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La fièvre des samedis noirs [1]

Elle perdure malgré le durcissement ou à cause du durcissement ?

En Algérie, nos journalistes ont tout de suite reconnu que le peuple ne souhaitait pas que le départ du Président, mais qu’il souhaitait plus de justice sociale et plus du tout de corruption dans leur pays. Dit autrement ils veulent eux aussi l’instauration de la démocratie, en encore plus clair, pour les sourds et les malentendants, ils veulent être aussi un peuple souverain !

En France, ces mêmes journalistes ne voient dans cette fièvre des samedis noirs, que pillages, saccages, violences systématiques contre les forces de l’ordre, incohérences des revendications des manifestants, anarchie, chienlit provoquée sciemment par des rien du tout, des moins que rien (pour ne pas dire des merdes).

Chose étrange s’ils sont capables de voir la paille dans l’œil des pays voisins, il semblerait qu’ils n’arrivent pas à voir la poutre que nous avons dans le nôtre. Dit autrement qu’ils ne veulent pas la voir, où qu’ils répètent ce qu’on leur dit d’écrire ou de dire, en clair que tout va bien, tout baigne dans le meilleur des royaumes !

Du temps du petit Charles (dit le Pasqua) au moment de la prise d’otage dans une école maternelle en région parisienne, ce monsieur qui a un sens théâtral très prononcé, avait annoncé sinistrement au JT « Force est restée à la loi » et je dois reconnaître qu’une balle en pleine tête « force le respect » !

Tous les samedis, depuis 21 semaines, nos admirables « forces de l’ordre » habillées en Robocops forcent, elles aussi, le respect à coup de matraques, de canon à eau, de flash bal, de grenade lacrymogène et de bombes de dispersion contre des « émeutiers » que sont ses vilains petits canards aux gilets jaunes !

Braves gens n’y voyez aucune corrélation avec ce qui se passe un peu partout dans le monde, ici tout va bien, au point de faire la leçon aux autres nations !

Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles « braves gens », la « loi » veille sur vous !

Le feu couve toujours sous les cendres chaudes !

[1] Noir, pour les distributeurs de billets, les commerces du luxe et tous ceux qui sont en première ligne sur ordre, pour « forcer » le respect républicain !

Raymond MAGDELAINE