« Tout nous sollicite, toute la création non délivrée. Nous sommes les porte-parole de la création.
Peut-on avoir un seul motif pour l’oublier ?
Aujourd’hui la terre souffre. Qui le sent ?
Quand elle a soif, terriblement soif, qu’elle se dessèche, l’homme entend-il ses cris d’angoisse ?
Les écluses de la grâce du ciel sont prêtes à déverser la boisson étanchant toute la soif de la terre.
Mais que fait le tout puissant porte-parole de la création (1) ?
Lui seul pourrait demander, mais il reste muet, préoccupé par ses petits problèmes sexuels, familiaux et sociaux. Le porte-parole demande-t-il de la pluie pour son grand corps la terre, quand elle meurt de soif ?
Il suffirait de demander, mais l’homme ignore que c’est sa tâche.
L’homme est le Ciel autant que la terre, mais je crains que nous soyons devenus des êtres abstraits, sans relation vivante et amoureuse avec notre terre. »
Gitta Mallasz (2)
(1) L’homme est le porte-parole de la création, étant le seul être doué de la parole.
(2) « Scribe » des « Dialogues avec l’ange » aux Éditions Aubier