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La voie expliquée aux nuls

Je vais essayer aujourd’hui de vous expliquer simplement un mécanisme, ou plutôt un principe élémentaire de la « Vie » et de ce que nous sommes tous venus y faire.

Comme je te sais au moins aussi susceptible que moi, je voudrais préciser le sens de « nul » que j’emploie dans le titre, il est utilisé dans le sens mathématique d’un ensemble sans contenu équivalant à zéro. Nos formatages nous ont fait retenir pour ce concept, et pour tenter de nous rabaisser en nous laissant entendre, que nous sommes nuls (médiocres).
Eh bien, détrompe-toi, celui qui est vide de tout contenu est comme une coupe vide qui peut être remplie, c’est pour remplir ta coupe que je m’adresse à toi (mais aussi à moi) en parlant des « nuls ».

Revenons à notre voie (1), imagine que nous flottons tous deux sur une rivière dans une toute petite coquille de noix pour toute embarcation, nous avons tous deux un tout petit gouvernail, qui nous donne l’illusion que nous pouvons diriger « complètement » notre fétu de paille.

Ingénieux comme nous sommes (surtout moi [2]), nous avons même greffé à cette coquille un mât pour pouvoir y installer une voile afin de pouvoir profiter du moindre souffle favorable à notre voie… enfin c’est ce que toi et moi croyons dur comme fer… que nous sommes capables de diriger notre frêle esquif.

Sur cette rivière que je vais à partir de maintenant appeler la « Vie » navigue, à quelques encablures en arrière de moi, ta coquille de noix, dont j’ai reconnu la voilure. Comme je te lance des appels et te fais des signes que tu ne sembles pas voir ou que tu ignores complètement, je vais tenter à tout pris de me rapprocher de toi en utilisant ma science des courants et des vents qui gouverne toute « voie » (sur l’océan de la vie) ici-bas.

Avec tout mon génie de la navigation, je vais arriver tant bien que mal, à me rapprocher un peu de toi, cela m’aura demandé un effort physique et psychique considérable, pour un résultat pas très satisfaisant à mon goût, tout ceci en essayant de naviguer contre vents et courants qui nous régissent.

Résultat, quand je pense que je vais t’atteindre, ton frêle esquif emprunte un courant propice à ta voie, qui me laisse en plan sur ma contre-voie, et tu t’éloignes de moi à une vitesse « grand V » ce qui me donne l’impression que tu me fuis, pire que tu m’ignores complètement ?

Je vais te maudire, parce qu’à ce stade je n’ai pas compris le concept le plus essentiel de la « Vie » ;
« Suivre sa “voie” ce n’est pas tenter de poursuivre, celles des autres, mais se laisser porter sur sa propre voie, guidée par notre “voix” intérieure ! »

Croire que l’autre te fuis ou qu’il te trahis n’est qu’une illusion, de celle de celui ou de celle qui ne sais pas encore quelle est sa voie ici-bas ni comment il (elle) doit faire confiance à son guide intérieur, qui le conduira, sans coup férie, à sa destination, la sienne pas celle des autres, c’est cela qu’on appelle « la destinée ou le destin ! »

Comprends-tu, comprenez-vous ?

Raymond MAGDELAINE

(1) Sur la rivière ou l’océan « la Vie » la voie est le courant qui nous entraine vers les épreuves qui nous devons y accomplir, pour que notre âme (seul maître à bord de notre petit navire) puisse croître !

(2) Je déconne mon frère, ma sœur, je suis aussi maladroit et ignorant que toi sur cet océan, du moins tant que toi ou moi n’aurons pas compris, pourquoi nous devons nous y laisser guider par notre maître intérieur, notre âme !