Il me semble nécessaire, avant que je n’entre dans le cœur du sujet, de vous donner ma définition de l’un et de l’autre !
Une fiction est une œuvre littéraire ou cinématographique construite souvent sur les dernières découvertes scientifiques, qui se projettent dans un futur lointain et où l’auteur y laisse vagabonder son imagination !
La réalité est un peu plus complexe à définir à mon sens, car elle est dépendante du point de vue de la personne et des formatages liés à ses conditions familiales et sociétales, elle est perçue au travers de nos cinq sens et est différente d’un observateur à l’autre, en fait ce que l’on observe n’est pas la réalité, mais notre réalité, c’est une nuance de taille, me semble-t-il !
Alors fiction ou réalité ?
Pour essayer de répondre à cette question, je vais prendre un exemple de fiction que vous avez un jour ou l’autre déjà vu à la télévision qui diffuse souvent des épisodes de la saga Stargate SG1.
La belle Samantha Carter va proposer à son Père atteint d’un cancer en phase terminale de se laisser implanter une bestiole répugnante (Goa’uld ou Symbiote) qui a pour capacité de régénérer complètement un organisme (pas trop vieux) gravement atteint avec une autre capacité de la bestiole, celle d’introduire dans le corps du receveur la conscience du donneur, qui lui est en fin de vie !
Alors là Raymond nous t’attendons au tournant, car l’exemple que tu cites nage en plein délire de l’auteur !
En apparence seulement mon frère ou ma sœur, en apparence, et si tu es un lecteur assidu de mes précédentes chroniques, tu dois commencer à comprendre que les apparences sont trompeuses, sinon je te prescris de les relire avec une plus grande attention pour avoir une chance de les appréhender un jour ou l’autre !
La bestiole, avec ses capacités hors norme terrestre, je te signale que tu l’as déjà en toi !
Mais tu deviens complètement barjot mon pauvre Raymond, faut te faire soigner !
Je te remercie de prendre soin de moi, mais je me soigne, pas comme tu l’entends, mais ne t’inquiètes pas pour moi, je prends soin de moi, merci !
Oui, en nous nous avons ce que l’on appelle une âme (la bestiole) capable d’auto régénérer le corps physique dans lequel elle s’est incarnée et qu’elle anime en essayant de faire parvenir à notre conscient des conseils, toujours judicieux, pour nous éviter de sombrer corps et âme dans les pièges de nos points de vue de nez collé, trop souvent, au ras des pâquerettes, tu sais comme la chenille avant qu’elle n’élève son point de vue lorsqu’elle se transforme en papillon !
Oui peut-être si tu veux Raymond !
Non pas peut-être, sûrement, mais ce n’est pas grave, ton point de vue vu vaut le mien, si tu l’utilises pour remettre tes certitudes sans cesse en question sur ton métier !
Je ne comprends toujours rien de rien à ton charabia, mais là je t’attends au coin du bois, pour que tu m’expliques les deux consciences, moi je m’appelle Léon et personne d’autre que moi n’habite chez moi !
Je vois Léon, tu es un peu dur de la comprenette, je vais essayer de me mettre au niveau de tes pâquerettes !
Ce n’est pas moi qui le dis, mais des gens dont tu as sûrement entendu les noms, comme Freud, Jung, Cyrulnic… et d’autres.
Nous sommes « habités » par une âme capable de se diviser en entités qui semblent être indépendantes l’une de l’autre et qu’ils nomment :
Conscient ; synonyme de moi ou d’égo.
Inconscient ; synonyme de soi ou d’esprit.
Nous avons aussi en nous deux autres principes ou deux énergies, opposées en apparence, mais complémentaires en fait, qu’ils nomment :
Le féminin ; synonyme d’intuition qui utilise plus souvent le lobe droit de notre émetteur récepteur qu’est notre cerveau, connecté à la « matière » subtile que tu appelles immatérielle et qui n’est visible qu’avec le cœur.
Le masculin ; synonyme d’analytique qui utilise plus souvent, pour ne pas dire exclusivement, le lobe gauche de notre cerveau, connecté à nos misérables (pour l’instant) cinq sens, qui nous permettent de n’accéder qu’à la partie visible de notre réalité.
C’est ce que tu appelles Raymond te mettre à mon niveau ?
Oui plus bas, serais me noyer à nouveau dans la glue de mes illusions perdues, et comme elles sont définitivement perdues dans les méandres du passé, je ne peux plus me mettre à leur niveau et n’éprouve non plus aucun besoin de le faire !
Ne prends pas cela pour une quelconque supériorité par rapport à toi ou à quiconque d’autre, la transformation élève tout simplement le point de vue de tous, de TOUS ceux qui entreprennent de devenir papillon, en clair ceux qui recherchent continuellement à comprendre ce que l’on essaye trop souvent de leur cacher.
S’élever n’est pas être supérieur à la chenille c’est simplement accepter sa nouvelle condition, ce que l’homme fait tout au long de sa vie en passant du stade de bébé, à celui de la petite enfance, à celui de l’enfance… étapes considérées comme autant de petites morts, jusqu’à sa dernière transformation où il laissera derrière lui et sans regret sa vielle carcasse de chenille !
As-tu déjà vu la petite plante pleurer la graine qui vient de se déchirer (de mourir) pour lui permettre de percer l’obscurité de la terre maternelle et nourricière afin de pouvoir accéder à la lumière (solaire) de notre plan terrestre ?
Je t’accorde que la bestiole, avec les yeux qui s’éclairent, la voix qui change grave, lorsque la personnalité qui semble coexister dans le corps du Père de Samantha, s’exprime, est un effet cinématographique tout droit sortie de l’imagination de l’auteur ou du réalisateur… quoique ?
Pourquoi, quoique Raymond ?
Parce que ce phénomène existe vraiment chez nous aussi… je m’explique la petite lumière qui brille dans l’œil de l’autre et est plus vive lorsqu’il est dans l’amour, dans la joie, dans le rire plutôt que dans la haine, la colère, les pleurs ou elle prend une coloration plus terne, observe là attentivement et tu pourras toi aussi voir ce phénomène naturel, il est bien réel à qui sait voir sans œillères !
La voix qui change est tout aussi réelle et vérifiable lorsque tu es en colère elle n’est plus la même que quand tu es serin, c’est une réalité à qui sait écouter et veut bien l’entendre !
La fiction, est-elle une projection dans un futur plus ou moins proche de connaissances nouvelles qui seront mises en œuvre un jour où l’autre comme cela est déjà arrivé après celle « De la Terre à la Lune » de Jules Vernes ?
La réalité, n’est-elle pas une « fiction » fonction de notre point de vue, de nos formatages, de nos croyances ou non-croyances ?
La réalité c’est la tienne ou la mienne qui est la vraie ? Ou bien est-elle une synthèse des deux, ou plutôt la synthèse de plus de sept milliards de « réalités » ?
Alors Fiction ou réalité, elle est bien fine la frontière entre les deux et sa compréhension n’est pas là même en fonction de notre point de vue !
Comprenez-vous ?
Raymond MAGDELAINE