Je suis le vent qui transporte la graine.
Je suis le souffle divin qui m’inspire.
Je suis celui qui a
oublié qui il est, et
qui se cherche désespérément.
Je suis le feu intérieur
qui m’anime,
la braise qui cherche à renaître de ses cendres.
Je suis chenille rampante rêvant d’avoir des ailes.
Je suis l’ange déchu qui a perdu de vue sa voie.
Je suis démon par manque
de foi en moi
et par peur de l’étranger.
Je regarde sans voir, et suis sourd à autrui.
Je contemple mon nombril
ou mon reflet,
en oubliant que l’autre c’est aussi moi.
J’enfonce des portes
ouvertes, je m’enferme
dans mes croyances ou mon ignorance.
Je combats les moulins à
vent, alors que c’est
en moi que souffle la tempête !
Je juge autrui sans rien savoir de lui !
Je critique l’incompétence
des autres, assis
confortablement devant la « lucarne magique » ouverte sur l’illusoire.
Je crois tous les « menteurs » de la terre et doute de mes propres certitudes !
Je ne crois plus en Dieu,
mais je l’accuse de ne rien faire
pour moi « pauvre pécheur ! »
Je détourne mon regard de
celui ou de celle
qui sur le bord du trottoir me tend sa main !
Je me sens seul au milieu de la foultitude…
…
Qu’essayes-tu de faire Raymond, tu cherches à nous démoraliser aujourd’hui ?
Non Maurice, non Marcelle, je te montre, une infime partie de tout ce qui en toi, en moi, en nous, est encore à purifier, pour t’inviter à prendre ta destinée par les cornes, ou à bras le corps !
Comprends-tu ?
Raymond MAGDELAINE