Archives mensuelles : janvier 2018

L’ange

Il est temps, me semble-t-il, de faire le ménage dans nos idées reçues, nos formatages, nos croyances, nos pseudo vérités, nos errements… qui finissent, à force d’être accumulés en nous comme des certitudes, par entraver notre évolution.

Patrick Burensteinas enseigne au travers de la langue des oiseaux qu’il maitrise parfaitement, ou en tous les cas mieux que moi, que l’ange est en nous, c’est ce qu’on entend quand on prononce « ange » (en je).

Gitta Mallasz en parlant de son ange gardien, dis qu’il est sa moitié de lumière et qu’elle est pour lui sa moitié de matière.

La partie lumineuse de notre ange !

En psychologie, on entend parler du « moi », du « je », certain même évoque le petit moi, qui suppose qu’il y est un moi supérieur, comme il y aurait aussi un petit je, qui implique un plus grand. On entend aussi parler de « l’égo », du « mental » comme étant des entraves à notre croissance.

Je ne critique pas les définitions de ces facettes qui assurément cohabitent toutes en nous et qui caractérisent nos différentes personnalités nous permettant de nous distinguer les uns des autres, un peu comme on peut distinguer dans la nature le renard du loup, la chenille, du papillon… sans se rendre vraiment compte qu’intrinsèquement, nous sommes tous constitué de mêmes particules, de mêmes molécules, qui agencées différemment permettent de nous différencier les uns des autres.

Avant d’entrer dans le vif du sujet de cette courte chronique, je voudrais aussi évoquer ce qui anime toutes les espèces vivantes, même celles qui n’en ont pas l’apparence. Elles sont toutes dotées d’une « conscience » certes très différente d’une espèce à l’autre, mais conscience tout de même.

Pour la gent humaine dont je peux parler plus aisément étant moi-même un « homo sapiens sapiens », je vais tenter de simplifier le schéma constructeur de tout être vivant.

L’ange est la partie d’une conscience cosmique qui a accepté de s’incarner dans un corps humain et qui corresponds, de mon point de vue, à ce que l’on nomme, le moi, le je, petit ou grand, mais aussi l’égo ou le mental et peut-être d’autres que j’oublie… qui vont chez chacun de nous créer notre personnalité, personnalité qui nous distingue des autres. Ce qui entraine très souvent un sentiment illusoire de séparation.

L’autre partie de la conscience cosmique qui n’est pas incarnée, corresponds, toujours de mon point de vue, à la petite voix intérieure qui nous guide ou essaye de nous guider sur notre voie. C’est cette voix, que nous n’entendons pas tant elle est parasitée par les bavardages incessants de notre moi, de notre égo qui cristallise toutes nos peurs qui entravent notre cheminement. On peut lui donner le nom d’ange gardien ou de conscience de Soi.

Le moi, le je, petit ou grand, sont les marches d’un escalier qui vont permette, en les gravissant une par une pendant notre incarnation, d’élargir de plus en plus l’horizon de nos perceptions, tout en transformant pas à pas la chenille que nous sommes en papillon. Autrement dit : ce sont des moteurs qui nous invitent à la transformation dans un premier temps pour nous conduire ensuite à l’étape suivante qu’est la transmutation (1).

L’égo est un moteur puisant (c’est pour cela qu’il est bruyant) il va sans cesse faire remonter à la conscience du « Moi » toutes nos peurs, nos imperfections, nos errements, non pas pour nous figer ou nous tétaniser (ce qui est l’effet le plus courant de nos peurs), mais pour nous inviter à les transformer. Une fois transformées et apaisées, le « Je » supérieur, prenant le relais, va pouvoir entendre la voie de notre ange gardien, ce qui va nous permettre de nous connecter à nos « guides », qui vont nous conduire vers la transmutation qui est le but vers lequel toutes les âmes (incarnées ou pas) tendent.

Le but commun à toutes les âmes incarnées est de rassembler en nous tout ce qui est épars, c’est l’unique moyen que nous avons de nous retrouver et de nous reconnecter à la « Conscience cosmique », que j’appelle comme vous le savez, je pense, « Dieu », n’ayant pas encore trouvé de mots capables de mieux définir « l’indéfinissable ».

L’ange est une présence, à la fois consciente, trop souvent inconsciente (hélas), qui fait dire à toutes les diverses traditions de l’humanité, « que nous ne sommes jamais seuls ici-bas ! »

Comprends-tu ma sœur, comprends-tu mon frère ?

(1) Transmuter : C’est transformer une substance en changeant sa nature, comme transmuter le plomb en or, ou le moi en je… c’est un processus intiment alchimique !

Raymond MAGDELAINE

La chanson de l’enfant

Il y a une tribu en Afrique, où la date de naissance d’un enfant est comptée non pas partir du moment où il est né ni quand il est conçu, mais depuis le jour où l’enfant a été pensée dans l’esprit de sa mère. Et quand une femme décide qu’elle va avoir un enfant, elle s’installe et se repose sous un arbre, et elle écoute jusqu’à ce qu’elle puisse entendre la chanson de l’enfant qui veut naître. Et après qu’elle a entendu la chanson de cet enfant, elle revient à l’homme qui sera le père de l’enfant et lui enseigne. Et puis, quand ils font l’amour pour concevoir physiquement l’enfant, ils chantent le chant de l’enfant, afin de l’inviter.

La chanson de l’enfant !

Et puis, lorsque la mère est enceinte, la mère enseigne le chant de cet enfant aux sages-femmes et les femmes aînées du village, de sorte que lorsque l’enfant est né, les vieilles femmes et les gens autour de lui chantent la chanson de l’enfant pour l’accueillir. Et puis, quand l’enfant grandit, les autres villageois apprennent la chanson de l’enfant. Si l’enfant tombe, ou se fait mal, quelqu’un le ramasse et chante sa chanson. Si l’enfant fait quelque chose de merveilleux, ou passe à travers les rites de la puberté, alors, pour l’honorer, les gens du village chantent sa chanson.

Dans la tribu, il y a une autre occasion où les villageois chantent pour l’enfant. Si, à n’importe quel moment au cours de sa vie, la personne commet un crime ou un acte social aberrant, l’individu est appelé au centre du village et les gens de la communauté forment un cercle autour de lui. Puis ils chantent sa chanson pour eux.

La tribu reconnaît que la correction d’un comportement antisocial ne passe pas par la punition, c’est par l’amour et le rappel de l’identité. Lorsque vous reconnaissez votre propre chanson, vous n’avez pas envie ou besoin de faire quoi que ce soit qui nuirait à l’autre.

Et il en va ainsi à travers leur vie. Dans le mariage, les chansons sont chantées, ensemble. Et enfin, quand cet enfant est couché dans son lit, prêt à mourir, tous les villageois connaissent sa chanson, et ils chantent pour la dernière fois, la chanson à cette personne.

Vous n’avez peut-être pas grandi dans une tribu africaine qui chante votre chanson lors des transitions cruciales de la vie, mais la vie vous rappelle quand vous êtes en harmonie avec vous-même et quand vous ne l’êtes pas. Lorsque vous vous sentez bien, ce que vous faites correspond à votre chanson, et quand vous vous sentez mal, ce que vous faites ne coïncide pas avec votre chanson. En fin de compte, nous pouvons tous reconnaître notre chanson et la chanter. Vous pouvez vous sentir un peu rouillé au début, mais il suffit de garder le chant et vous trouverez votre chemin.

Auteur inconnu

La voie expliquée aux nuls

Je vais essayer aujourd’hui de vous expliquer simplement un mécanisme, ou plutôt un principe élémentaire de la « Vie » et de ce que nous sommes tous venus y faire.

Comme je te sais au moins aussi susceptible que moi, je voudrais préciser le sens de « nul » que j’emploie dans le titre, il est utilisé dans le sens mathématique d’un ensemble sans contenu équivalant à zéro. Nos formatages nous ont fait retenir pour ce concept, et pour tenter de nous rabaisser en nous laissant entendre, que nous sommes nuls (médiocres).
Eh bien, détrompe-toi, celui qui est vide de tout contenu est comme une coupe vide qui peut être remplie, c’est pour remplir ta coupe que je m’adresse à toi (mais aussi à moi) en parlant des « nuls ».

Revenons à notre voie (1), imagine que nous flottons tous deux sur une rivière dans une toute petite coquille de noix pour toute embarcation, nous avons tous deux un tout petit gouvernail, qui nous donne l’illusion que nous pouvons diriger « complètement » notre fétu de paille.

Ingénieux comme nous sommes (surtout moi [2]), nous avons même greffé à cette coquille un mât pour pouvoir y installer une voile afin de pouvoir profiter du moindre souffle favorable à notre voie… enfin c’est ce que toi et moi croyons dur comme fer… que nous sommes capables de diriger notre frêle esquif.

Sur cette rivière que je vais à partir de maintenant appeler la « Vie » navigue, à quelques encablures en arrière de moi, ta coquille de noix, dont j’ai reconnu la voilure. Comme je te lance des appels et te fais des signes que tu ne sembles pas voir ou que tu ignores complètement, je vais tenter à tout pris de me rapprocher de toi en utilisant ma science des courants et des vents qui gouverne toute « voie » (sur l’océan de la vie) ici-bas.

Avec tout mon génie de la navigation, je vais arriver tant bien que mal, à me rapprocher un peu de toi, cela m’aura demandé un effort physique et psychique considérable, pour un résultat pas très satisfaisant à mon goût, tout ceci en essayant de naviguer contre vents et courants qui nous régissent.

Résultat, quand je pense que je vais t’atteindre, ton frêle esquif emprunte un courant propice à ta voie, qui me laisse en plan sur ma contre-voie, et tu t’éloignes de moi à une vitesse « grand V » ce qui me donne l’impression que tu me fuis, pire que tu m’ignores complètement ?

Je vais te maudire, parce qu’à ce stade je n’ai pas compris le concept le plus essentiel de la « Vie » ;
« Suivre sa “voie” ce n’est pas tenter de poursuivre, celles des autres, mais se laisser porter sur sa propre voie, guidée par notre “voix” intérieure ! »

Croire que l’autre te fuis ou qu’il te trahis n’est qu’une illusion, de celle de celui ou de celle qui ne sais pas encore quelle est sa voie ici-bas ni comment il (elle) doit faire confiance à son guide intérieur, qui le conduira, sans coup férie, à sa destination, la sienne pas celle des autres, c’est cela qu’on appelle « la destinée ou le destin ! »

Comprends-tu, comprenez-vous ?

Raymond MAGDELAINE

(1) Sur la rivière ou l’océan « la Vie » la voie est le courant qui nous entraine vers les épreuves qui nous devons y accomplir, pour que notre âme (seul maître à bord de notre petit navire) puisse croître !

(2) Je déconne mon frère, ma sœur, je suis aussi maladroit et ignorant que toi sur cet océan, du moins tant que toi ou moi n’aurons pas compris, pourquoi nous devons nous y laisser guider par notre maître intérieur, notre âme !

Combien de vies ?

Oui, combien de vies, combien d’incarnations te faudra-t-il encore expérimenter ici-bas pour que tu comprennes enfin le b.a.-ba de la vie, ses premiers balbutiements ?

  • Tous les ans tu prends de nouvelles résolutions que tu ne tiens jamais !
  • Tous les ans tu charges Carmentran de tout ce qui est de ta responsabilité ici-bas, puis tu le brules pour, crois-tu, t’alléger de tes erreurs sans jamais en tirer les conséquences.
  • Tous les ans, tu critiques les autres sur ce qu’ils ont fait, auraient pu faire, on mal fait, ou non pas fait du tout, pendant que toi tu continues, sans état d’âme, à te tourner les pouces ou à reproduire tes erreurs !
  • Tous les ans, tu recommences à te lamenter de tout et même parfois de rien, sans chercher, à aucun moment à te remettre en question !
Nôtre mur des lamentations à nous !

Pourtant mon frère, ma sœur, tu as, je le sais, de bonnes intentions, car tu ne cesses sur ta page Facebook d’afficher les belles citations, comme celles de L’Abbé Pierre, de Mère Thereza, celles aussi du Dalaï-Lama et tant d’autres personnages tout aussi prestigieux… tu es attiré par ces belles âmes, c’est bien… mais sache qu’elles n’ont pas fait que les écrire ou les reproduire, elles les ont mis en pratique dans leur vie.

Ce que je grave au fer rouge ci-dessous devraient t’inciter à méditer :

  • Pour espérer un jour recevoir, il nous faut commencer à donner !
  • Pour espérer un jour être pardonné, il nous faut pardonner à ceux qui nous ont offensés !
  • Pour espérer un jour pouvoir réussir à réaliser quelque chose, il nous faut mettre l’ouvrage sur le métier, autant de fois que nécessaire.
  • Pour espérer un jour pouvoir récolter quelque chose, il faut commencer par semer une graine et la maintenir dans des conditions optimales de croissance.
  • Pour espérer un jour être aimé de l’autre, il nous faut nous l’accepter tel qu’il est et nous accepter tel que nous sommes.
  • Pour espérer un jour voir l’humanité se transformer, il nous faut d’abord commencer par nous transformer
  • Pour…

Holà, holà Raymond ! Tout ceci est épuisant !

Oui, mais c’est cela VIVRE !

Ah, mais moi je ne peux pas le faire, je prie, je supplie, je me lamente tous les jours sur un mur qui porte le même nom pour que tout me tombe dans le bec que je laisse grand ouvert au cas où « Dieu » m’entendrait !

C’est parfait mon frère !

Préviens-nous sur cette page quand tout arrivera tout cuit dans ton bec, pour qu’on évite de s’épuiser inutilement… ce serait bête, si ta méthode est vraiment infaillible !

Pendant que tu croasses, je vais continuer à semer mes graines, qui un jour, je te le souhaite finiront, non pas à tomber dans ton bec, mais par germer dans ton cœur.

Raymond MAGDELAINE