Je voudrais ouvrir une réflexion plus intime, basée essentiellement sur mon vécu et mes ressentis, concernant le passé et la possibilité ou pas de le changer ou de le modifier !
Changer le passé Raymond ? Ce n’est pas possible !
C’est ce que pourtant je vais essayer de te démontrer !
Je prends un exemple simple, je viens de blesser en parole un être cher sans intention de le faire, et après avoir dit ma phrase blessante pour lui, je me rends compte par ses expressions, par sa réaction, qu’il a mal pris ce que je viens de lui dire à l’instant, que nous pourrions considérer comme le passé et penser que nous ne pouvons plus rien y changer, tu es d’accord ?
Si je ne me rends compte de rien parce que ce que je viens de dire a été fait par écris ou que je ne perçois pas la réaction de l’autre, il peut sembler là aussi que ce qui est fait est fait et qu’on ne puisse pas faire machine arrière !
Qu’est-ce qui m’empêche si je perçois le malaise, de demander pardon à celui ou celle que je viens de blesser et d’éventuellement ré exprimer ma phrase en choisissant plus délicatement mes mots pour qu’ils ne viennent pas exacerber ses maux ?
Si au fil du temps je perçois qu’un froid ou une distance s’est installé entre nous, qu’est-ce qui m’empêche, même longtemps après de demander son pardon, rien… si ce n’est un orgueil mal placé !
Des peuples en guerre ont réussi à se réconcilier et à vivre en bonne entente après avoir pardonné et bâti leurs nouvelles relations en corrigeant leurs erreurs du passé !
Je pense que tu commences à comprendre, comment nous pouvons corriger le passé, lorsque nous prenons conscience de nos actes, de nos paroles, de nos écrits, de nos gestes, de nos expressions… et ceci est contenu dans un comportement de responsabilité et d’humilité que l’on nomme le pardon… pardon des offenses des autres et pardon de nos offenses faites aux autres !
Pardonner, Raymond c’est du prêchi-prêcha qui me hérisse le poil !
Tu as le poil bien susceptibles Marcel ou Marceline, demande-toi plutôt ce qui te met dans cet état… ton être profond ou l’orgueil de ton égo qui se sent froissé le « pôvre » comme on dit de par chez-nous en Provence ?
Oui, les textes des diverses traditions religieuses, ou pas, évoquent le pardon, la mansuétude, l’humilité, la compassion, l’amour d’autrui…
Et alors qu’est-ce que cela peut bien te faire… toi qui renies ta religion, ta tradition ou ton dieu, pour te tourner vers celui, tout aussi dogmatique, d’autres religions ou traditions et que tu exposes sur ta page Facebook, pour bien marquer ta différence et ta grandeur, laquelle de grandeur ! celle de ton âme ou celle de ton égo tellement surdimensionné, qu’il étouffe ton être profond ?
Le passé peut donc être modifié grâce au pardon ou à l’expression de sa demande, et cela influe considérablement sur le présent en modifiant par conséquent notre futur !
T’en rends-tu compte ?
Passé, présent, futur, vois-tu, au travers de ce simple exemple, peut être remis en question et se transformer, si tu prends bien conscience, que tout ce que tu fais peut se corriger, se rectifier, se modifier… si tu dépasses ton orgueil pour entrer dans l’humilité de l’être responsable, celle de te percevoir comme tu es, un être imparfait, certes, mais qui cherche à se transformer… comprends-tu ?
Bien sûr il y a des choses dans une incarnation que je n’ai pas eu le temps de pardonner ou de me faire pardonner, je ne le nie pas, tout ne peut-être corrigé dans une vie, c’est peut-être pour cette raison que nous serons obligés de revenir dans une autre pour y transformer nos erreurs et en tirer de nouvelles leçons, non ?
Je prends ici un autre exemple, sans preuve aucune, il faudra t’en contenter très cher Thomas, de ce que dans cette incarnation, je suis, entre autres, venu y corriger !
Dans cette vie, je suis « non violent » peut-être pour transformer les violences que j’ai héritées d’une autre vie et où j’ai dû y exceller, si j’ose dire. Toute ma vie, qui n’est pas encore achevée, j’ai rejeté, repoussé, mes pulsions de violences parfois très puissantes, contre les autres et même parfois contre moi-même !
Je crois que ceci ne peut s’expliquer que comme une correction d’erreurs commises dans une autre vie, celles issues d’un passé révolu, sur lequel, je pensais, il n’y a pas très longtemps encore que l’on ne pouvait plus rien changer… ce qui était fait était fait !
« Errare humanum est, perseverare diabolicum ! »
Vivre l’instant présent en pleine conscience permet, à celui qui veut croître pour vivre dans la Joie, celle de vivre intensément, au lieu de se morfondre, de corriger plus ou moins rapidement les erreurs commises dans le passé et ainsi transformer considérablement son futur en le débarrassant du regret de ne pas avoir fait quand il en était encore temps ce que j’aurais dû faire. Pour le vivre au jour le jour, je peux vous affirmer que cela m’a transfiguré, transformant ainsi ma vie en saveur et en couleurs lumineuses, à la rencontre d’autres âmes, sur la voie de la conscience modifiée.
Raymond MAGDELAINE