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Mary Magdalene (le Film)

Je viens de voir le film en streaming sur mon PC avant sa sortie en DVD.

Il est inspiré par les évangiles apocryphes et pour cause les canoniques n’évoquent pratiquement pas ou si peu Marie Madeleine, la faisant passer de surcroit pour une prostituée ou au mieux pour une femme habitée par sept démons !

La femme qui y est présentée est en parfaite unité avec mes ressentis, elle est une femme qui cherche à s’affranchir des préjugés de l’homme de son époque, qui au demeurant dans certaines situations n’a pas trop évolué de l’homme de nos jours.

Le film qui la réhabilite complétement, à mon sens !

Elle y est aussi, comme je le pressentais, présentée comme étant la seule disciple (hommes et femmes confondues) a avoir compris le sens profond des paraboles utilisées la plupart du temps par Jeshua qui lui demande dans le film très explicitement d’être son témoin. Ça correspond dans mes ressentis et les messages que je reçois d’elle, à l’osmose profonde qui existait entre cet homme et cette femme d’exception, même si le réalisateur n’a pas osé ou cru bon de parler de leurs noces à Cana (seule petite déception de ma part, mais sans incidence sur le fond du film).

L’une des paraboles les plus parlantes à mes yeux est celle où elle lui demande « Comment sera-t-il le royaume ? »

« Il est tel un grain, un seul grain de sénevé qu’une femme ramasse et plante dans son jardin. Il grandit et il grandit… et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »

Elle est la seule à en avoir compris le sens profond que j’interprète aujourd’hui, attention ! ce n’est que mon point de vue ;

« Il sera (le royaume) issu de la graine que vous planterez dans votre jardin (votre cœur), il y grandira et y grandira (sous-entendu si vous le vivez intensément dans votre corps) et alors… les enfants de la terre (ce qui est en bas sera comme ce qui est au ciel) pourront y vivre en paix (ils pourront y faire leur nid) ! »

Myriam de Magdala, ou Marie Madeleine si vous préférez, est la seule à avoir senti que les disciples hommes, les plus proches de Jeshua, ne transmettraient pas ses enseignements, non pas par esprit de contradiction, mais parce que toutes ses paraboles sont passées très haut au-dessus de leur condition d’homme de peu de foi en fait, ou d’une foi pervertie par les préjugés des hommes de l’époque.

Son message, plus de deux mille ans après, continue de passer bien au-dessus des plus fervents d’entre nous qui ne s’arrêtent qu’au sens superficiel de toutes ses paraboles.

Parabole sciemment utilisée par ce Jésus de Nazareth, pour nous inciter à en extraire le sens profond, l’essence du ciel qui s’y cache !

Eh oui ! son enseignement n’est plus une nourriture de l’esprit sain(t) prédigéré que l’on donne aux oisillons, car nous ne sommes plus des enfants, mais nous sommes devenus, ou nous devrions l’être, des adultes capables de comprendre, que pour avoir une chance de se transmuter il faut remettre sans cesse notre ouvrage sur le métier à tisser nos âmes.

Myriam est à mes yeux le seul disciple de cet homme d’exception qui est venu se sacrifier ici-bas, pour nous inviter à nous réveiller.

Par pitié pour lui, mais aussi pour Myriam, sa part féminine, ne le crucifions pas une seconde fois par notre manque de « foi en nous ! »

Raymond MAGDELAINE