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Ce que nous croyons être

Ce que nous croyons être et ce que nous sommes sont à la fois complètement différents et complètement semblables, tout en nous est inextricablement lié !

Je m’explique !

Celui que je crois être, est celui que je veux montrer aux autres, et celui que je désire montrer peut présenter différentes facettes, suivant à qui je le montre !

Ces personnages que je compose, correspondent à ma « personnalité » et sont fonction de mes peurs ; peur d’être ce que je suis, peur du regard et du jugement des autres !

Pour être accepté, c’est du moins ce que je crois, je vais développer des comportements, des attitudes, des paroles… corriger ce que je crois être la perception des autres à mon égard !

Comme mes personnages sont multiples, il m’arrive, c’est un classique, de me prendre pour eux, sans d’ailleurs que les autres soient dupes le moins du monde des rôles que je joue, car en fait, je ne suis pas un bon acteur, quoi que j’en pense !

Et pourquoi je ne serais pas un bon acteur dit-moi Raymond ?

Parce que le rôle que je joue, que tu joues, que nous jouons est développé par le moi (l’égo) pour cacher aux autres sa véritable identité, et que pour être un bon acteur il faut être sincère !

Le meilleur des acteurs c’est celui qui ne triche pas avec lui-même !

Ne croit surtout pas qu’il faille tuer celui qui joue ce rôle de composition, car ce rôle est nécessaire pour redécouvrir celui qui s’y cache derrière, pas pour que les autres le découvrent, mais pour que celui qui joue le rôle découvre que la comédie qu’il joue sonne faux !

Le piège classique de l’égo (du moi), c’est de croire au rôle qu’il joue, à l’importance qu’il donne à son personnage, sans se rendre compte qu’il ne leurre personne à part lui-même !

L’être magnifique qu’est chacun de nous, le soi, crée les personnages joués par le moi, pour nous permettre dans cette incarnation de redécouvrir, petit à petit, en nous débarrassant couche, par couche des peaux qui nous masque l’être divin (le Soi), le joyau de l’aboutissement, pour l’instant, de la création divine.

Le petit moi, va expérimenter ici-bas des situations, qu’il va créer de toute pièce (de théâtre) pour se rendre compte ou pas, à terme, qu’il n’est pas bien dans la peau du personnage qu’il joue.

Ce qui devrait, devrait… j’insiste, ce n’est pas systématique, l’inciter à se révéler tel qu’il est !

Nicolas Flamel
Nicolas Flamel affirme avoir achevé le Grand Œuvre et obtenu la Pierre Philosophale !

Cette révélation, ne peut pas s’effectuer dans une seule incarnation il nous faudra, surement plusieurs incarnations pour atteindre le niveau ou le soi sortira de sa gangue, révélant ainsi le véritable joyau qu’elle contenait, ce que les alchimistes appellent la pierre philosophale !

Tous notre mal-être, toutes nos maladies (mal a dit) tous nos maux, proviennent exclusivement des « mots » qui sonnent faux dans notre rôle de composition !

Pour guérir (gai rire), retrouver la Joie, il nous faut redécouvrir notre « Soi » en devenant le Pèlerin, celui qui se découvre (qui se pèle) tout au long de son voyage personnel à Compostelle (1), but ultime du voyage initiatique qui permet à celui qui ose se peler de dévoiler celui qu’il est et qu’il a toujours été, en découvrant aussi toutes les autres facettes de la réalité tangible et intangible !

Alors, être ou ne pas être ?

En d’autres termes :

Naître ou ne pas naître ?

(1) Compostelle, (2) en langue des oiseaux « composte Stella » la terre (la gangue) qui renferme l’étoile, le joyau, la pierre philosophale des alchimistes, le Soi des psychanalystes l’être véritable, l’âme qui anime notre corps physique ?

(2) Tous les chemins mènent à Compostelle, ou à Rome si vous êtes croyant, ou au SOI si vous êtes allergique à la religion ; qui je vous le rappelle veut dire « relier » c’est-à-dire se relier au SOI. La boucle, le ruban de Möbius est ainsi bouclé.

Raymond MAGDELAINE