Si le futur, comme je le pense, se construit dans le présent en se basant sur les échecs et les réussites du passé, il faut, me semble-t-il, être très attentif à tout ce que nous entreprenons, pensons et disons dans l’instant présent, le moindre détail est déterminant pour la réalisation de ce futur ! Le hasard n’y joue aucun rôle, ni Dieu ni Diable, nous en sommes les seuls architectes !
Le futur peut se construire de deux manières, soit nous le construisons en restant la plupart du temps dans la conscience du « moi », soit nous le construisons en essayant d’être le plus possible dans la conscience du « soi » !
La conscience du « moi » n’ayant accès, je le rappelle, qu’aux mémoires du passé, à ses réussites comme à ses échecs, et n’est pas très réceptive à la conscience du « soi », mais le soi s’y manifeste tout de même !
Le moi va reproduire ce qu’il connait et emprunter tous les sentiers battus en s’embourbant sempiternellement dans les ornières des chemins empruntés dans le passé par ses ascendants.
Ses réussites lui laisseront toujours un goût amer d’insatisfaction, signe que le moi n’est pas encore sur la voie.
La conscience du soi va avoir quant à elle accès aux informations de la source, source qui contient tous les possibles du futur, dans laquelle notre âme va puiser ce dont elle a besoin pour accomplir son œuvre, celle qu’elle est venue explorer ici-bas et qui va se révéler à elle-même progressivement.
La voie de chacun étant de découvrir celui ou celle qu’il/qu’elle est véritablement !
La voie n’est pas d’être ce que les autres souhaitent que nous soyons ou que nous pensons qu’ils souhaitent, ou ce que nous aimerions qu’ils perçoivent de nous, cette voie est une impasse de laquelle il faut à tout prix sortir !
La conscience du soi est la voie royale permettant à notre âme de s’accomplir avec l’espoir un jour de n’avoir plus besoin de s’incarner dans la matière, c’est ce que toutes les traditions appellent l’ascension, le nirvana !
Le vide, cette source inépuisable représente plus de 95 % de ce que nous ne connaissons pas, elle contient l’information, c’est-à-dire tous les possibles sans limites, sans frontières, sans barrières, sans tabous ! Imagine un instant le potentiel de la source qui ne demande qu’à se manifester dans les moins 5 % de ce que nous appelons la matière ?
Dans le futur je trouverais à tous les coups ce que mon âme est venue y chercher si je l’autorise à y puiser, car voit tu, si ton moi ne l’y autorise pas de manière consciente ou inconsciente, elle n’y puisera pas, ce sont les « peurs » du moi qui prennent le pas sur la quête de l’âme, mais sache que si tu ne l’y autorises pas ton corps en paiera le prix, si tu vois ce que je veux dire !
Dans le présent, lorsque je suis dans la conscience du soi, et avec la volonté de m’épanouir, je vais modeler dans la matière dense mon futur un peu comme un sculpteur travaillant le marbre brut dans lequel il va exprimer toutes ses intentions !
La matière sur laquelle va agir le soi est plus malléable en fait que la matière dure comme du marbre que pourtant le moi arrive à transformer, alors pourquoi est-ce si difficile de modeler le futur qui nous conviendrait, qui conviendrait à notre âme ?
Tous simplement parce que ton moi ou plutôt ton égo à peur de franchir le pas, tout ce qui est inconnu pour lui le terrorise et le tétanise, ton rôle, maintenant que tu as atteint l’âge de la sagesse (après 49 ans) c’est de rassurer, de le consoler, de l’encourager à ne plus avoir peur de faire les premiers pas !
Dans l’accompagnement que j’ai effectué dans les unités de soins palliatifs, celle qui était en charge de m’accompagner pendant un temps, m’avaient répondu que « le plus dur dans le premier accompagnement c’était d’oser frapper à la porte de la chambre ! »
Avoir confiance en ses capacités, oser les mettre en œuvre est à la portée de tous, si les enfants arrivent à marcher, pourquoi les adultes que nous sommes devenus n’arrivaient pas à s’élever ?
La foi pas plus grosse qu’un grain de moutarde dit la tradition Judéo Chrétienne est capable de soulever des montagnes, ce n’est qu’une image qu’il faut comprendre au second degré ; « rien n’est impossible à celui qui a foi en lui », tu vois tu peux y arriver sans avoir foi en Dieu, simplement en ayant foi en toi !
Comme Dieu et toi ne faites qu’un, cela revient au même, c’est mon point de vue, mais tu n’es pas obligé de le partager, c’est ton droit !
Raymond MAGDELAINE