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Les petits bleus de l’âme

À première vue ils semblent anodins et pris individuellement ils n’ont aucun caractère de blessure gravissime, c’est juste un petit bobo, qui semble sans conséquence, ils ne laissent aucune trace sur le corps, mais font tout de même un bleu à l’âme.

Tu vas me dire, même à l’âme, Raymond ils vont cicatriser, comme les bleus au corps !

Oui, tu as raison, mais la cicatrisation d’un petit bleu à l’âme demande autant de temps à cicatriser qu’un bleu au corps !

Le problème du bleu à l’âme n’est pas lié à sa gravité, mais à sa fréquence quotidienne, qui ne lui laisse pas le temps de guérir et réactive la souffrance de celui-ci plusieurs fois par jour.

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Le problème aussi c’est que ceux qui gratifie les autres de ces bleus à l’âme sont des êtres chers qui le font parfois consciemment, mais le plus souvent inconsciemment, à un être qui leur sont aussi très cher.

Celui qui les reçoit, au début les encaisses plutôt bien, du moins en apparence, mais à la longue, il ne les supporte plus ou très difficilement, pour lui cela équivaut à une torture mentale !

Une torture mentale ! là tu y vas un peu fort Raymond, celui qui fait les bleus à l’âme mêmes inconsciemment n’est pas un bourreau, ce n’est pas un monstre, tu exagères Raymond !

Tu es sûr de toi, tu n’en reçois pas de temps en temps de ses bleus à l’âme par ceux que tu crois être tes meilleurs amis, ne les prends-tu pas quelque part pour une trahison, une méchanceté de leurs parts ?

Ne réponds pas tout de suite, prends le temps de la réflexion, ne te torturent-elles pas ces petites vacheries en douce que ta meilleure amie glisse insidieusement dans une conversation, dans un texto, du genre « tu t’énerves tout le temps pour un rien ! »

Sais-tu que ces bleus que tu crées sans même t’en rendre compte peuvent provoquer à la longue une rupture définitive du lien qui t’unit à celui ou à celle que tu aimes pourtant et qui essaye du mieux qu’elle peut à t’apporter tout son amour !

Sais-tu qu’à la longue elle peut se lasser de toi, qu’elle aime pourtant très fort, et qu’elle peut même en tomber malade ! Tu le sais ? je sais que tu le sais !

Oui malade, et même gravement malade, surtout à partir d’un certain âge !

Je ne cherche pas à te faire peur ou à te culpabiliser, juste j’essaye d’attirer ton attention sur ton comportement égoïste qui te fait distribuer ces bleus à l’âme, pour ton petit confort personnel, a ceux qui essayent avec beaucoup de patience de préparer à te construire, pour que tu deviennes une femme capable plus tard de prendre sa vie en charge !

Réfléchis bien à tout ce que tu fais consciemment ou inconsciemment et que tu n’aimerais pas que l’on te fasse, ma belle âme !

La vie, ma belle, est suffisamment compliquée comme cela, pour qu’on ne vienne pas lui ajouter nos propres complications ou celles des autres.

Médite bien ceci grande âme !

Raymond MAGDELAINE