Archives de catégorie : Chroniques de l’Ame

Nouvelles chroniques, en cours d’écriture… cultivez la patience !

Extrapolation

Depuis la nuit des temps sur notre planète et sûrement sur d’autres dans l’immensité du cosmos, la vie est apparue sous sa forme la plus primitive, la cellule, et par association, combinaison, interaction et intrication… elles ont créé le « nec plus ultra », celui connu sous le vocable « d’homo sapiens » (l’homme, espèce issue de l’animal, animal issu du végétal qui est lui-même issu du minéral, …)

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Enchainement causale ou alchimie divine de la Vie sur Terre et ailleurs ?

À la base des cellules on trouve les pièces les plus élémentaires de la matière, connue à ce jour, que sont les quarks et les électrons, qui sont, pour l’instant, les pierres fondamentales de tout ce qui est vivant ou inerte, ou du moins qui semble inerte… ce qui va suivre n’est pas de moi mais de Hubert Reeves, extrait de son livre « L’univers expliqué à mes petits-enfants » (il en a huit !)

« Je vais résumer la situation en prenant ton corps en exemple… En dernière analyse il est composé de quarks et d’électrons. Il y en a beaucoup ! Environ cent milliards de milliards de milliards. Un un suivi après la virgule de vingt-neuf zéros

Maintenant ferme les yeux et dit-toi “J’existe”. Ouvre les yeux et dit “le monde existe autour de moi”. Tu réalises alors une prouesse fantastique, parmi les plus extraordinaires réussites de l’Univers.

Pour que tu arrives à prendre conscience de ton existence et de celle du monde autour de toi, il faut que cent milliards de milliards de milliards de quarks et d’électrons, agencés dans une structure d’une complexité inouïe, jouent chacun un rôle précis.

Comme dans une horloge, où chaque rouage doit fonctionner correctement, tes quarks et tes électrons sont à leur place pour te permettre d’agir : lire, te concentrer, dormir quand il le faut.

Voilà donc le sens de ce premier message à notre visiteur extraterrestre, voilà le sens de la phrase ;

La nature est structurée comme une écriture”. »

Rien que cet extrait permet d’entrevoir, d’une part la complexité phénoménale de cette construction que nous appelons la matière à la base de toutes les formes de vies, allant des plus primitives aux plus évoluées. D’autre part elle nous permet de constater que le hasard ne peut plus être à la base de cette construction ! Ce qui tiendrait plus du miracle que d’autre chose et comme tu es un cartésien indécrottable, tu sais très bien que le miracle n’est que le fruit des élucubrations de culs bénit !

Bien sûr, le cul bénit que je suis, va s’empresser de rajouter que si le hasard ne peut, c’est quasiment sûr, plus être évoqué comme hypothèse crédible, il faudrait peut-être envisager d’introduire dans toutes les hypothèses des scientifiques ;

« la conscience », une forme primaire au niveau des briques (quarks, électrons) qui sont sensibles à l’observateur, et la conscience des formes de vie comme la nôtre, qui est capable de constater que nous existons et que le monde existe autour de nous !

Et dire que « Dieu existe » me semble être une hypothèse plus crédible que celle du hasard, mais pour cela, je vais vous donner mon point de vue, au sujet de ce que j’entends par « Dieu ! »

Pourquoi j’utilise-ce vocable de « Dieu » encore de nos jours, et que signifie-t-il pour moi  ?

Pour que tu comprennes mieux les raisons qui me poussent à l’utiliser, il me faut t’expliquer ce qu’il représentait pour moi avant que je ne le jette aux orties !

Il était pour moi un « principe » d’amour, d’amour pour toute sa création et en particulier pour ses derniers enfants, les êtres humains, une sorte de Père (notre Père) qui nous aimait comme un père aime ses enfants. Un Père attentif à notre croissance (spirituelle) aimant nos qualités et indulgent avec nos défauts qui devait le faire sourire, c’était « l’image » que j’avais de Lui.

Cette image d’un Père aimant me convenait parfaitement, jusqu’au jour où il ne fît rien pour empêcher une petite fille de deux ans et demi de se noyer dans un petit bassin d’eau protégé par deux grilles insuffisamment rapprochées l’une de l’autre ! Et cet autre jour où il ne fit à nouveau rien pour empêcher un jeune garçon de treize ans de se pendre dans la chambre de sa sœur !

Comment un dieu créateur du ciel et de la terre, comment un personnage aussi puissant et aussi aimant pouvait-il rappeler à Lui, de manière aussi cruelle, deux enfants innocents en laissant leurs parents dans un immense désarroi ?

Ces deux faits traumatisants m’ont incité à le renier et l’envoyer au diable ! Ce jour-là, je pense qu’il a dû sourire tendrement dans sa barbe blanche, sachant pertinemment qu’il allait me revenir tel un boomerang en pleine conscience, mais sous une autre forme, quoiqu’en ce qui le concerne le mot « forme » est inapproprié, car « Il » n’a aucune forme, « Il » est en toute forme, sous forme d’une puissante énergie impalpable, qui se manifeste en tout.

Depuis, ma conception intellectuelle de Lui a changé, elle s’est transformée, s’il nous a faits à son image, ce n’est pas l’image que j’en avais avant ses deux événements, la représentation que j’en ai actuellement ressemble plutôt à une forme de « conscience cosmique », conscience à l’origine de tout ce qui est, conscience contenue dans toute chose, c’est-à-dire, même dans les briques les plus élémentaires comme les quarks et les électrons qui composent TOUTE la matière, depuis le vide intérieur de ses constituants, au vide extérieur qui assure la cohésion de toutes les formes et qui représente plus de 72 % de ce que nous ne connaissons pas et qu’on appelle la matière noire !

Je sais qu’Il n’appartient pas à ce monde, et si je l’y rencontre ici-bas ce n’est que dans l’étincelle qui brille dans les yeux de l’autre, dans la magnificence de sa création, et dans toutes ses manifestations au sein de la matière.

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Une des nombreuses représentations abstraites de Dieu !

N’étant pas de ce monde, mais s’y manifestant au travers de TOUT, qu’on le veuille ou pas, tout ce qui existe ne peut être qu’à l’origine d’une « intention primordiale », intention, consciente de qui elle est, et consciente de ce qu’elle souhaite réaliser. N’étant pas de ce monde, nous sommes pour lui, ses yeux, ses oreilles, ses mains… dont il a besoin pour continuer dans la matière à y construire son plan, plan divin, plan qui échappe, pour l’instant, c’est mon point de vue, à la compréhension de ses créatures, ici nous sommes ses « Cocréateurs », ce qui ne nous donne aucun pouvoir divin, loin de là !

Alors oui, « Dieu » est le vocable le mieux adapté au langage humain il est universel et tout homme peut lui donner le nom qui lui convient le mieux, quel que soit le jugement des pisses froid.

Un vide doté d’une conscience, contenant une information initiale sous la forme d’un code génétique de la matière constituant l’univers et tout ce qu’il contient, un vide capable de s’enrichir, au fil du temps, des informations cumulées par toutes les évolutions des formes vivantes, permettant la construction de nouvelles formes de plus en plus complexes et de plus en plus sophistiquées capables d’être conscientes de qui elles sont et consciente de tout ce qui les entoure, mérite bien ce vocable de « Dieu », n’en déplaise à Voltaire !

Ce vocable de « Dieu » réunifie à nouveau la religion (1) et la science (2), qui disent la même chose en employant des mots différents, la belle affaire !

Voilà pourquoi j’utilise ce mot (3) qui me semble bien définir l’indéfinissable, à toi d’y voir ce que tu veux, c’est ton problème pas le mien… crois à ce que tu veux moi j’ai choisi de croître !

 

(1) Religion ; mot qui vient du latin « religare » qui signifie « relier ».

(2) Science ; autre concept créé par l’homme qu’il a substitué (non sans raison) au premier (la religion), pour essayer de répondre à ses questionnements qui l’habitent depuis la nuit des temps de l’humanité !

(3) Dieu ; concept intangible et invisible, à la fois transcendant, omniscient et omnipotent !

 

Raymond MAGDELAINE

 

Précieux présent

Deux hommes, tous deux gravement malades, occupaient la même chambre d’hôpital. Un homme fut autorisé à s’asseoir dans son lit, pendant une heure, chaque après-midi pour aider à drainer le liquide de ses poumons. Son lit était à côté de la seule fenêtre de la chambre.

L’autre homme devait passer ses journées couchées sur le dos. Les hommes parlaient pendant des heures sur la fin. Ils parlaient de leurs épouses et familles, leurs maisons, leurs emplois, leur participation dans le service militaire, où ils avaient été en vacances…

Chaque après-midi, quand l’homme dans le lit près de la fenêtre pouvait s’asseoir, il passait le temps à décrire à son compagnon de chambre tout ce qu’il voyait depuis de la fenêtre.

L’homme dans l’autre lit commença à vivre pour ces périodes d’une heure où son monde était élargi et égayé par toutes les activités et les couleurs du monde extérieur. La fenêtre donnait sur un parc avec un beau lac. Les canards et les cygnes jouaient sur l’eau tandis que les enfants jouaient avec leurs bateaux modèles. Les amoureux marchaient bras dessus bras dessous au milieu des fleurs de toutes les couleurs et on pouvait avoir une belle vue de la ville. Comme l’homme près de la fenêtre décrivait tous ces détails exquis, l’autre homme fermait les yeux et imaginait cette scène pittoresque.

Un après-midi chaud, l’homme près de la fenêtre décrivit une parade qui passait. Bien que l’autre homme ne pouvait pas entendre l’orchestre – il pouvait le voir dans son esprit tel que le  monsieur par la fenêtre le dépeignait avec des mots descriptifs. Les Jours, semaines et mois passaient…

Un matin, l’infirmière de jour est arrivée pour apporter de l’eau pour leurs bains et trouva le corps sans vie de l’homme près de la fenêtre, mort paisiblement dans son sommeil. Elle était attristée et appela les préposés pour qu’ils viennent prendre le corps.

Dès qu’il sembla approprié, l’autre homme demanda s’il pouvait être déplacé à côté de la fenêtre. L’infirmière était heureuse de faire le changement, et après s’être assuré qu’il était confortablement installé, elle le laissa seul. Lentement, péniblement, il se redressa sur un coude pour jeter son premier regard sur le monde réel extérieur. Il s’étira pour se tourner lentement vers la fenêtre à côté du lit. Il fit face à un mur blanc !

L’homme demanda à l’infirmière pourquoi son compagnon de chambre décédé avait décrit ces choses merveilleuses depuis la fenêtre. L’infirmière répondit que l’homme était aveugle et ne pouvait même pas voir le mur.

Elle dit : « Peut-être qu’il a juste voulu vous encourager. »

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Jusqu’au tout dernier instant ?

Epilogue :

Il y a un énorme bonheur à rendre les autres heureux, en dépit de nos propres situations. La peine partagée est la moitié de la peine, mais le bonheur lorsqu’il est partagé, est doublé.

Si vous voulez vous sentir riche, il suffit de compter toutes les choses que vous avez que l’argent ne peut acheter.

« Aujourd’hui est un cadeau, c’est pourquoi on l’appelle le  » présent «  »

Auteur inconnu

Un homme, une femme

Une histoire d’amour ordinaire avec un homme extraordinaire ?

Jean 20 V 11 Myriam (1) de Magdala était retournée au tombeau (était-elle avec les trois femmes mentionnées par Marc ?)

En voyant le désarroi de Jean et de Pierre, elle ne comprenait plus rien. Les disciples partirent et Myriam s’assit sur le bord de la grande pierre tombale qui gisait par terre et elle laissa son cœur déborder de larmes.

myriam-au-tombeauSoudain pleine d’émotion, elle aperçut dans le sépulcre deux anges en robe blanche, dont un lui demanda :

  • Femme, pourquoi pleures-tu ?
  • Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur et que je ne sais pas où « ils » l’ont caché.

En se retournant, elle vit Jésus debout devant elle, mais elle ne le reconnut pas. L’homme lui demanda :

  • Qui cherches-tu ?

Myriam regarda ce corps plein de santé qui n’avait apparemment rien de comparable avec le corps flagellé et transpercé de Jésus. Cette apparence lui étant complètement inconnue, elle va donc l’identifier avec le jardinier de Joseph d’Arimathée dont le maître occupait les hautes fonctions de conseiller de distinction.

Elle va lui demander :

  • Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je le prendrai…

Fallait-il qu’elle l’aime pour vouloir emporter avec elle ce cadavre de trois jours, meurtri, torturé, transpercé par la méchanceté des hommes ! …

À ce moment Jésus devant tant d’amour ne tient plus, il va l’appeler par son nom :

  • Myriam ! …
  • Rabbouni ! (2)

Un seul mot, un seul nom ont suffi pour illuminer en une seconde le visage plein de larmes de Myriam. Son cœur l’a reconnu et elle répondra à l’appel en se jetant littéralement sur le Maître…

Mais Jésus ne veut pas qu’elle le touche pour la consoler il lui explique qu’il doit d’abord monter vers le Père. Pourtant il lui demandera de transmettre aux autres disciples son témoignage.

Pourquoi Jésus a-t-il délibérément choisi Myriam de Magdala pour être la première personne qui le verra après sa mort ?

Cette femme si belle dont les juifs disaient qu’il était sorti 7 démons !

Décidément Jésus est vraiment un océan d’amour et de miséricorde.

 ————-

(1) J’ai trouvé ce texte quelque part sur la toile, ce texte reprend un passage de l’évangile selon Saint Jean, j’y ai simplement rétabli le prénom (hébreu) de Myriam, en remplacement de Marie. Marie étant, de mon point de vue, source de confusion avec deux autres Marie, la sœur de Lazare et la femme adultère. La Myriam évoquée ici a été l’épouse de Paul de Tarse, le futur Saint Paul, avant de le quitter pour devenir aux noces de Cana celle de Jésus.

Ce qui, à mes yeux, explique bien sa présence sur le Golgotha et au tombeau avec les femmes les plus proches de Jésus (Marie sa Mère et Salomé).

(2) Rabbouni est le diminutif affectueux de Rabbi qui en Hébreux signifie « maître ou docteur ». Ce qui encore une fois, à mes yeux, explique bien les liens qui unissaient cet homme et cette femme, dont les 4 évangiles reconnaissent bien qu’elle fût le disciple bien-aimé de Jésus au même titre que jean !

Pourquoi ne pas reconnaître ce lien d’amour, qu’a-t-il donc de si « sale » ou de si « problématique » aux yeux de l’église apostolique et romaine quelle ne veuille le reconnaître ou l’admettre ?

Raymond MAGDELAINE

Le miracle d’un sourire

C’est une histoire vraie dont l’épilogue s’est produit le jeudi 29 mars 2012 autour de 16 heures à Jonquières dans le Vaucluse.

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J’accompagne Maryse le lundi et le jeudi chez le kiné pour des massages de ses épaules.

Dans la salle d’attente où je suis généralement seul, passe devant moi un jeune homme, en fauteuil roulant, poussé par une jeune femme (une aide-soignante) qui l’aide à faire ses exercices, c’est un tétraplégique de naissance sûrement, il grogne pour s’exprimer.

Tout son corps est marqué par la souffrance extrême de son âme prisonnière depuis trop longtemps de ce corps d’infirme, son visage est angulaire avec des yeux ternes et atones, enfoncés dans leurs orbites et qui reflètent une souffrance morale extrême !

Lors de notre première rencontre ;

Il me dévisage intensément et ses yeux se fixent dans les miens comme s’ils essayaient d’entrer en communication avec mon âme, je lui dis bonjour en lui souriant tout en soutenant son regard, la jeune femme continue de pousser le fauteuil vers la sortie, ce qui oblige le jeune homme, dans un premier temps à tourner la tête puis dans un second temps à se contorsionner sur son fauteuil pour pouvoir garder un contact visuel avec moi, ce qui lui vaut une remontrance peu amène de la jeune femme, à qui il manifeste sa désapprobation en poussant de vifs grognements, ce qui déclenche une baffe suivie de remontrances acerbes !!!

Au fond de moi je me dis qu’il ne fait pas bon d’être entièrement dépendant des autres, surtout lorsqu’ils font leur job de manière mécanique et sans aucune marque d’empathie !

Lors de notre seconde rencontre ;

Dès que son regard se pose sur moi, son visage se transforme, ses yeux et sa bouche sourient, je lui dis bonjour tout en souriant et en soutenant son regard amical. Il m’a reconnu, arrivé à mon niveau il pousse un petit grognement, sa manière à lui sûrement de me renvoyer mon bonjour ou peut-être de me dire merci ?

La jeune femme l’installe dans la voiture sans problème il est visiblement heureux de ce petit moment de communication avec l’un de ses semblables.

La dernière rencontre fut une apothéose ;

Dès qu’il m’aperçoit son visage et son corps se transfigurent, exprimant une joie intense, et lorsque son fauteuil, arrive à mon niveau, il ne grogne pas pour répondre à mon bonjour, mais il me tend sa main, que je prends délicatement dans la mienne et son pouce vient appuyer fermement, mais doucement, ma main qu’il ne lâche plus.

De tout son être rayonne une joie indicible
et son visage s’illumine !

Ce jour-là nous étions quatre dans la pièce (lui, son aide-soignante, une dame qui leur maintenait la porte ouverte et moi), nos visages se sont instantanément illuminés tant sa joie était communicatrice, son aide-soignante lui a demandé gentiment de lâcher ma main ce qu’il a fait immédiatement (no comment) !

La réaction spontanée, de ce jeune homme paralysé, m’a bouleversée sur le moment, de manière intense et continue de le faire chaque fois que j’y pense.

On pourrait tirer une conclusion générale, de cette rencontre avec un être humain, différent, en apparence, dépendant…

C’est qu’il ne faut pas grand-chose, en fait, pour apporter un peu de joie un peu de bonheur à ceux qui souffrent… un sourire, un mot gentil, un geste affectueux… cela n’a l’air de rien, mais ce jour-là, ils ont provoqué un petit miracle…

Et si cela faisait partie aussi de notre tâche ici-bas ?

Raymond MAGDELAINE

Le Saut dans l’inconnu

J’ai mis du temps à comprendre dans les « dialogues avec l’ange » ce que Gitta Mallasz et l’Ange voulaient dire en parlant du « Saut dans l’inconnu ».

Le saut dans l’inconnu c’est se dissocier « progressivement » du « moi », qui est uniquement axé sur le connu par peur du nouveau, pour se lancer dans la découverte de « l’être véritable » qui habite au plus profond de nous, cette petite voix trop souvent ignorée ou parasitée par les bruits incessants du petit moi.

Ce saut dans l’inconnu dont elle parle aussi, dans ses cinq autres petits livres, c’est l’équivalent de « l’Éveil » chez les bouddhistes, c’est ce voyage vers cette partie inconnue de nous, cette « terra incognita », cette petite voix (l’ange ?) qui ne cesse de nous dire ;

« Quitte le connu… quitte tes peurs…

Viens découvrir qui tu es… décide-toi…

Soit sans crainte… quitte ta prison…

Délivre-toi de ton ego… quitte le despote… ».

Lorsqu’on ose enfin se lancer dans l’inconnu, après une longue période d’hésitations, de tergiversations, de crainte de toutes sortes… s’offre alors à nous ce voyage merveilleux que j’aime bien représenter par analogie à un « train » qui s’arrête à notre « porte » et qui, contrairement à ceux de la SNCF, est pile à l’heure, car il arrive uniquement au moment où nous sommes prêts pour ce voyage !

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Il est un peu particulier ce train, car il n’accepte pas de bagages (nos souvenirs, nos nostalgies, nos peurs…) une voix « off » nous suggère même de nous « démaquiller », de quitter notre « persona » (vous savez ce rôle de composition où nous croyons que nous excellions, alors que les autres nous trouvent plutôt moyens pour ne pas dire mauvais !) avant le départ.

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Faites attention ! Si vous avez la moindre hésitation, le train repart sans vous et alors… il vous faudra attendre le prochain qui arrivera ou pas… peut-être lorsque vous serez à nouveau prêt !

Mais en général vous le prendrez parce que votre vie d’avant vous a laissé un tel goût d’amertume, un goût de pas terminé, une grande frustration, le sentiment de ne pas avoir fait ce vous aviez à faire… que vous n’hésiterais plus.

Une fois les formalités achevées, il partira, mais contrairement aux autres trains vous ne connaîtrez ni l’heure exacte de l’arrivée ni le lieu… car sa destination c’est ;

Le nouveau, le jamais vu, le jamais vécu

Autrement dit ;

« la vraie vie », car notre vie d’avant n’était qu’une illusion, un ersatz de vie, entièrement fabriquée par l’égo avec de l’ancien, du connu, de l’archi connu, du succédané, avec ce « qu’il » croyait connaître, ou ce « qu’il » a bien voulu faire croire… au « naïf » que nous étions.

Oh ! Comme il m’en a fallu du temps pour que je me décide enfin à monter dans ce train !

Oh ! Que de peurs, que de craintes, que de subterfuges ai-je utilisés pour en différer le départ !

Que de temps perdu ! (1)

Mais quel bonheur, quel délice, quelle magnifique victoire sur moi-même, lorsque j’ai enfin trouvé le « courage » de faire le premier pas ! Quel bonheur de ne plus attendre, quelle délectation d’être enfin libre, d’être celui que je suis et que j’ai toujours été, quelle exaltation de me retrouver enfin ! Quelle joie dans ce voyage d’aller vers les autres, vers mes « frères » libres ou encore prisonniers de leur cage dorée où la porte a toujours été ouverte, mais qu’ils n’osent pas franchir !

Quelle grande jubilation que de pouvoir leur annoncer qu’ils peuvent à leur tour faire, sans crainte, ce grand « Saut dans l’inconnu » !

 

(1) Rectification : Ce temps que je croyais perdu au moment où se texte a été écrit, m’est apparue en fait comme le temps « juste », temps qu’il me fallait pour intégrer et vivre au plus profond de mon être les changements qui s’opéraient en moi. Il faut du temps à la chenille pour devenir papillon et ce n’est JAMAIS du temps perdu !

Symboliques de la croix

Celle du temps de la crucifixion :

C’est la croix du sacrifice librement consentie par un homme de nom de Jésus, qui l’a fait pour nous libérer de nos maux de nos peurs qui nous empêchaient d’accéder à notre joie de vivre.

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Ne réactivons plus la souffrance, activons la joie de vivre, par pitié !

C’est la croix d’un passé révolu, continuer à la porter, à la glorifier, c’est continuer à porter nos maux, à s’y complaire… c’est n’avoir rien compris à son sacrifice… c’est le crucifier une seconde fois.

C’est aussi nous priver de gouter à notre liberté, nous priver d’exercer notre libre arbitre, nous priver des liens avec les autres, mais aussi avec des liens plus forts, plus subtils, indétectables, mais qui sont présents au quotidien, qu’on ne peut voir, mais qu’on peut percevoir ou ressentir.

Lien subtil que j’ai la faiblesse d’appeler « Dieu » ou le divin, n’en déplaise aux esprits forts.

Si vous me demandez « Dieu existe-t-il ? », je vous répondrais, « Je ne sais pas, mais c’est ce que j’ai choisi de croire, car cela donne un sens à ma vie ici-bas et m’ouvre des perspectives pour plus tard, et satisfaits pleinement le Thomas que j’étais devenu au fil des épreuves subies ».

Celle du temps de sa résurrection à nos jours :

C’est la croix de la vie, celle du lien entre le ciel et la terre sur l’axe de la verticalité, celle du Père (au ciel) et de la Mère (sur la terre).

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Relions-nous aux énergies du ciel et de la terre !

La Mère qui enfante toutes les formes de vie dans la matière, le Père qui insuffle une « conscience » à toute chose, celle de l’esprit « ceint », celle d’une âme qui anime les corps.

Le Père et la Mère sont UN, l’un et l’autre sont invisibles, pour nos yeux, et indivisibles, l’un ne pouvant se concevoir sans l’autre, cette invisibilité ne les empêche pas de se manifester tous les jours, dans une indifférence quasi générale pour les plus sceptiques, les plus Thomas, d’entre nous.

Sur l’axe horizontal de cette croix de vie, ce sont les liens, eux aussi invisibles par nos cinq sens, avec TOUT, toutes les choses terrestres et celles du cosmos, car TOUT est intimement relié et intriqués, ce qui fait dire à un physicien quantique « que le battement des ailles d’un papillon, pouvait provoquer une tornade à l’autre bout de la terre » c’est bien sûr une image, pour dire que tout ce que nous faisons, même ce qui peut nous paraitre anodin, à des répercussions sur TOUT.

Vivre dans cette nouvelle ère du Verseau, c’est vivre en pleine conscience « la croix de vie », celle de nos liens avec le grand TOUT, sans avoir peur de se laisser guider par cette conscience « cosmique » qui depuis la nuit des temps, construits sur notre planète « des êtres conscients » de plus en plus perfectionnés, de plus en plus sophistiqués, capables de s’adapter aux changements perpétuels de nos conditions de vie sur notre terre.

Le changement, l’évolution, c’est la vie éternelle, l’immobilisme, c’est le rêve, l’illusion de vivre, c’est cela et uniquement cela qu’on appelle la mort !

Raymond MAGDELAINE

Une vie à tes côtés

Je t’ai connu tu avais 21 ans,
Tu étais jeune,
Tu étais très belle,
Je t’ai aimé tout de suite,
Tes yeux profonds m’ont séduit.

Nous nous sommes mariés,
Devant Dieu et devant les hommes,
Tu étais magnifique dans ta robe blanche,
Tu m’as fait deux beaux enfants,
Le choix du Roi.

Ensemble nous avons traversé,
De petites et de grandes épreuves,
Certaines ont été tragiques et douloureuses,
Elles nous ont soudés,
Et nous ont fait croitre.

Le temps a continué à s’égrener,
Nous avons pris quelques rides,
Nos cheveux ont blanchi,
Les miens se sont raréfiés,
Tes yeux ont conservé le même éclat.

Malgré mon air « bon » et ma vue basse,
Je te vois toujours avec les yeux de l’amour,
Ton âme est encore plus magnifique.

46 ans après, je ne regrette rien,
Et si c’était à refaire…
Je dirai encore OUI à Monsieur le Curé.

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Je t’offre mon cœur pour l’éternité !

Raymond
pour le meilleur, comme pour le reste.

Lucifer

Son nom signifie le porteur de la Lumière, c’est aussi comme cela que le Christ est considéré comme la lumière du monde.

Deux noms opposés, en apparence, signifiant tout deux porteurs de la Lumière ! Curieux non ?

L’un est porté aux nues l’autre est diabolisé, l’un est considéré comme le bien et l’autre comme le mal par l’église, celle d’hommes qui s’érigent en représentants du bien et du mal !

Nous sommes tous, croyant ou pas, les porteurs de la lumière, TOUS sans exception !

La Lumière est UNE, il n’y a pas plusieurs lumières, elle est plus ou moins vive, elle n’est pas le bien, elle est la Lumière tout simplement !

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Comme le soleil nous sommes venu ici-bas pour éclairer les hommes !

L’ombre ;

n’est qu’un pâle reflet de la lumière, sans lumière l’ombre n’existerait pas, elle n’est pas le mal. Elle est la manifestation, la conséquence d’une lumière qui n’est pas encore à son apogée.

La nuit, même sans lune, n’est pas absence de Lumière, la nuit, le noir, est une fréquence de la Lumière que nos yeux ne peuvent pas voir, la lumière est là aussi, où nos yeux ne peuvent pas encore la percevoir !

Nous sommes tous comme le Christ et Lucifer des porteurs de la Lumière ici-bas !

Sommes-nous, des porteurs de lumière qui cherchons à briller plutôt qu’à éclairer ?

Briller ;

c’est utiliser la lumière pour attirer le regard des autres sur soi, c’est souvent se prendre pour LUI, ils sont nombreux ceux qui cherchent à briller, ils ne sont pas le malin, ils sont simplement dans l’erreur « Errare humanum est, perseverare diabolicum ! »

Éclairer ;

c’est laisser la Lumière rayonner par tous les pores de notre être et de notre âme, sans attendre quoi que ce soit des autres, éclairer c’est être sur sa voie, sur son chemin de vie !

Sont-ils peu nombreux les porteurs de la lumière sur cette Terre ? Je ne le pense pas, je pense plutôt que c’est ce que l’on cherche à nous faire croire, ils sont nombreux les porteurs de la lumière, mais n’osent pas encore se révéler comme tel, par peur du jugement de l’autre !

Ne pas oser c’est faire ou laisser faire le jeu de ceux qui n’ont aucun intérêt à révéler leurs ignominies, qui ont tout intérêt à nous faire croire que Lucifer est le diable alors que ce sont eux et uniquement eux qui sont diaboliques !

Ce n’est pas parce que nos yeux confondent l’obscurité avec une absence de lumière et que l’obscurantisme tente de nous le faire croire, que la lumière n’a aucune chance de s’imposer, la lumière EST et SERA que l’homme le veuille ou ne le veuille pas, c’est inéluctable !

C’est quoi la lumière ?

C’est la porte que tu oses ouvrir et qui t’éclaire de l’intérieur tout en te guidant sans erreur sur ta voie, celle de l’espoir !

C’est quoi l’ombre ?

C’est la même porte, celle que tu as peur d’ouvrir et qui t’enfonce inexorablement dans l’ornière, celle du désespoir !

Lucifer c’est l’ombre qui est encore en nous et qui se manifeste sous de multiples formes pour nous inciter à ouvrir la porte nous permettant de vivre dans la joie !

lucifer

Avant de commencer à porter la lumière au monde Jésus à sentie le besoin dans la solitude du désert de chasser en lui les maigres parts de l’ombre qui pouvait encore y subsister, c’est ce que l’église appelle avoir chassé Satan (Lucifer, le diable), alors qu’il n’a fait que se rendre encore plus lumineux !

Comprendras-tu, comprendrez-vous, comprendrons-nous que l’ombre (Lucifer ou Satan) n’est que le fruit imaginaire engendré par nos peurs qui nous empêchent d’être les porteurs de la lumière que le Christ est venu semer en nous ici-bas.

Comprenez-vous ?

Oui !

Alors cessez de cultiver l’ombre !

Raymond MAGDELAINE

Je vais te faire un cadeau !

Le Petit Prince me dit :

  • « Cette nuit, ça fera un an. Mon étoile se trouvera juste au-dessus de l’endroit où je suis tombée l’année dernière…
  • Petit bonhomme, n’est-ce pas que c’est un mauvais rêve cette histoire de serpent et de rendez-vous et d’étoile… »

Mais il ne répondit pas à ma question. Il me dit :

  • « Ce qui est important ça ne se voit pas…
  • Bien sûr…le-petit-prince-sur-sa-planete
  • C’est comme pour la fleur. Si tu aimes une fleur qui se trouve dans une étoile, c’est doux, la nuit, de regarder le ciel. Toutes les étoiles sont fleuries.
  • Bien sûr…
  • C’est comme pour l’eau. Celle que tu m’as donnée à boire était comme une musique, à cause de la poulie et de la corde… tu te rappelles… elle était bonne.
  • Bien sûr…
  • Tu regarderas, la nuit, les étoiles. C’est trop petit chez moi pour que je te montre où se trouve la mienne. C’est mieux comme ça. Mon étoile, ça sera pour toi une des étoiles, tu aimeras les regarder… Elles seront toutes tes amies. Et puis je vais te faire un cadeau… »

Il rit encore.

  • « Ah petit bonhomme, petit bonhomme, j’aime entendre ce rire !le-petit-prince-dans-le-desert
  • Justement ce sera mon cadeau… ce sera comme pour l’eau…
  • Que veux-tu dire ?
  • Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes. Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d’autres elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d’autres, qui sont savants, elles sont des problèmes. Pour mon businessman elles étaient de l’or. Mais toutes ces étoiles-là se taisent. Toi tu auras des étoiles comme personne n’en a…
  • Que veux-tu dire ?
  • Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterais dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, des étoiles qui savent rires ! »

Et il rit encore.

Extrait de : « Le Petit Prince » de Saint-Exupéry

Si quelque chose existe !

Colette Victor, qui fut la femme du célèbre explorateur Paul-Emile Victor, rapporte dans son livre (Le cœur du couple) que son mari, matérialiste et athée, lui avait annoncé quelque temps avant sa mort :

« Je pars dans le vent et probablement dans le néant. Mais si ce néant s’avérait être un trésor, je me battrais contre les puissances des ténèbres pour faire entendre une voix enrichie de cette expérience nouvelle, pour vous dire la promesse arrachée au silence… afin que vous sachiez qu’après il y a quelque chose, autre chose. »

Il avait poursuivi avec force :

« Si quelque chose existe, je m’arrangerais par tous les moyens pour vous le faire savoir ! »

La marine nationale lui rendit les honneurs.

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Soyons attentifs aux signes qu’ils nous envoient !

Au moment où son corps fut jeté à la mer, selon ses volontés, dans le bleu immense du ciel dégagé de toute brume se dessina un nuage évidé en son centre d’une forme de cœur parfait.

Bien des années plus tard, Colette Victor garde entière l’émotion soulevée en elle par cette vision, qu’elle reçut comme le signe promis par son mari.

 

Extrait de « Le courage d’être soi »
de Jacques Salomé