Lors d’une méditation accompagnée, je me suis assis spontanément, sans suivre les suggestions de la narratrice, au pied d’un vieil Olivier millénaire comme attiré par une irrésistible force.
Aussitôt assis à ses pieds, je me suis senti comme aspiré par l’arbre, comme si son âme entourait la mienne pour ne faire plus qu’une avec la sienne.
Cet Olivier j’avais l’impression de le connaître, comme si dans une autre vie je m’étais déjà assis sous son feuillage rafraichissant, pour lui confier mes joies, mes peines, mes espoirs… il y a très, très longtemps… mais c’était aussi comme si c’était hier !
Ce n’est pas moi qui me suis confié à lui, cette fois, mais lui qui s’est confié à moi, il m’a parlé de la peine profonde qu’il avait de nous voir, ses frères les hommes, continuer à nous entretuer sans tenter, un jour ou l’autre, à nous remettre en question ni d’essayer d’en tirer une quelconque leçon.
Je sentais bien au plus profond de mon être que s’il avait eu des yeux, ils auraient pleuré, sa tristesse était infinie, mais je n’y ai décelé aucune rancœur envers nous, ses frères, comme il disait, non il n’y avait en lui qu’une profonde tristesse, qui semblait dire ;
« Quand enfin allez-vous comprendre, mes frères humains, que nous sommes tous indispensables et responsables les uns des autres, quand deviendrez-vous enfin majeur ? »
Cet échange silencieux entre nous deux m’a amené progressivement pendant la méditation à m’interroger sur le lieu où poussait ce vénérable Olivier, le premier nom qui m’est venu à l’esprit sans le concours du mental fut la Galilée !
Après la méditation je me suis demandé pourquoi la Galilée et quel rapport il y avait entre moi et cette région de la Palestine, bien sûr, même si je n’en conserve aucun souvenir dans cette incarnation, j’ai dû vivre, à une autre époque en Galilée, bien sûr que cet arbre je le connaissais dans ce temps-là, mais pourquoi ce souvenir est-il remonté à ma mémoire aujourd’hui ?
J’ai mis du temps entre le moment de cette méditation et maintenant à me rappeler que j’ai une relation très fusionnelle dans cette vie avec Myriam de Magdala, et figurez-vous, que Magdala ou Migdal est une ville ancienne (qui n’existe plus de nos jours) de la Galilée sur les bords du lac de Tibériade !
Oui je sais, à tes yeux je suis un illuminé, un fada quoi !
Oui je le sais… mais tu m’escagasses !
Sur les bords de ce Lac, pousse des Oliviers, est-ce au pied de l’un de ceux-ci que je me suis assis pendant la méditation, je ne sais pas… mais en tous les cas, les confidences de l’Olivier ont parlé à mon âme. L’important n’est pas que j’ai été, cette Myriam de Magdala dans une vie antérieure, que j’ai connue, ou pas, ce Jésus de Nazareth… l’important c’est le message que m’a transmis mon frère l’Olivier, qui dit ;
« Quand allez-vous comprendre mes frères les hommes que la guerre est stérile et ne conduit à rien de constructif, qu’elle ne fait que semer, la haine, et la désolation dans vos cœurs et que toutes les formes vivantes de cette magnifique “oasis” en souffrent comme moi ton frère l’arbre, tout autant que toi mon frère homme ! »
Comprendrons-nous un jour, l’aberration de nos comportements suicidaire, simplement parce que nous nous croyons séparés de toutes les autres formes de vie, et que nous nous prenons sans cesse pour le phénix des hôtes de ses bois !
Le comprendrons-nous avant qu’il ne soit trop tard ?
Raymond MAGDELAINE