successifs qui ont décidé sur tous les évangiles retrouvés de n’en accréditer que quatre, qui évitent de parler de ce que les autres évoquent, les regardes et leurs raisons ne m’intéresse pas, elle fait partie de ces dogmes de l’église qui, c’est mon point de vue, discréditent la religion en entrainant la raréfaction des croyants et une crise des vocations !

Cela les concerne, et ne m’empêche pas de trouver avec d’autres la voie de ma foi, ailleurs.

Il est salutaire pour soi, lorsqu’on a un poids sur le cœur de le déposer, c’est ce que je viens de faire aujourd’hui, libre à toi de me croire ou de ne pas me croire, mais si toi aussi tu as un poids quel qu’il soit, dépose-le d’une manière ou d’une autre, pour le bien-être de ton corps et la croissance de ton âme (4) !

 

(1) Joseph d’Arimathie est le père adoptif de Myriam de Magdala, il va aussi prêter à ce titre une sépulture provisoire pour Jésus.

(2) Marie Salomé (Shlomith en hébreu) est avec Marie Jacobée l’une des deux Saintes vénérées aux Saintes Marie de la Mer.

(3) Jean est le seul disciple présent, il est considéré par Jésus comme l’un de ses fils, à qui il demande, sur la croix, de prendre soin de sa mère.

(4)Le bien-être du corps et la croissance de l’âme sont deux principes si intimement liés qu’ils ne peuvent être dissociés, du moins jusqu’à l’âme hors de celui-ci !

Raymond MAGDELAINE