Cogito ergo sum [1]

Un Pasteur ou un Prêtre, peu importe, termine son office dominical en s’adressant à ses ouailles :

« Mes bien chers frères et sœurs, dimanche prochain sera ma dernière messe, informez autour de vous ceux qui ne sont pas ici aujourd’hui pour que je puisse leur faire mes adieux et leur présenter mon successeur ! »

Le dimanche suivant, les fidèles se pressent plus nombreux à l’entrée du temple ou de l’église, mais ils n’y sont pas seuls, assis devant la porte, ils y trouvent un mendiant, hirsute, sale et sûrement malodorant.

Outrés par ce personnage dissonant, ils s’en écartent tous en s’offusquant de sa présence à haute et intelligible voix !

Le Prêtre ou le Pasteur invite ses ouailles ainsi que le mendiant à entrer dans le sanctuaire pour assister à la messe.

Le mendiant s’installe très discrètement sur l’un des bancs les plus éloignés de la nef, sous les regards et les murmures à peine voilés et réprobateurs de l’assemblée.

À la fin de l’office, l’officiant remercie ses fidèles en leur annonçant son départ vers une retraite bien méritée et invite comme promis, en tendant son bras vers le banc où s’était assis le mendiant, son successeur à bien vouloir s’avancer vers lui.

C’est une histoire vraie, qui s’arrête là, pour que chacun de nous puisse, ou pas, en tirer ses propres conclusions !

Il y a très souvent, trop souvent je trouve, une distance considérable entre l’esprit de l’enseignement et sa mise en pratique dans notre quotidien !

Je pense que ce nouveau Prêtre ou Pasteur a dû évoquer avec ses futures ouailles, en guise d’introduction à sa présentation, la parabole « du bon Samaritain ».

Parabole que je vous conseille de lire ou de relire… que vous soyez croyant ou pas.

À bon entendeur, amicales salutations fraternelles !

Raymond MAGDELAINE


[1] Signifie : Je pense donc je suis, mais surtout je suis ce que je pense !


L’Evangile du bon Samaritain

Luc 10, 25-37 – Traduction officielle liturgique

En ce temps-là, un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? »
L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. »
Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »


Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion.
Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.”
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? »


Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

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