Dans des temps forts, forts lointains

A cette époque très lointaine, vivaient sur notre planète deux espèces d’hominidés fort différentes au niveau de leur aspect physique et de leurs mœurs.

La plus ancienne est étiquetée par les spécialistes sous le nom d’Homo neanderthalensis qu’ils définissent ainsi : « Particulièrement bien adapté à un environnement froid, l’Homme de Néandertal était physiquement plus robuste, plus lourd et plus trapu qu’Homo sapiens. La forme oblongue de son crâne se distingue nettement de celle de l’Homme moderne, plus globulaire. Néandertal avait un cerveau un peu plus volumineux en moyenne, mais avec un coefficient d’encéphalisation légèrement moindre. »

Adam homo Néandertal

La plus récente est étiquetée par les scientifiques d’Homo sapiens qu’ils définissent ainsi : « Homo sapiens se distingue par la complexité de ses relations sociales, l’utilisation d’un langage articulé élaboré transmis par l’apprentissage, la fabrication d’outils, le port de vêtements, la maîtrise du feu, la domestication de nombreuses espèces végétales et animales, ainsi que l’aptitude de son système cognitif à l’abstraction, à l’introspection et à la spiritualité. Certaines de ces caractéristiques étaient partagées par d’autres espèces du genre Homo. »

Ève homo Sapiens

Un beau jour où bien une nuit !

Une femelle Homo Sapiens croise sur sa route un mâle Homo néandertal.

Il faut que je vous dise, Madame, Monsieur, que chez ces gens-là, on ne s’entend pas très bien, et qu’en général, au mieux on se fuit comme la peste, ou au pire on s’entre-tue sans merci. Oui madame, oui Monsieur c’était déjà les mœurs de l’époque surtout chez homo sapiens qui grâce ou à cause de ses facultés mentales se prenait déjà pour le phénix des hôtes de ces temps-là !

Ce n’est pas la première fois que ces deux là se rencontrent et s’observent mutuellement, elle ne le trouve pas particulièrement beau, par contre lui la trouve beaucoup plus belle que les femelles de chez lui, tout cela pour vous dire que les goûts et les couleurs ne se discutent pas ils s’imposent à l’un et pas forcément aux autres.

Ce qui attire cette Ève homo sapiens, chez cet Adam Homo Néandertal, c’est autre chose de plus subtil, de plus profond, de plus impératif et de viscéral, car lui et elle ne se regardent pas qu’avec les yeux physiques, mais plutôt avec ceux du cœur, ce qui va ce jour-là complètement bouleverser la donne, du moins chez ces deux êtres aux allures si différentes et aux mœurs d’apparence incompatible.

Au début, ils s’observent à distance respectable, ils s’apprivoisent… c’est Ève qui un jour va s’arranger pour se trouver face à face avec Adam. Ils vont se regarder longuement dans les yeux sans rien se dire, car ils n’ont pas le même langage.

Adam va très timidement tendre à Ève une poignée de fruits rouges et délicieux qu’il vient de cueillir. Ève est surprise par ce geste, mais surtout elle en est bouleversée physiquement. Elle va les prendre timidement et ils vont ensemble les manger en se souriant.

Ève remarque qu’Adam est très intrigué par un outil qui pend à sa ceinture et qui lui sert à extraire du sol des racines comestibles, dont elle et son clan sont très friands.

Très délicatement elle va le décrocher de sa ceinture et le tendre à Adam. Adam a un geste incontrôlé de recul, Ève va lui faire comprendre par la gestuelle qu’elle lui offre cet outil, qu’il a pris pour une arme, pour lui avoir offert des fruits.

La suite je vous laisse la deviner, elle se répète depuis la nuit des temps sur cette terre, ils vont partager leurs gènes pour avoir des enfants, qui vont être le socle d’une transformation génétique des deux espèces, qui ne cesse de se perpétuer encore de nos jours chez toutes les espèces, même celles du règne minéral.

Tu comprends pourquoi, encore aujourd’hui, lorsqu’un homme et une femme partagent leurs gènes pour procréer, le fruit de leur fusion s’approche de plus en plus de la perfection et t’émerveille au quotidien en tant que parents ou grands-parents.

Plus de trois cent mille ans nous séparent de cette première histoire d’Amour entre ces deux espèces en apparence si différente, mais compatible génétiquement parlant.

Il est loin l’homo sapiens du temps de Ève et d’Adam ! Le nombre de fois est incalculable ou une Ève et un Adam issus de deux souches en apparences si déférentes et incompatibles ont partagé dans l’Amour leurs gènes, pour en arriver au stade de notre humanité.

Et tu voudrais que les changements s’opèrent immédiatement, d’un coup de baguette magique dans l’humanité… enfin surtout chez les autres, parce que toi tu es déjà parfait(e) ?

Écoute-moi bien mon frère, ma sœur, si tu possèdes cette baguette magique pendue à la ceinture de tes gènes, ne te gêne surtout pas pour la partager avec d’autres frères ou sœurs compatibles avec ton cœur, pour en faire bénéficier les générations suivantes, qui en ont bien besoin en ces temps de disette spirituelle !

Ce n’est pas croissez et multipliez-vous qu’il nous faut entendre mais croisons nos gènes et multiplions-nous, ou dit autrement « faisons l’amour pas la guerre ! »

À bon entendeur, salut !

Raymond MAGDELAINE

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