Archives mensuelles : mai 2019

Interview exclusive

Le journaliste (RAY) : Bonjour, avant toute chose comment dois-je vous appeler… Maître ?

Lui : Mon nom en araméen est Jeshua, mais vous pouvez le traduire dans votre langue par Jésus, fils de Joseph (Yousef). Oubliez le Maître !

RAY : Pendant votre séjour ici-bas vous avez annoncé, à vos disciples et à tous ceux qui sont venu vous écouter, l’arrivée du royaume en prétendant même, si j’en crois les évangiles, qu’il était déjà là, l’affirmeriez-vous encore aujourd’hui ?

Je vous le dis le  royaume arrive, il est déjà là !

Jeshua : Plus que jamais !

RAY : Le royaume annoncé c’est donc ce qui se passe aujourd’hui, toutes ces guerres, toutes ces misères, toutes ces souffrances, toutes ces galères… que nous vivons au quotidien ?

Jeshua : C’est le royaume que vous vous êtes construit, pas celui que j’ai annoncé !

RAY : Pouvez-vous être plus précis ?

Jeshua : Vous confondez le royaume construit par notre Père, avec le vôtre !

RAY : Quelle est la différence entre les deux royaumes ?

Jeshua : Celui de notre Père est harmonie, le vôtre est cacophonie !

RAY : Qu’entendez-vous par notre royaume ?

Jeshua : Votre royaume est celui où vous êtes l’unique roi, comprenez-vous !

RAY : Non, justement, et je crois que tout vient de là… non ?

Jeshua : Tout à fait !

RAY : J’ai du mal avec ce concept de roi, je ne suis roi de rien du tout, je n’ai aucun pouvoir…

Jeshua : C’est ce que vous croyez, ce n’est pas ce qui est !

RAY : Pourriez-vous être plus explicite, car les paraboles nous passent toujours au-dessus de la tête ?

Jeshua : Je les emploie encore pour vous sortir du « rêve » dans lequel vous vous complaisez et qui est la base de toutes les souffrances d’un royaume qui n’est pas le vôtre.

RAY : Il est donc à qui ce royaume de souffrance ?

Jeshua : Aux « Maîtres » que vous vous êtes choisi !

RAY : Pouvez-vous préciser votre pensée ?

Jeshua : Actuellement vous n’êtes pas dans votre royaume, mais dans celui de vos « Maîtres »

RAY : Houla ! je crois comprendre, vous voulez dire que c’est à nous de créer un royaume où nous serions notre propre maître, c’est cela ?

Jeshua : Alléluia!

RAY :… (long silence), oui, mais, nous n’avons pas les compétences d’un roi !

Jeshua : C’est votre croyance, car en vérité vous êtes aussi puissants que vos maîtres !

RAY :… (silence encore plus long), nous n’avons pas d’armes pour les renverser !

Jeshua : Vous avez le nombre, il ne vous manque plus que la foi !

RAY : La foi en quel Dieu… nous en avons tellement ici-bas ?

Jeshua : Vous n’en avez qu’un seul !

RAY : Qui, vous ?

Jeshua : (avec un petit sourire au coin de ses lèvres), non, Vous ?

RAY : Moi ?

Jeshua : Oui, toi, moi et tous nos autres frères…

RAY : Je commence à y voir plus clair (il scande plusieurs fois un même slogan) « tous ensemble, tous ensemble… »

Jeshua : Il sourit tout en poussant un long soupir de satisfaction

RAY : Oui… vous devez trouver que nous mettons du temps à comprendre ?

Jeshua : Au royaume de notre Père, où nous sommes toujours les rois de nos royaumes[1], le temps ne s’écoule pas à la même vitesse que dans les vôtres !

RAY : Merci infiniment « frère » Jeshua pour tous ces éclaircissements.

Jeshua : Il s’incline en croisant ses mains sur sa poitrine et sort du studio en traversant la cloison…


[1] Une seule de ses disciple avait, à l’époque, compris son message, d’où les errements de la religion et de l’humanité, plus de deux mille ans après !

Raymond MAGDELAINE

S’affranchir ou pas !

Une fenêtre ouverte par ceux que l’on asphyxie, ceux que l’on cherche à étouffer…

Regardez-les bien, ce sont nos parents ou grands-parents, nos voisins… qui l’ont ouverte à notre place, parce que nous ne voulons pas encore sortir de ce que nous croyons être notre zone de confort, alors que nous galérons de plus en plus nous aussi !

Réfléchissez bien, mais pas trop longtemps… ils s’épuisent, ils se désespèrent de notre inertie… et la fenêtre pourrait bien se refermer, pour longtemps.

Ceux qui nous oppriment le savent et agissent en ce sens !

Nous pouvons être les spectateurs de cette lutte entre le pot de terre et le pot de fer !

Nous pouvons aussi en être des acteurs ou pas !

Et si nous pensons qu’ils s’y prennent très mal, rien ne nous empêche de leur montrer comment nous nous y prendrions, nous qui voyons si clairement la paille dans l’œil de notre voisin.

Montrons-leur de quoi nous sommes capables, sinon continuons à nous (en) terrer dans nos peurs !

Mais ne rien faire ou se taire nous rend complices passifs des oppresseurs de tout poil.

Que nous le voulions ou pas, nous sommes en guerre ici et ailleurs, contre un oppresseur qui n’est plus extérieur à notre pays, ici ce sont des Français qui livrent une guerre sans merci à d’autres Français qui ont le toupet de dire tout haut ce qu’une trop grande majorité d’entre-nous pense, mais n’ose pas encore exprimer haut et fort.

Nous affranchir est notre unique planche de salut !

Si ma tante en avait !

Oui, tout le monde le sait je l’aurais appelé tonton, oui, mais voilà ce n’est pas le cas !

C’est pareil pour la fronde des gilets jaunes, s’ils n’en avaient pas « des problèmes » il y a belle lurette que le mouvement se serait éteint de sa belle mort par manque d’essence.

Essence qui je le rappelle au passage ne cesse de s’envoler à la pompe, pour le plus grand bénéfice des voleurs.

Si ce mouvement sans précédent d’hommes et de femmes n’avait pas des problèmes pour boucler leur budget, pourquoi se manifesteraient-ils encore dans la rue aujourd’hui après cet acte vingt-huit ?

Pourtant tout a été essayé pour les dissuader de continuer à manifester, tout et le plus abject, comme celui de les faire passer pour ce qu’ils ne sont pas ou plutôt, pour rester dans le ton du titre volontairement choisi, pour ce qu’ils n’ont plus et leur manque cruellement à partir du 10 du mois.

Oui, ils fatiguent, oui ils sont las de ne pas être entendus, mais ce que vous n’entendez peut-être pas c’est qu’ils sont décidés à aller jusqu’au bout !

Pourquoi ?

Parce qu’ils n’ont plus rien à perdre financièrement et se refusent, quel qu’en soit le cout pour eux, à se laisser intimider par les vrais casseurs de l’unité d’un pays !

Si diviser a été pendant longtemps le moyen de régner, ce temps est révolu, nous sommes entrés dans l’ère où ceux qui divisent seront forcés de payer la facture face à la déferlante incontrôlable, mais prévisible qu’ils sont en train de générer.

Toute action entraîne toujours une contre-réaction, appelée effet boomerang ou papillon.

Tout reflux entraîne dans la foulée un flux qui va engendrer une déferlante quand le nombre de ceux qui génère le reflux est largement inférieur à celui de ceux qui le subissent[1], c’est mathématiquement incontournable !

Tout ce qui a été fait et qui continue à se faire ici ou là pour discréditer un mouvement « légitime » (n’en déplaise à Voltaire), ne fait en fin de compte que renforcer sa détermination.

Un peuple ne se gouverne pas par la force, ni le déni, ni le mépris, sauf bien sûr s’il est gouverné par une dictature cachée derrière le masque d’une démocratie qui ne fait même plus illusion.

Ce ne sont jamais ceux qui martyrisent les hommes qui changent le monde, mais les hommes martyrisés qui permettent les changements des consciences.

Que vous le vouliez ou pas, nous avons franchi la ligne rouge, où tout retour en arrière n’est plus possible, et que vous le vouliez ou pas nous devrons avancer vers l’inéluctable, qui n’est en fait que la planche de salut de l’humanité.

Planche de salut, sur laquelle je vous invite tous et toutes à monter, avant la déferlante !

À bon entendeur, salut (Coluche utilisait ici un autre adjectif qualificatif) !

Vous je ne sais pas, mais moi je m’en réjouis !

Tu as le choix de monter ou pas… sur cette unique planche de salut !


[1] Toute mule, comme celle du Pape, lorsque nous ne respectons pas son seuil du « supportable », nous retournera un coup de sabot si terrible que la fumée sera vue jusqu’à Pampérigouste !

Comprenez-vous ?

Lorsque personne n’entend la souffrance d’autrui, ne nous étonnons pas de les entendre crier, ou hurler leur désarroi !

Vouloir les faire taire c’est prendre le risque d’entendre les pierres crier !

« Je vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront ! » Luc

Oh ! Raymond, tu as déjà entendu les pierres crier toi ?

Non, pas avec mes oreilles, mais avec mes yeux je les vois voler tous les samedis depuis plus de vingt-six semaines !

Oh ! mais alors tu cautionnes la violence Raymond !

Non, Marcel, mais je comprends que ceux qu’on veut faire taire se fassent entendre !
Quand on utilise pour les faire taire depuis le tout début des manifestations, des canons à eau, des bombes de dispersion, des grenades lacrymogènes, des fusils lanceurs de balles (LBD), des voitures blindées, des hélicoptères, des matraques, et autres techniques humiliantes pour les faire taire… il est normal Raoul que ce soit autre chose qui « parle » à leur place.

Je ne fais pas que les entendre, tu vois, je les comprends aussi !

En face des « gens d’armes », la cible est une foule hétéroclite (en apparence) réunie par une même souffrance, qui n’a pour armure qu’un gilet, et pour armes que des slogans, des pancartes, ou des cris !

À vaincre sans péril, on triomphe toujours sans gloire !

Ne trouves-tu pas Mauricette, que c’est disproportionné face à une revendication légitime, celle de pouvoir vivre décemment, d’avoir un toit au-dessus de sa tête pour ne pas subir les aléas d’un climat qui se dérègle, non ?

Tu as bien un toit au-dessus de ta tête toi, et les moyens de remplir ton frigo jusqu’à la fin de mois, non ?

Ils ne demandent que cela eux aussi, pourquoi t’offusques-tu ?

Un gouvernement quel qu’il soit, qui utilise, la force pour faire taire son peuple, porte un nom « Dictature », nom que j’exècre et que je continuerais à dénoncer, contre vent et marée, jusqu’à ce que je sois entendu ! 😠

Entendez-vous ?

Mais le comprenez-vous vraiment ?

Raymond MAGDELAINE

Cogito ergo sum [1]

Un Pasteur ou un Prêtre, peu importe, termine son office dominical en s’adressant à ses ouailles :

« Mes bien chers frères et sœurs, dimanche prochain sera ma dernière messe, informez autour de vous ceux qui ne sont pas ici aujourd’hui pour que je puisse leur faire mes adieux et leur présenter mon successeur ! »

Le dimanche suivant, les fidèles se pressent plus nombreux à l’entrée du temple ou de l’église, mais ils n’y sont pas seuls, assis devant la porte, ils y trouvent un mendiant, hirsute, sale et sûrement malodorant.

Outrés par ce personnage dissonant, ils s’en écartent tous en s’offusquant de sa présence à haute et intelligible voix !

Le Prêtre ou le Pasteur invite ses ouailles ainsi que le mendiant à entrer dans le sanctuaire pour assister à la messe.

Le mendiant s’installe très discrètement sur l’un des bancs les plus éloignés de la nef, sous les regards et les murmures à peine voilés et réprobateurs de l’assemblée.

À la fin de l’office, l’officiant remercie ses fidèles en leur annonçant son départ vers une retraite bien méritée et invite comme promis, en tendant son bras vers le banc où s’était assis le mendiant, son successeur à bien vouloir s’avancer vers lui.

C’est une histoire vraie, qui s’arrête là, pour que chacun de nous puisse, ou pas, en tirer ses propres conclusions !

Il y a très souvent, trop souvent je trouve, une distance considérable entre l’esprit de l’enseignement et sa mise en pratique dans notre quotidien !

Je pense que ce nouveau Prêtre ou Pasteur a dû évoquer avec ses futures ouailles, en guise d’introduction à sa présentation, la parabole « du bon Samaritain ».

Parabole que je vous conseille de lire ou de relire… que vous soyez croyant ou pas.

À bon entendeur, amicales salutations fraternelles !

Raymond MAGDELAINE


[1] Signifie : Je pense donc je suis, mais surtout je suis ce que je pense !


L’Evangile du bon Samaritain

Luc 10, 25-37 – Traduction officielle liturgique

En ce temps-là, un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? »
L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. »
Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »


Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion.
Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.”
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? »


Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

Te recentrer tu dois !

Aller à l’essentiel en déposant le superflu tu dois !

  • Sauver la terre ou l’humanité tu ne peux !
  • Vouloir guérir les autres tu ne peux !
  • Agir à leur place non plus !
  • Essayer de les convaincre non plus !
  • Attendre de l’autre ce qu’il ne peut te donner !
  • Croire aveuglément à tout ce que l’on te dit !
  • Être ce que les autres attendent de toi !
  • Croire que tu n’es pas capable de le faire !
  • Et bien d’autres croyances du même acabit !

Ce sont ces bagages qui entravent ta croissance.

  • Apprendre ou réapprendre à mieux te connaître !
  • Te faire entièrement confiance !
  • Ne compter que sur toi-même !
  • Oser être celui que tu es, un être divin !
  • Apprendre à marcher sans béquilles !
  • Entendre ce que te dit ton petit doigt !
  • Savoir que rien ne t’est impossible !
  • Savoir que ton plus grand maître c’est toi !
  • Que l’univers[1] est ton GPS !
  • Que tes pieds t’ouvrent ta voie !
  • Que tes mains construisent ton royaume !
  • Que tes pensées manifestent tes miracles !
  • Que l’autre est le reflet de ce que tu es, un autre toi !
  • La liste n’est pas exhaustive !

Se recentrer[2], ce n’est pas s’isoler des autres, c’est prendre conscience de notre potentiel infini, pour pourvoir contribuer harmonieusement à l’équilibre, instable de l’univers, de la terre, et de toutes les espèces qu’elle héberge et nourrit gracieusement.

Entrer en soi c’est pouvoir mieux rencontrer les autres !

Mais bon, tout ceci demande un jour ou l’autre que tu finisses par t’ouvrir enfin à l’essence du ciel !

Comment ?

Cela ne te paraît pas être bien engagé en cette période trouble que nous traversons !

Détrompe-toi, c’est ce à quoi nous assistons tous aujourd’hui, mais que nos aprioris, nos peurs, nos tergiversations, nos lamentations… nous empêchent de voir clairement, alors que tout cela nous crève les yeux et transperce nos oreilles !


[1] Ou « Dieu » si tu préfères !

[2] Entrer en soi pour se reconnecter à la source !

Raymond MAGDELAINE