Si ma tante en avait !

Oui, tout le monde le sait je l’aurais appelé tonton, oui, mais voilà ce n’est pas le cas !

C’est pareil pour la fronde des gilets jaunes, s’ils n’en avaient pas « des problèmes » il y a belle lurette que le mouvement se serait éteint de sa belle mort par manque d’essence.

Essence qui je le rappelle au passage ne cesse de s’envoler à la pompe, pour le plus grand bénéfice des voleurs.

Si ce mouvement sans précédent d’hommes et de femmes n’avait pas des problèmes pour boucler leur budget, pourquoi se manifesteraient-ils encore dans la rue aujourd’hui après cet acte vingt-huit ?

Pourtant tout a été essayé pour les dissuader de continuer à manifester, tout et le plus abject, comme celui de les faire passer pour ce qu’ils ne sont pas ou plutôt, pour rester dans le ton du titre volontairement choisi, pour ce qu’ils n’ont plus et leur manque cruellement à partir du 10 du mois.

Oui, ils fatiguent, oui ils sont las de ne pas être entendus, mais ce que vous n’entendez peut-être pas c’est qu’ils sont décidés à aller jusqu’au bout !

Pourquoi ?

Parce qu’ils n’ont plus rien à perdre financièrement et se refusent, quel qu’en soit le cout pour eux, à se laisser intimider par les vrais casseurs de l’unité d’un pays !

Si diviser a été pendant longtemps le moyen de régner, ce temps est révolu, nous sommes entrés dans l’ère où ceux qui divisent seront forcés de payer la facture face à la déferlante incontrôlable, mais prévisible qu’ils sont en train de générer.

Toute action entraîne toujours une contre-réaction, appelée effet boomerang ou papillon.

Tout reflux entraîne dans la foulée un flux qui va engendrer une déferlante quand le nombre de ceux qui génère le reflux est largement inférieur à celui de ceux qui le subissent[1], c’est mathématiquement incontournable !

Tout ce qui a été fait et qui continue à se faire ici ou là pour discréditer un mouvement « légitime » (n’en déplaise à Voltaire), ne fait en fin de compte que renforcer sa détermination.

Un peuple ne se gouverne pas par la force, ni le déni, ni le mépris, sauf bien sûr s’il est gouverné par une dictature cachée derrière le masque d’une démocratie qui ne fait même plus illusion.

Ce ne sont jamais ceux qui martyrisent les hommes qui changent le monde, mais les hommes martyrisés qui permettent les changements des consciences.

Que vous le vouliez ou pas, nous avons franchi la ligne rouge, où tout retour en arrière n’est plus possible, et que vous le vouliez ou pas nous devrons avancer vers l’inéluctable, qui n’est en fait que la planche de salut de l’humanité.

Planche de salut, sur laquelle je vous invite tous et toutes à monter, avant la déferlante !

À bon entendeur, salut (Coluche utilisait ici un autre adjectif qualificatif) !

Vous je ne sais pas, mais moi je m’en réjouis !

Tu as le choix de monter ou pas… sur cette unique planche de salut !


[1] Toute mule, comme celle du Pape, lorsque nous ne respectons pas son seuil du « supportable », nous retournera un coup de sabot si terrible que la fumée sera vue jusqu’à Pampérigouste !

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