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L’ange

Il est temps, me semble-t-il, de faire le ménage dans nos idées reçues, nos formatages, nos croyances, nos pseudo vérités, nos errements… qui finissent, à force d’être accumulés en nous comme des certitudes, par entraver notre évolution.

Patrick Burensteinas enseigne au travers de la langue des oiseaux qu’il maitrise parfaitement, ou en tous les cas mieux que moi, que l’ange est en nous, c’est ce qu’on entend quand on prononce « ange » (en je).

Gitta Mallasz en parlant de son ange gardien, dis qu’il est sa moitié de lumière et qu’elle est pour lui sa moitié de matière.

La partie lumineuse de notre ange !

En psychologie, on entend parler du « moi », du « je », certain même évoque le petit moi, qui suppose qu’il y est un moi supérieur, comme il y aurait aussi un petit je, qui implique un plus grand. On entend aussi parler de « l’égo », du « mental » comme étant des entraves à notre croissance.

Je ne critique pas les définitions de ces facettes qui assurément cohabitent toutes en nous et qui caractérisent nos différentes personnalités nous permettant de nous distinguer les uns des autres, un peu comme on peut distinguer dans la nature le renard du loup, la chenille, du papillon… sans se rendre vraiment compte qu’intrinsèquement, nous sommes tous constitué de mêmes particules, de mêmes molécules, qui agencées différemment permettent de nous différencier les uns des autres.

Avant d’entrer dans le vif du sujet de cette courte chronique, je voudrais aussi évoquer ce qui anime toutes les espèces vivantes, même celles qui n’en ont pas l’apparence. Elles sont toutes dotées d’une « conscience » certes très différente d’une espèce à l’autre, mais conscience tout de même.

Pour la gent humaine dont je peux parler plus aisément étant moi-même un « homo sapiens sapiens », je vais tenter de simplifier le schéma constructeur de tout être vivant.

L’ange est la partie d’une conscience cosmique qui a accepté de s’incarner dans un corps humain et qui corresponds, de mon point de vue, à ce que l’on nomme, le moi, le je, petit ou grand, mais aussi l’égo ou le mental et peut-être d’autres que j’oublie… qui vont chez chacun de nous créer notre personnalité, personnalité qui nous distingue des autres. Ce qui entraine très souvent un sentiment illusoire de séparation.

L’autre partie de la conscience cosmique qui n’est pas incarnée, corresponds, toujours de mon point de vue, à la petite voix intérieure qui nous guide ou essaye de nous guider sur notre voie. C’est cette voix, que nous n’entendons pas tant elle est parasitée par les bavardages incessants de notre moi, de notre égo qui cristallise toutes nos peurs qui entravent notre cheminement. On peut lui donner le nom d’ange gardien ou de conscience de Soi.

Le moi, le je, petit ou grand, sont les marches d’un escalier qui vont permette, en les gravissant une par une pendant notre incarnation, d’élargir de plus en plus l’horizon de nos perceptions, tout en transformant pas à pas la chenille que nous sommes en papillon. Autrement dit : ce sont des moteurs qui nous invitent à la transformation dans un premier temps pour nous conduire ensuite à l’étape suivante qu’est la transmutation (1).

L’égo est un moteur puisant (c’est pour cela qu’il est bruyant) il va sans cesse faire remonter à la conscience du « Moi » toutes nos peurs, nos imperfections, nos errements, non pas pour nous figer ou nous tétaniser (ce qui est l’effet le plus courant de nos peurs), mais pour nous inviter à les transformer. Une fois transformées et apaisées, le « Je » supérieur, prenant le relais, va pouvoir entendre la voie de notre ange gardien, ce qui va nous permettre de nous connecter à nos « guides », qui vont nous conduire vers la transmutation qui est le but vers lequel toutes les âmes (incarnées ou pas) tendent.

Le but commun à toutes les âmes incarnées est de rassembler en nous tout ce qui est épars, c’est l’unique moyen que nous avons de nous retrouver et de nous reconnecter à la « Conscience cosmique », que j’appelle comme vous le savez, je pense, « Dieu », n’ayant pas encore trouvé de mots capables de mieux définir « l’indéfinissable ».

L’ange est une présence, à la fois consciente, trop souvent inconsciente (hélas), qui fait dire à toutes les diverses traditions de l’humanité, « que nous ne sommes jamais seuls ici-bas ! »

Comprends-tu ma sœur, comprends-tu mon frère ?

(1) Transmuter : C’est transformer une substance en changeant sa nature, comme transmuter le plomb en or, ou le moi en je… c’est un processus intiment alchimique !

Raymond MAGDELAINE