Naître : c’est apparaître, venir au monde, te matérialiser dans la matière, lorsque tu nais tu n’es pas encore un être à part entière, mais tu contiens l’être à part entière (le maître) sous forme de germe.
Être : c’est devenir, pas à pas, petit à petit l’être complet (à part entière) qui est contenu dans le germe, dans nos gènes, c’est se découvrir ou se re connaître, c’est apprendre à se connaître.
Tu as remarqué, si tu es un tant soit peu attentif, que je joue un peu beaucoup, parfois, avec les mots, ceci pour te permettre d’en saisir le sens caché en eux (l’essence, l’essentiel), leur musique, connue depuis la nuit des temps par les formes de vie capables d’émettre des sons, toutes les autres produisent des images (des pensées, des intentions, des vibrations inaudibles par nos sens limités).
Les initiés de notre espèce (les enseignants) l’appellent la langue des oiseaux.
Tu peux la prendre (l’apprendre) pour un jeu (Je), et tu aurais raison, car c’est au travers du jeu que nous apprenons le mieux, car en fait la vie est un jeu dans lequel il ne faut surtout pas se prendre au sérieux.
Le Maître : il, est déjà contenu dans l’être (tous les êtres) au moment même de notre manifestation ici-bas (notre naissance) s’affine, s’épure, se pèle (nous sommes des pèlerins), lentement mais sûrement, du moins si nous ne lui mettons pas trop d’obstacles sur son chemin, sa voie vers le soi, son chemin de Saint-Jacques de Compostelle à lui ou à elle.
Le maître peut ne jamais apparaître si nous encombrons sa voie des élucubrations engendrées par notre petit moi, qui se prend pour lui.
Dans la plupart des anciennes traditions de la planète tous les « maîtres » sont les plus anciens, ceux qui ont atteint le stade de leur propre maîtrise, ils sont souvent considérés comme des bouches inutiles, au contraire, les plus jeunes qui dirigent le groupe ou le clan, les consultent régulièrement.
Nos sociétés dites modernes, dites évoluées, les parquent, les cloîtrent, les enferment… dans des réserves (des EHPAD) en se privant de leur sagesse et de leur maîtrise acquise au fil du temps par leurs apprentissages.
Si notre société est malade, c’est parce qu’elle est gouvernée par des êtres incomplets par encore achevés, des apprentis sorciers… lorsque nous finirons par comprendre cela, alors l’humanité toute entière pourra poursuivre son évolution qui est loin très loin d’avoir atteint le stade final, s’il y a un stade final ?
Ne désespérons pas, même, si nous avons le sentiment de na pas avancer, même si les apprentis sorciers de la planète cherchent par tous les moyens à la retarder, la vie, finira par trouver son chemin celui de la sagesse au travers de notre propre maîtrise !
Ne cherche pas le Maître à l’extérieur, il est déjà en toi, en nous !
Raymond MAGDELAINE