Le pécher originel

Deux femmes, ont sonné à ma porte hier pour me transmettre leur enseignement, deux apôtres de notre époque, qui ont évoqué avec moi ce qui est ou plutôt serait la cause de tous nos soucis ici-bas à l’heure actuelle et qui d’après l’une d’elle serait imputable à Ève après avoir croqué et à inviter Adam à croquer dans le fruit défendu, une pomme !

Cette femme, l’autre était silencieuse, prétendait que c’était Ève qui était la cause ou du moins à l’origine de tous nos malheurs ici-bas. Pour vous dire à quel point cette interprétation du livre de la Genèse qui à été tronquée par les hommes (des grands prêtres) et transmise défigurée à toute  une humanité, et perdure avec autant de vivacité dans les stéréotypes des hommes et des femmes d’aujourd’hui.

 Si je fais une lecture stricto sensu du livre de la genèse, je vais moi aussi « gober » cette pomme et continuer à me lamenter de la trahison de cette toute première femme qui aurait bafoué l’interdiction du sans nom (YHWH (1)). L’homme de nos jours continue à répandre ou à croire la mauvaise nouvelle ; « celle que la femme (Ève(2))continue d’être à la base de tous nos malheurs », et quand un couple est surpris en état de pécher (l’adultère) toute la responsabilité de cet acte,proscris par les écritures, repose entièrement sur une femme qui serait habitée par le démon, et que de nos jours dans certains pays on continue encore lapider !

 Contrairement à ces deux apôtres de notre époque, je ne pense pas que ce livre a été écrit par « YHWH », mais uniquement par des hommes, inspirés certes, mais des hommes quand même. Des grands prêtres, qui ont cherché uniquement à assoir leur pouvoir sur les ouailles, au lieu de transmettre les bonnes nouvelles (3)de ceux et de celles qui ont été visitées ou touchées par la grâce divine,celle de comprendre le sens caché derrière ce que les hommes ont transformé en pécher originel.

Voici mon évangile, ou du moins mon interprétation de ce passage de la genèse :

Dieu dans son paradis terrestre (l’un de ses nombreux royaumes) se morfondais, certes sa création était parfaitement réussie ici-bas, les différents règnes y faisaient ce qu’ils avaient à y faire et le faisait plutôt bien, mais… il lui manquait quelque chose qu’il fallait qu’il crée absolument, quelque chose de capable,comme lui, de poursuivre son œuvre sur Gaïa.

Sa toute dernière création ici-bas fût celle de créer deux adultes, par la force des choses (4), un homme(c’est la signification du mot Adam)et une femme (Ève), tous deux complets (contrairement aux idées reçues) et comme pour toutes ses créations précédentes, dotées du libre arbitre et en cadeau de bien venue sûrement il leur offre « l’arbre de la connaissance », pour que ce premier homme et cette première femme puissent continuer son œuvre ici-bas, car Dieu devait retourner dans son propre royaume (celui de l’au-delà ?).

Le pécher originel, si pécher il y a, n’est pas d’avoir goûté aux premiers fruits de l’arbre de la connaissance, mais de ne pas avoir encore compris que ce fruit contenait deux explorations possibles (5), que le premier homme et la première femme devaient visiter, pour pouvoir faire la différence entre ce que nous appelons le bien et le mal, ou le paradis et l’enfer et que maître Yoda appelle le côté obscur et lumineux de la puissance offerte en cadeaux aux hommes par Dieu.

Comme l’homme est loin d’être stupide, il a vite compris qu’il lui fallait faire porter la responsabilité des ses actes manqués sur quelqu’un d’autre, pour ne pas attirer sur lui aussi le courroux de Dieu, et à l’époque, comme de nos jours encore il accuse l’autre (trop souvent la femme) d’être le démon qui l’a poussé à croquer à belles dents dans le fruit soi-disant défendu !

Explorer toutes les facettes de cette puissance dont nous à doté Dieu n’est pas péché, ce qui est peut être est péché à ses yeux c’est de persévérer dans le seul côté obscur de cette toute-puissance.

La bonne nouvelle c’est que Dieu nous à offert une partie de sa puissance (ce qui est traduit dans la Genèse par : il nous a faits à son image), le corolaire à cette bonne nouvelle c’est « le libre arbitre » qui devrait nous permettre de trier le bon grain de l’ivraie, de faire la différence entre ce qui est bon pour l’homme et Gaïa, et ce qui nous détruit tout en saccageant nôtre paradis terrestre, où Dieu ne nous à jamais abandonné, mais où il nous a confié la clé, cette fameuse « pomme »de tant de discordes entres les hommes et les femmes de ce royaume !

Comprenne qui voudra, car tout le monde est capable de l’entendre… ou pas !

Raymond MAGDELAINE

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(1) Nom qui signifie celui qui est ou celui qui crée (je penche plus pour celui-ci)

(2) Adam qui signifie : terre rouge ou homme et Ève : qui signifie vivante ou source de vie (femme)

(3) Ou « évangile »terme issu du grec.

(4) Pour que l’œuf apparaisse il faut toujours la contribution une poule et un coq ce qui en ce temps-là n’était pas le cas pour les hominidés.

(5) Pour pouvoir différencier le bon grain de l’ivraie, il faut avoir goûté aux deux, me semble-t-il.

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