Archives mensuelles : octobre 2015

Croire pour croître !

Alors comme cela tu ne crois plus en Dieu ?

Tu le trouves comme le Père Noël, puéril, ce n’est plus de ton âge, à toi on ne te la fait plus, tu n’es plus un naïf, tu es un adulte averti toi ?

Tu es sûr de ce que tu avances ?

Tu ne crois plus au Père Noël et pourtant tu crois, par exemple, à toutes les promesses des hommes politiques ! Pourtant le Père Noël tenait plus souvent ses promesses que les hommes politiques, non ?

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Tu crois, sans que tu t’en rendes bien compte, TOUT ce que te racontent les médias, je te parle de ceux auxquels tu crois, car eux ils ne peuvent pas te mentir, c’est cela ?

Ta chapelle ne peut qu’être détentrice d’une unique vérité, toutes les autres chapelles mentent, elles mentent à ses adorateurs ! Et toi tu n’es pas dupe, c’est bien cela, je ne me trompe pas ?

Si j’ai bien compris ta forme de raisonnement, tu ne crois que ce que tu veux bien croire, et tous les autres sont dans l’erreur, les pauvres… non tu as raison pas les pauvres… ou alors « les pauvres cons »!

Tu crois, si je comprends bien ton raisonnement, que la responsabilité de nos malheurs, de nos souffrances n’incombe qu’aux autres, toi bien sûr tu ne peux pas en être responsable ! Tu ne peux qu’être que la victime de tous ces « salauds » ; c’est cela ?

Ne sens-tu poindre dans ton jugement à l’emporte-pièce, un soupçon de nombrilisme… une très haute opinion de toi-même ?

Ne sens-tu pas derrière cette très haute estime, sa toute-puissance, son omniprésence, sa transcendance, que tu t’attribues toute Sa gloire ? Alléluia !

Non, non… surtout pas… ne réponds pas tout de suite à cette question cruciale, tu risquerais encore une fois de passer à côté de l’essentiel, laisse-la mûrir cette question, cherche au fond de toi, en toute honnêteté, si ce que j’avance, de manière un peu provocatrice, ne fait pas « écho » en toi !

Le Père Noël, vois-tu, est un rituel sacré que les parents enseignent à leurs enfants, alors qu’ils savent que ce personnage est fictif au départ, cette initiation contient une part de merveilleux essentielle à leur croissance, qu’ils perpétuent.

Cette croyance a pour objectif de préserver le merveilleux dans le cœur de ces « petits êtres » et par contagion, d’illuminer celui des parents. C’est pour cette raison que dès que tu deviens parent tu attise la tradition. Mais dis-moi pourquoi le fais-tu, pourquoi cherches-tu à entretenir le mensonge ?

Non, non… par pitié, réfléchis encore, et surtout ne t’attends pas à ce que je te donne mes réponses, te connaissant sur le bout des doigts, et pour me manifester ton mépris, tu t’empresserais de les rejeter en bloc, sans les analyser. Non, non… réfléchi, tu as déjà les réponses !

En fait tu vois ton intention de préserver le merveilleux dans les yeux de tes enfants, ou de tes petits enfants, a créé, pour de vrai, ce personnage de fiction, il est devenu une réalité tangible que tu entretien quasi religieusement, et comme tu as raison de préserver ce merveilleux !

La croyance de l’homme en son pouvoir est la clé de sa liberté. Tant que tu laisseras les autres faire ce que tu « devrais » faire, tu ne seras jamais satisfait du résultat. Tu connais ce dicton : « On n’est jamais aussi bien servit que part sois même »… comment tu le connais ! Pourquoi ne le mets-tu pas en œuvre alors ?

Tu sais, au fond, je suis assez d’accord avec tes analyses sur les croyances, là où nos points de vue divergent, c’est sur la cible. L’autre n’est pas responsable de mes malheurs, moi seul en suis responsable !

Les solutions, que les autres cherchent à m’imposer, ne sont pas miennes, alors je cherche MES solutions et surtout, surtout… je les mets en œuvre.

Le hamster a le droit de se lamenter dans la roue que tu as installée dans sa cage, il a le droit de se plaindre de toi qui l’y a enfermé ! Mais toi qui te laisses enfermer par les préjugés des autres, les solutions qu’ils cherchent à t’imposer… Qui t’empêches de sortir de ta cage et de mettre en œuvre tes solutions ?

Qui ? À part tes préjugés ?

Je ne sais pas, vois-tu, si Dieu existe, je ne l’ai pas encore rencontré physiquement, ici-bas. Mais comme la croyance du Père Noël est une invitation à la croissance de l’enfant, Dieu ou la croyance en « quelque chose » est aussi une nécessité pour la croissance et l’harmonie des êtres, du vivant !

Non, je ne sais pas si Dieu existe, mais c’est pourtant ce que j’ai choisi de croire pour continuer à croître !

Raymond MAGDELAINE

Pays de race blanche !

Je rebondis sur ce titre qui me démange, alors je me gratte un petit peu !

Le pays c’est quoi ?

Un lieu où je cohabite avec d’autres ?

À l’école on m’a enseigné qu’il s’est d’abord appelé la Gaule et plus tard la France.

OK, pourquoi pas, je n’ai aucune raison d’en douter !

Mais alors, bien avant… comment appelait-on ce lieu ?

À l’école on m’a aussi appris que la France se situait sur le continent eurasien et que ce continent, avec les quatre autres, était situé sur la planète Terre !

Bien, j’ai compris. Ce lieu où j’habite, où nous habitons est donc situé sur l’un des cinq continents de la planète Terre !

Y avait-il avant l’arrivée de l’homme, des animaux qui prétendaient y séjourner, et revendiquaient, eux aussi, en être les propriétaires fonciers ? Si oui, l’homme ne les a-t-il pas en quelque sorte expropriés ?

La race (1) c’est quoi ?

C’est vague non ?

Je ne cherche pas de définition de ce mot dans le dictionnaire, car ce précieux ouvrage n’a été conçu que par l’hominidé dès qu’il a su écrire, sans se soucier du règne précédent qui occupait avant lui les lieux. La définition de ce mot ne peut y être que partiale et incomplète !

J’imagine qu’à une époque glacière ce lieu devait être celui de la race des Mammouths laineux, qui comme chacun de nous le sait étaient tous très attachés à leur petit lopin de terre qu’il devait défendre « toutes défenses dehors » contre tous les migrateurs, obligé de se déplacer pour pouvoir survivre à cause des périodes glacières, successives.

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« Halte ! Douane ! Vous entrez illégalement en pays Mammouth laineux ! Vous avez des papiers officiels qui seuls pourraient vous autoriser à pénétrer légalement sur notre territoire et ainsi prétendre au titre de “Mammouthien laineux” ?

Oui, Monsieur le douanier j’ai des papiers officiels m’autorisant à entrer sur votre territoire, mais il y a Monsieur le douanier un petit bémol !

Ah bon ! Lequel ?

Ben… Monsieur le douanier, c’est que je suis un Opossum et que j’aimerais, si c’est possible, conserver mon identité d’opossum ?

Ce n’est pas possible cher Monsieur Opossum, si vous acceptez d’entrer en Mammouthie, vous deviendrez automatiquement un Mammouthien laineux avec tous les devoirs, mais surtout toutes les obligations du Mammouthien laineux !

Comprenez bien cher Monsieur Opossum que dans notre Pays il ne peut y avoir qu’une seule Race, celle légitime du premier occupant, le Mammouth haineux, oups ! ma langue a fourché, je voulais dire laineux ! »

Ceci n’est bien entendu qu’une fiction, qui ne peut se passer que dans le royaume imaginaire d’Ubu, et, très important, pour mon intégrité physique et ma liberté de mouvement, ce récit ne peut être que le fruit de mon imagination mal pensante, et ne peut, de par ce fait, s’appuyer sur aucune actualité similaire, récente ou passée !

Té pardi !

Bienvenue en absurdie !

(1) Le concept de race ne correspond à aucune différence génétique significative et tend à être remplacé aujourd’hui par le concept génétique de population.

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Récit jubilatoire d’une mort souhaitée

Ce récit véridique est extrait d’une revue trimestrielle « Inexplorée » le n° 28 réalisée par l’INRESS (1) et sortie ce mois-ci !

Je vous le livre in extenso :

Agée de 80 ans, Mme Kumar se sentait devenir fragile. Elle ne voyait et n’entendais plus très bien. Ses déplacements physiques étaient devenus difficile.

Un matin elle se leva et décida qu’il était temps de mourir. Elle rendit visite à ses enfants, sa famille et ses amis pour leur expliquer qu’elle avait décidé de commencer un jeûne qui l’emmènerait aux portes de la mort. Chez les « jaïns » (2), cette pratique est appelée le « santhara ».

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Bien sûr tout le monde protesta. « Pourquoi faire cela ? Tu peux habiter chez nous, nous allons te choyer ! », s’exclamèrent ses proches. Rien n’y fit, sa décision était prise. Elle expliqua qu’elle était contente de partir.

« Ma mère était une pratiquante dévouée. Elle pensait sincèrement qu’il ne fallait pas avoir peur de la mort, que c’est un phénomène naturel et qu’il est mieux de pouvoir l’embrasser lorsque l’on se sent prêt. Et elle voulait mourir heureuse », rapporte Satish Kumar.

Elle se mit à jeûner. Ce qui se produisit alors fût mémorable. Les membres de sa famille, ses amis, ses voisins, vinrent la voir un à un. Ainsi, une parole bienfaisante fut libérée.

Avec chacun, elle eut le temps d’évoquer les bons souvenir, de retracer les moments difficiles, de régler les malentendus, de se faire pardonner ce qu’elle aurait pu faire et de pardonner ce qu’on lui avait fait.

Les larmes coulèrent, les rires éclatèrent, les silences furent pleins. Une joie surprenante et contagieuse commença à se dégager de ces relations allégées. Ses proches se mirent à prier, à méditer et chanter avec elle.

« La nouvelle se répandit vite. Au final, une centaine de personnes vinrent la voir. Ce fut comme une longue fête magnifique. Les gens venaient réciter des mantras, chanter des hymnes sacrès, lui demander sa bénédiction ou simplement se poser près d’elle. Ce fut l’une des plus belles célébrations de sa vie », retrace son fils.

Mme Kumar est morte en toute sérénité et « dans la grâce » au bout de 30 jours.

Je t’avouerais humblement que comme toi, moi non plus je n’ai aucune assurance sur « l’existence d’une Vie après la vie », non… mais c’est tout de même ce que j’ai choisi de croire !

Que votre « dernière transition » soit aussi belle et réussie que celle-ci !

(1) INREES : site que je recommande chaudement à ceux qui veulent en savoir plus sur l’inexpliqué : INREES.com

(2) Le jaïnisme : ou jinisme est une religion qui aurait probablement commencé à apparaitre vers leXe siècle ou IXe siècle avant notre ère1.

Raymond MAGDELAINE