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Parait-il ?

Je me suis laissé dire que Dieu nous aurait fait à son image !

Comme je suis très fier de mon image, enfin celle que me renvoyait le miroir quand j’étais jeune, je trouvais qu’il avait du goût, que c’était un esthète !

Papa et Maman étaient aussi de mon avis, ils me trouvaient très beau !

Un jour, j’ai lu le chef-d’œuvre de Victor Hugo « Notre Dame de Paris », je dis j’ai lu, pour avoir l’air instruit, en fait j’ai vu sa version cinématographique avec « Anthony Quinn » dans le rôle de Quasimodo. Ce jour-là j’ai été saisi d’un horrible doute !

Quasimodo était-il un homme lui aussi
fait à son image ?

Quasimodo

Mon Dieu ! Dieu pouvait aussi être laid ?

En fait en revoyant plus tard à la télévision ce joyau de la littérature française, je me suis rendu compte que Quasimodo était bien plus beau que l’amoureux d’Esméralda, et qu’elle aurait mieux fait de le choisir, car lui il l’aimait !

Alors comme cela on peut être très laid extérieurement et très beau intérieurement et être aimé pour sa beauté intérieure ?

Eh bien, ce n’est que justice !

Si l’on s’arrête à l’homme, qui est SA dernière création, la plus aboutie, je n’ai pas dit la plus parfaite, simplement c’est ce qu’IL a de mieux en vitrine actuellement, il ne faut pas non plus se cantonner à ses apparences, mais creuser un peu, sous ses oripeaux pour y découvrir sa véritable beauté !

Au fil du temps mon orgueil qui s’est amenuisé au fur et de mesure de la dégradation physique que me renvoyait l’insolent miroir ! J’ai commencé à percevoir ce que Dieu entendait par son « image » et surtout ce qu’il entendait par ce « NOUS », à l’origine de ma vision narcissique !

Le nous, ne parle pas que de « nous », sa dernière création, mais de TOUTES ses créations… de l’univers, en passant par les étoiles, les galaxies, la terre et tous ses règnes (minéral, végétal, animal, et nous) !

Je comprends mieux pourquoi, non pas qu’il est « interdit » de le représenter par une image, mais qu’il est « impossible  » de vouloir représenter l’indescriptible, l’infini !

Tu te rends compte de la grandeur de la toile nécessaire pour tirer son portrait ! Tâche impressionnante ! même pour un impressionniste !

Celui qui « un jour » a essayé, « le pauvre », de traduire sa pensée, n’a pas bien pris la mesure de « SON IMAGE » ni de ce « NOUS » ! Ne lui jetons pas la pierre, les mots pour le décrire ne sont pas encore inventés, nos yeux ne sont pas encore capables de le percevoir ni notre mental de l’imaginer tellement son IMAGE est GRANDIOSEMENT INDÉFINISSABLE !

Ramenons un peu l’égo surdimensionné de l’homme a une plus juste mesure de ce qu’il est « un apprenti sorcier » un embryon de « Dieu » ou du moins « de son image », car il ne faut pas confondre son « reflet » avec LUI !

Un peu d’humilité que diable !

Par contre, nous avons tous rencontré ici-bas une parcelle de LUI !

Si, si, toi aussi le mécréant, le non croyant que tu crois être, tu l’as aussi rencontré !

Tu sais c’est cette petite étincelle qui brille dans les yeux de celle ou de celui que tu aimes, petite étincelle que chacun de nous peut voir briller dans tes yeux, même dans ceux de Quasimodo, je dirais même, « surtout » dans ceux de Quasimodo, et même dans ceux du très beau « Phœbus », mais où elle est très atténuée par son orgueil qui l’étouffait un peu (non, pas Phœbus, son étincelle ! Tu suis ?).

Tu le rencontre aussi, dans un coucher de soleil, dans les couleurs de l’arc-en-ciel, dans la forme des nuages, la magie d’une nuit étoilée… réfléchit bien tu dois l’avoir rencontré dans d’autres lieux ou dans d’autres circonstances, souvient toi, du temps où tu avais encore tes yeux d’enfants !

Parcelle de LUI nous sommes ! dirait maître Yoda. Humble nous devons être, rajouterait-il, faire confiance en la force (l’étincelle) qui nous habite et que nous ne devons pas utiliser à tort et à travers, au risque de nous y bruler ou de nous perdre dans son côté obscur !

Je ne sais pas si l’homme est destiné à devenir ; à terme, Dieu, ce que je sais c’est que pour l’instant il n’est qu’un pâle reflet de sa grande sagesse !

Croître il nous faut ! Parait-il ?

Raymond MAGDELAINE