Yeshoua savait

Yeshoua savait que la grande majorité de ses disciples hommes principalement n’avait pas compris son message, celui de l’arrivée du royaume ! Tous pensaient que c’était lui le Messie, l’envoyé de Dieu qui le ferait apparaitre en prononçant un seul mot agissant comme un coup de baguette magique qui fait surgir la colombe du chapeau du magicien.

Yeshoua savait qu’ils n’étaient encore que des enfants qui le prenaient pour le fils de Dieu, des oisillons qui attendaient le bec grand ouvert que le royaume leur tombe tout cuit dans le bec.

Mais ils savaient aussi que quelques-uns avaient compris que c’était à eux, et à eux seuls, de créer le royaume, qui de son temps n’en était qu’au stade d’une graine qui ne demandait qu’à être planté dans le cœur des Hommes.

Yeshoua savait ce qui l’attendait au bout du chemin, il savait qu’il ne serait pas compris, qu’il souffrirait sous Ponce Pilate, qu’il serait crucifié à la place de Barabbas, qu’il serait renié par ses propres disciples et par les Grands Prêtres, insulté raillé, par ceux qu’il avait réconfortés, il savait qu’il souffrirait le martyre sur le Golgotha, que jusqu’au bout il douterait de sa tâche ; « Pourquoi m’as-tu abandonné Père », que jusqu’à son dernier souffle il continuerait à nous aimer ; « Pardonne-leur Père ils ne savent pas ce qu’ils font ! »

Ce n’est qu’au bout de l’ultime chemin de croix que l’essence de la nature humaine nous est révélée… enfin, si nous n’avons pas trop souvent cherché à éviter de traverser trop d’épreuves.

Oui vous avez raison, choisir de s’incarner sur Terre est loin d’être une sinécure, mais si nous voulons un jour enfin connaître vraiment le royaume ici-bas, ce n’est pas en fuyant dans notre incarnation ce que nous sommes venus y faire que nous arriverons tous un jour à y construire ce royaume ou chacun sera roi.

Dis autrement, où le roi serait à la foi le roi et le serviteur de son royaume, sans céder à la tentation de gouverner celui des autres. De quel droit d’ailleurs, pourrions-nous gouverner un royaume qui n’est pas le nôtre, alors que nous n’avons pas la moindre idée de la tâche que viennent y accomplir les autres !

Au fait toi le (la) croyant(e), que j’aime profondément, toi qui ne cesses d’attendre le retour du messie, pourquoi ne mets-tu pas en pratique ce que ce Yeshoua est venu t’enseigner il y plus de deux mille ans, pourquoi, ne laisses-tu pas croitre en toi ton propre royaume ?

Crois-tu un seul instant que Yeshoua ne se rend pas compte que pas grand-chose en fait n’a changé dans la nature humaine d’aujourd’hui qui attend toujours, que ce soit les autres qui portent leur croix et la leur de surcroit ?

Comprenez-vous qu’il hésite à revenir !

Tu reviendrais toi ?

Raymond MAGDELAINE

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